Nick Symmonds, coureur de l'équipe olympique américaine, est aussi bon en sport qu'en affaires.
©Reuters
Seconde peau
Maintenant, pour sponsoriser les sportifs olympiques, on les tatoue !
Le coureur américain Nick Symmonds a réussi à vendre un espace publicitaire sur son épaule gauche.
Handson Dodge Creative, une agence de publicité et de design du Milwaukee (Etats-Unis), a dépensé 9 150 euros pour apposer sa marque sur l'épaule d'un athlète olympique.
L'entreprise, qui travaille pour des clients tels que Trek bikes et Wilson (tout deux vendeurs d'articles sportifs), a gagné cet "espace" aux enchères sur eBay en Janvier, enchères menées par le coureur olympique Nick Symmonds. Il vendait le droit d'apposer un pseudo Twitter sur son épaule gauche, sous la forme d'un tatouage temporaire, qu'il porterait pendant la saison sportive 2012, dont les JO de Londres - s'il arrivait à se qualifier.
Depuis l'enchère, l'athlète de 28 ans et Hanson Dodge sont en étroite collaboration. L'agence l'a nommé à sa chaire de conseil en "active-lifestyle", a refait le design de son site web nicksymmonds.com. Le coureur fait aussi plusieurs apparitions dans une websérie de l'agence.
Pour le sportif, connu pour sa franchise, il s'agissait de mettre en lumière ce qu'il qualifie de politiques de sponsor dépassées concernant les athlètes, menées par des organisations telles que USA Track & Field.
Pour souligner ce point, il met du scotch blanc sur son tatouage @HansonDodge chaque fois qu'il court - il reste cependant visible le reste du temps - afin d'attirer l'attention sur ces politiques qui interdisent l'affichage de logos des sponsors, de marques.
Pour ajouter du piment à tout cela, Nick Symmonds, qui faisait partie de l'équipe olympique américaine en 2008, s'est qualifié le 25 juin dernier pour les JO de Londres. Il s'est fait remarquer en tirant la langue, lorsqu'il a décroché la première place à la finale du 800 mètres masculin.
"Ma marque de fabrique, c'est de vivre chaque jour comme si c'était le dernier, vivre la vie à fond" affirme-t-il, même s'il peut comprendre que son geste puisse être considéré comme "un certain moment symbolique" - puisqu'il a la réputation d'être "le casse-pieds de l'équipe américaine", selon Greg Couch, journaliste sportif américain.
"Je n'ai jamais eu de mal à dire tout haut que quelque chose m'embête" affirme Nick Symmonds. "Mon plus gros tracas, c'est que les instances dirigeantes veulent contrôler l'espace que je devrais - à mon sens - contrôler".
"Il devrait y avoir une discussion ouverte" sur ce thème, ajoute-t-il, discussion qui devrait inclure "les médias et les sponsors". Le coureur a aussi été sponsorisé par Nike.
Pour lui, l'agence Hanson Dodge a gagné au change en pariant sur lui. Toutefois, du 18 juillet au 18 août, les athlètes n'ont pas le droit d'apparaître avec leur sponsors olympiques.
Le Comité International Olympique a émis un ensemble de règles concernant "les médias sociaux, le blogging et Internet" pour les athlètes qui participent à Londres. "En règle générale, le C.I.O. encourage toute activité liée aux médias sociaux et au blogging pendant les Jeux Olympiques, tant que ce n'est pas pour des raisons commerciales et/ou publicitaires, et que cela ne crée ou n'implique pas une association non-autorisée avec une tierce partie en dehors du C.I.O., des Jeux Olympiques et du mouvement Olympique", peut-on lire dans le communiqué.
Nick Symmonds estime pouvoir à la fois "représenter son pays et avoir des affaires florissantes. Pour continuer son métier, il doit offrir à ses partenaires, à ses sponsors, un retour sur investissement", explique-t-il.
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