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"Hans Hartung" au Musée d'Art Moderne de Paris : la captivante gestuelle d'Hans Hartung
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Atlanti Culture

L'exposition consacrée à Hans Hartung est à découvrir au Musée d'Art Moderne de Paris jusqu'au 1er mars 2020.

Tristan Vyskoc

Tristan Vyskoc

Tristan Vyskoc est chroniqueur pour Culture-Tops.

Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.). 

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"Hans Hartung, la fabrique du geste"

INFOS & RÉSERVATION
Musée d’Art Moderne de Paris
11 avenue du Président Wilson
75116 Paris
Jusqu’au 1er mars 2020, du mardi au dimanche de 10h à 18h. Nocturne le jeudi jusqu’à 22h

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THÈME
Le Musée d’Art Moderne de Paris, après un an de travaux, consacre sa réouverture à une exposition d’Hans Hartung. Artiste majeur du XXe siècle, il est l’un des précurseurs de l’abstraction. La dernière rétrospective de cet artiste, dont le rôle est primordial dans l’histoire de l’art, date de 1969. Le parcours chronologique s’organise autour de 300 œuvres qui montrent la grande diversité des supports, la richesse des innovations techniques et la panoplie d’outils utilisés pendant 60 ans de production.

POINTS FORTS
Dès l’entrée de l’exposition, nous sommes surpris par la précocité des œuvres de jeunesse d’Hans Hartung. En 1922, alors qu’il n’a que 18 ans, ses aquarelles montrent déjà les prémices de l’abstraction.

La liberté totale de la gestuelle, l’utilisation de divers procédés et l’expérimentation sans cesse renouvelée aboutissent à la création d’un langage à part entière, en phase avec son temps et les préoccupations d’une période marquée par la guerre et le progrès technique. 

Les œuvres sur papier sont nombreuses et sont autant de démonstrations de la recherche systématique du geste et de la forme. Hartung a, pendant de longues années, reporté ces dessins sur de grandes toiles.

La lecture des interviews des assistants de l’artiste, qui ont été nombreux à travailler dans l’atelier entre 1956 et 1989 (une sorte de Factory à la française), apporte un éclairage sur la rage de peindre et de créer d’Hartung. A la fin de sa vie, alors qu’il est affaibli physiquement, sa production s’intensifie et les œuvres présentées dans les dernières salles sont remarquables.

POINTS FAIBLES
Nous pouvons être surpris à certains moments par la monotonie de l’accrochage mais il montre la répétition, la recherche, la quête de l’artiste.

EN DEUX MOTS
Pour aller plus loin : se rendre à la Fondation Hartung-Bergman, maison-ateliers construite dans les années 60 d’après les plans dessinés par Hartung dans une oliveraie, sur les hauteurs d’Antibes.    

UN EXTRAIT
« Le plaisir de vivre se confond pour moi avec le plaisir de peindre. Quand on a consacré toute sa vie à la peinture, quand on a essayé d’aller toujours plus loin, il est impossible de s’arrêter ».
Hans Hartung
Tout est dit.

L'AUTEUR
Hans Hartung est né le 21 septembre 1904 à Leipzig dans un milieu aisé. Sa famille s’installe à Bâle de 1912 à 1914, il s’intéresse très tôt au dessin, à la photographie et à l’astronomie. De 1924 à 1925, il étudie la philosophie et l’histoire de l’art à l’Académie des arts de Leipzig. Il copie certaines œuvres des expressionnistes allemands (Kokoschka, Nolde) en les simplifiant et en ne retenant que les masses colorées. En 1927, il arrive à Paris et rencontre Anna-Eva Bergman qu’il épouse en 1929. En 1933, ils s’installent aux Baléares où ils font construire une maison-atelier. Il épouse en 1939 Roberta Gonzalez. Hartung s’engage à deux reprises dans la Légion Etrangère et est amputé de la jambe droite en 1944. De retour à Paris en 1945, il est aidé par Calder et naturalisé français et se lie d’amitié avec Pierre Soulages.

A partir de 1949, il réalise plusieurs expositions et est reconnu comme l’un des chefs de file de l’art informel et de l’Action Painting. En 1952, il retrouve Anna-Eva Bergmann et ils se remarient cinq ans plus tard. En 1960, Hartung reçoit le Grand Prix de peinture de la Biennale de Venise. Une grande rétrospective est organisée au Musée National d’Art moderne de Paris en 1968. Il est élu membre de l’Institut, à l’Académie des beaux-arts en 1977, année où il expose pour la première fois ses photos. Il meurt le 7 décembre 1989 à Antibes.    

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