Shakespeare serait à l'origine de la stigmatisation des victimes de maladies de peau<!-- --> | Atlantico.fr
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William Shakespeare
William Shakespeare
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Sur le banc des accusés

Selon certains dermatologues britanniques, l'oeuvre du dramaturge est le reflet de l'obsession élisabéthaine d'une peau parfaite et pâle.

Des siècles après sa mort, William Shakespeare est toujours victime de son succès. On l'accuse, non pas d'avoir augmenté la charge de travail des lycéens, mais d'être à l'origine des persécutions dont souffrent les victimes de maladies de peau. Cet étrange constat résulte d'une étude scientifique sur la lèpre et les cancers de la peau. Il a été dévoilé durant la conférence annuelle de l'Association Britannique des Dermatologues.

Selon des chercheurs des universités de Nottingham, Leicester et Derby, la persécution perpétuelle dont souffrent les gens qui ont des problèmes de peau trouve son origine dans des pièces comme Le roi Lear ou Henry IV. Dans la première, le monarque se moque de sa fille Goneril à cause de son apparence physique et dans la seconde une prostituée qui critique la peau d'un soldat. Pour les scientifiques, le plus célèbre des dramaturges est le pur reflet de l'obsession élisabéthaine d'une peau parfaite et pâle.

D'après Catriona Wootton, une dermatologue co-auteur de l'étude : "Le Londres élisabethain était un creuset de maladies comme la peste, la syphilis et la variole. Beaucoup d'entre elles donnaient des cicatrices et des pustules. C'est pourquoi les imperfections de la peau étaient vues comme un signe alarmant de maladie contagieuse." "Shakespeare s'est servi de ce phénomène à son avantage, donnant ce genre de particularité physique à ses personnages pour sous-entendre la faiblesse de leur personnalité", ajoute-elle. Un porte-parole de l'Association Britannique des Dermatologues renchérit : "Beaucoup de cette stigmatisation Elisabethaine perdure aujourd'hui. Même maintenant, les exemples sont légions dans les films et la littérature : la défiguration est souvent utilisée pour représenter la méchanceté ou la fourberie d'un personnage".  

La faute à qui ? A Shakespeare évidemment ! 

Lu sur The Independent

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