Lanc&eacute; en juin 2020, alors que la France &eacute;tait en pleine p&eacute;nurie de mat&eacute;riel de protection contre le coronavirus, le projet de coop&eacute;rative des masques 100% fran&ccedil;ais &agrave; destination des professionnels est en mauvaise posture. Plus de 6 millions de masques s'accumulent dans les hangars de <a href="https://www.lacoopdesmasques.com/" target="_blank" rel="noopener">La Coop des Masques</a>, qui n'arrive pas &agrave; engranger de commandes face &agrave; une production chinoise privil&eacute;gi&eacute;e par les autorit&eacute;s. Les salari&eacute;s craignent pour leur emploi. L&rsquo;entreprise costarmoricaine en est r&eacute;duite &agrave; brader ses stocks de masques chirurgicaux et FFP2 pour survivre.

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"98% des commandes se font en Chine" : en Bretagne, un fabriquant de masques au bord de la faillite

Covid-19 : 10 mesures concrètes (et n’ayant rien à voir avec des restrictions supplémentaires de liberté) qui pourraient nous permettre de lutter efficacement contre l’épidémie 

Comment Claude Bébéar, Bernard Arnault et Vincent Bolloré ont cultivé le "French paradox" et l’amour du "Made in France"

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Comment croire tous ceux qui promettent le made in France, alors qu’ils ont tout fait pour tuer l’industrie française ?

La ville de Meudon (Hauts de Seine) s'est lancée dans le recyclage des masques chirurgicaux

Face aux variants, l'Education nationale durcit le protocole dans les établissements scolaires

A Meudon, 45&thinsp;000 habitants, la mairie a sign&eacute; un contrat avec l&rsquo;entreprise Plaxtil, situ&eacute;e &agrave; Ch&acirc;tellerault (Vienne), une des rares &agrave; recycler les masques chirurgicaux en France <a href="https://www.liberation.fr/environnement/a-meudon-le-recyclage-des-masques-marche-presque-trop-bien-20210303_OSS3GYNSQNFCJKG73BEBW7LDBQ/" target="_blank" rel="noopener">raconte Lib&eacute;ration</a>
Plaxtil fournit les bornes de r&eacute;cup&eacute;ration en carton et int&egrave;gre la collecte, men&eacute;e par des entreprises sociales et solidaires partenaires.
Selon le maire (UDI) de Meudon, Denis Larghero, "l&rsquo;effort financier de 7 000 &agrave; 10 000 euros &laquo;est tr&egrave;s raisonnable&raquo;&nbsp;compte tenu du service sans engagement sur le long terme et&nbsp;&laquo;cl&eacute; en main&raquo;" souligne Lib&eacute;ration.
Les masques r&eacute;cup&eacute;r&eacute;s passent sept jours en quarantaine, puis les employ&eacute;s de l&rsquo;Anrh, retirent leurs barrettes d&rsquo;acier avant d&rsquo;envoyer la mati&egrave;re &agrave; recycler &agrave; l&rsquo;usine de Ch&acirc;tellerault. L&agrave;, les masques sont broy&eacute;s en petits morceaux et fondus pour fabriquer de nouveaux objets.&nbsp;

Alternatives dans la lutte contre la pandémie

Covid-19 : 10 mesures concrètes (et n’ayant rien à voir avec des restrictions supplémentaires de liberté) qui pourraient nous permettre de lutter efficacement contre l’épidémie Jérôme Marty Laurent Chalard Loïk Le Floch-Prigent Christophe Daunique

Au-del&agrave; de l&rsquo;image d&rsquo;AXA, La Vaupali&egrave;re, qui abrita aussi le si&egrave;ge d&rsquo;Entreprise et Cit&eacute; et de l&rsquo;Institut Montaigne, symbolise &eacute;galement, &agrave; sa mani&egrave;re, l&rsquo;incroyable r&eacute;ussite de toute la bande d&rsquo;amis de B&eacute;b&eacute;ar.
Une r&eacute;ussite 100 % fran&ccedil;aise.
Bernard Arnault, on l&rsquo;a rappel&eacute;, a &eacute;t&eacute; profond&eacute;ment choqu&eacute; que Lib&eacute;ration ose titrer, en une de son &eacute;dition du 10&nbsp;septembre 2012, &laquo; Casse-toi riche con ! &raquo;.
La Belgique, au demeurant, n&rsquo;avait rien d&rsquo;un para‑ dis fiscal. Elle est m&ecirc;me au c&oelig;ur de l&rsquo;Europe dont elle abrite, ne l&rsquo;oublions pas, les institutions les plus prestigieuses. Surtout, il n&rsquo;a jamais &eacute;t&eacute; question, pour Arnault, de renoncer &agrave; la nationalit&eacute; fran&ccedil;aise ni &agrave; la France, o&ugrave; il continue &agrave; payer ses imp&ocirc;ts et qui est, rappelle-t-il, &laquo; au c&oelig;ur de mon identit&eacute; personnelle et professionnelle &raquo;.
Difficile de ne pas le croire&nbsp;: si Bernard Arnault vend du luxe, il vend d&rsquo;abord la France. Et son si&egrave;ge social, plus que jamais, est au c&oelig;ur du c&oelig;ur de la France du luxe&nbsp;: avenue Montaigne, elle aussi &agrave; deux pas des Champs-&Eacute;lys&eacute;es. Il me l&rsquo;a r&eacute;p&eacute;t&eacute;&nbsp;: &laquo; Oui, je me sens, &agrave; ma mani&egrave;re, ambassadeur de la France. De sa culture, de ses valeurs, on pourrait dire de sa civilisation&hellip; &raquo;
Vincent Bollor&eacute; ne raisonne pas autrement&nbsp;: &laquo; J&rsquo;au‑ rais pu installer mon si&egrave;ge social au Luxembourg, dans je ne sais quel paradis fiscal. Le probl&egrave;me ne se pose pas. Le si&egrave;ge social du groupe Bollor&eacute; est en France. En Bretagne. Et il y restera. &raquo; Les jeunes g&eacute;n&eacute;rations pr&eacute;f&egrave;rent partir &agrave; l&rsquo;&eacute;tranger ? &laquo; Tout a &eacute;t&eacute; fait pour d&eacute;truire la France. On critique son histoire, ses &eacute;lites, on monte les Fran&ccedil;ais les uns comme les autres, c&rsquo;est vraiment dommage&hellip; &raquo;
Tous, sans exception, m&rsquo;ont tenu peu ou prou le m&ecirc;me discours, &agrave; la fois mondial et enracin&eacute;.
&laquo; Toute ma vie, je me suis fait une certaine id&eacute;e de la France &raquo;, disait le g&eacute;n&eacute;ral de Gaulle.
Eux aussi.
Jusqu&rsquo;&agrave; Didier Pineau-Valencienne, inquiet de voir que si le si&egrave;ge de Schneider Electric est toujours officiellement &agrave; Rueil-Malmaison, l&rsquo;actuel pr&eacute;sident, dont il loue par ailleurs le parcours et la comp&eacute;tence, a selon lui envoy&eacute; un mauvais signal en allant s&rsquo;installer&hellip; &agrave; Hong-Kong. &laquo; Quand on dirige un leader mondial fran&ccedil;ais, on ne s&rsquo;installe pas &agrave; l&rsquo;&eacute;tranger&hellip; &raquo;, tranche DPV.
Qu&rsquo;on se le dise aussi&nbsp;: nos papys flingueurs sont fran&ccedil;ais jusqu&rsquo;au bout des ongles !
&nbsp;
&laquo; French paradox &raquo; 
On conna&icirc;t le fameux french paradox&nbsp;: les Gascons, encore eux, si friands de cuisine &agrave; base de graisse de canard et de vin rouge tanique, seraient ainsi prot&eacute;g&eacute;s de certaines maladies cardiovasculaires ! Ce qui reste encore &agrave; d&eacute;montrer&hellip;
Ce qui n&rsquo;est plus &agrave; d&eacute;montrer, en revanche, c&rsquo;est l&rsquo;autre french paradox, qu&rsquo;incarnent &agrave; la perfection tous nos papys flingueurs. Car voici de bons &eacute;l&egrave;ves, tr&egrave;s bons &eacute;l&egrave;ves, m&ecirc;me, souvent issus des meilleures &eacute;coles, mais d&rsquo;&eacute;coles &laquo; &agrave; l&rsquo;ancienne &raquo; (Polytechnique de la rue de la Montagne-Sainte-Genevi&egrave;ve, HEC du boulevard Malesherbes&hellip;).
Tous parlaient anglais plus mal les uns que les autres. Tous ont &eacute;t&eacute; form&eacute;s dans l&rsquo;&eacute;litisme le plus frileux et le plus franchouillard, &agrave; une &eacute;poque o&ugrave;, &agrave; l&rsquo;exception de l&rsquo;ex-empire colonial, les fronti&egrave;res de l&rsquo;imaginaire s&rsquo;arr&ecirc;taient souvent &agrave; celles de l&rsquo;Hexagone. Ce qui ne les a pas emp&ecirc;ch&eacute;s de b&acirc;tir, brique par brique, des g&eacute;ants&hellip; mondiaux !
Prendre la liste de tous les membres d&rsquo;Entreprise et Cit&eacute; serait un peu laborieux, mais les faits sont l&agrave;&nbsp;: AXA est leader mondial de l&rsquo;assurance ; LVMH leader mondial du luxe ; Sodexo leader mondial de la restauration collective (et premier employeur fran&ccedil;ais) ; Capgemini leader mondial des services informatiques ; Schneider Electric leader mondial des automatismes et contr&ocirc;les industriels ; Vivendi, avec Universal Music, leader mondial de la musique ; le groupe Bollor&eacute; ou BNP Paribas dans le peloton de t&ecirc;te des plus grandes entreprises europ&eacute;ennes et, pour certains de leurs m&eacute;tiers, eux aussi leaders mondiaux&hellip; M&ecirc;me Jean[1]Michel Cazes a vu &agrave; plusieurs reprises son vin class&eacute; &laquo; meilleur vin du monde &raquo; par le Wine Spectator. Et le restaurant de leur copain Guy Savoy class&eacute; plusieurs ann&eacute;es cons&eacute;cutives &laquo; meilleur restaurant du monde &raquo;. N&rsquo;en jetons plus !
La tentation est grande, bien entendu, de comparer les performances des g&eacute;n&eacute;rations pr&eacute;c&eacute;dentes avec celles des g&eacute;n&eacute;rations actuelles, pourtant multilingues et biberonn&eacute;es &agrave; Erasmus et &agrave; la mondialisation, mais toujours coinc&eacute;es entre le low-tech chinois et le high-tech californien.
La comparaison est cruelle&nbsp;: l&agrave; o&ugrave; leurs grands a&icirc;n&eacute;s ont b&acirc;ti des champions du monde, eux ont du mal &agrave; b&acirc;tir des champions d&rsquo;Europe. Tout se passe m&ecirc;me comme si la France n&rsquo;arrivait plus &agrave; produire que des champions&hellip; de France !
Il serait probablement un peu h&acirc;tif de conclure d&egrave;s aujourd&rsquo;hui qu&rsquo;ils ont d&eacute;j&agrave; &eacute;chou&eacute;. D&rsquo;autant, comme me le fera remarquer Alain Minc, que s&rsquo;il est vrai que la France manque d&eacute;sormais de grands cr&eacute;ateurs et b&acirc;tisseurs mondiaux, elle n&rsquo;a pas &agrave; rougir du nombre de cadres sup&eacute;rieurs, parfois tr&egrave;s sup&eacute;rieurs, qui irriguent le nouveau r&eacute;seau mondial du pouvoir.
Voire.
En attendant, l&rsquo;&eacute;conomie fran&ccedil;aise &laquo; d&rsquo;avant-hier &raquo; avait un parrain. Il s&rsquo;appelait Ambroise Roux.
L&rsquo;&eacute;conomie fran&ccedil;aise &laquo; d&rsquo;hier &raquo; avait un autre parrain. Il s&rsquo;appelle toujours Claude B&eacute;b&eacute;ar.
Et aujourd&rsquo;hui ? Et demain ?
De tous les d&eacute;cideurs &agrave; qui j&rsquo;ai pos&eacute; la question, aucun n&rsquo;a &eacute;t&eacute; capable de me r&eacute;pondre&hellip; Dans la &laquo; tech &raquo;, on trouve bien quelques petits &laquo; parrains 2.0 &raquo;, Xavier Niel en t&ecirc;te (qui a &eacute;pous&eacute; la fille de&hellip; Bernard Arnault ! Tiens, tiens&hellip;), mais dont le prestige, l&agrave; encore, tra&icirc;ne encore un ind&eacute;crottable accent fran&ccedil;ais. Pour le reste&hellip;
L&rsquo;&eacute;conomie, d&rsquo;ailleurs, a-t-elle vraiment besoin d&rsquo;un parrain ?
Chacun se fera son opinion.
<a href="https://www.atlantico.fr/article/decryptage/lvmh-l-ascension-fulgurante-de-bernard-arnault-dans-l-empire-du-luxe-francais-dior-louis-vuitton-cac-40-opa-tiffany-bulgari-france-les-grands-fauves-christophe-labarde" target="_blank" rel="noopener">A lire aussi : LVMH, l&rsquo;ascension fulgurante de Bernard Arnault dans l&rsquo;empire du luxe fran&ccedil;ais</a>
<h3>Extrait du livre de Christophe Labarde, &laquo; Les grands fauves &raquo;, publi&eacute; aux &eacute;ditions Plon</h3>
<a href="https://www.lisez.com/livre-grand-format/les-grands-fauves/9782259305259" target="_blank" rel="noopener">Lien vers la boutique&nbsp;: cliquez ICI</a> et <a href="https://www.amazon.fr/grands-fauves-Christophe-LABARDE/dp/2259305253/ref=tmm_pap_swatch_0?_encoding=UTF8&amp;qid=1618016333&amp;sr=8-1" target="_blank" rel="noopener">ICI</a>
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Bonnes feuilles

Comment Claude Bébéar, Bernard Arnault et Vincent Bolloré ont cultivé le "French paradox" et l’amour du "Made in France" LVMH Vivendi industrie innovation investissement Christophe Labarde

La gauche aujourd'hui, c'est Waterloo. Ce champ de bataille est recouvert de morts et de bless&eacute;s. Sur cette morne plaine, un homme avide s'avance. Cet homme c'est Arnaud Montebourg. Il y a chez lui un petit c&ocirc;t&eacute; Th&eacute;nardier.
L'ancien ministre du Redressement productif a jaug&eacute; l'&eacute;tendue du d&eacute;sastre et s'est dit qu'il pourrait en tirer quelques profits. Il a, sans m&eacute;nagement, &eacute;cart&eacute; Anne Hidalgo : &laquo; elle plafonne &agrave; 6% des intentions de vote dans les sondages et n'ira pas jusqu'au bout &raquo;, a-t-il dit. Il a &eacute;galement balay&eacute; M&eacute;lenchon d'un revers de la main : &laquo; ses exc&egrave;s le disqualifient &raquo;. Et il ne donne pas cher de la peau de Yannick Jadot : &laquo; La primaire des &eacute;cologistes sera tr&egrave;s difficile pour lui &raquo;.
Et lui&nbsp;? Lui, il regarde la morne plaine de Waterloo et il y a une temp&ecirc;te sous son cr&acirc;ne&nbsp;: &laquo;&nbsp;j'y vas-t-y, j'y vas-t-y pas&nbsp;?&nbsp;&raquo; On sait de quel c&ocirc;t&eacute; son c&oelig;ur balance. &laquo;&nbsp;Pour le moment, je ne suis pas candidat, mais &ccedil;a peut changer&nbsp;&raquo;, a-t-il fait savoir.
Nous, on veut bien voter pour lui mais &agrave; une seule condition&nbsp;: qu'il se pr&eacute;sente en marini&egrave;re&nbsp;! Il en a fait la promotion quand il &eacute;tait encore ministre de Fran&ccedil;ois Hollande. C'&eacute;tait jeune, rafra&icirc;chissant et tellement, tellement fran&ccedil;ais.
D&eacute;&ccedil;u par la politique, Arnaud Montebourg s'est reconverti dans l'apiculture. On le croyait heureux au milieu des ruches, commercialisant le miel de sa marque &laquo; Bleu Blanc Ruche &raquo;. Un miel &eacute;minemment patriotique. A ne pas confondre avec n'importe quel miel moldo-valaque. Mais la reine des abeilles a d&ucirc; bourdonner &agrave; son oreille : &laquo; si tu ne te pr&eacute;sente pas, t'es le roi des cons &raquo;.
Avant d'&ecirc;tre ministre, Montebourg &eacute;tait avocat. Il a fait ses premi&egrave;res armes au cabinet de Roland Dumas, chez qui il a tout appris. Vous vous souvenez de ce qu'on disait : &laquo; pour le droit, Mitterrand a Batinder ; pour le tordu il a Roland Dumas &raquo;. Montebourg a &eacute;t&eacute; &agrave; bonne &eacute;cole...
<div dir="ltr" data-setdir="false">Ps : Arnaud Montebourg reconna&icirc;t qu'il va avoir des difficult&eacute;s financi&egrave;res pour sa campagne. Il a tort de se faire du souci. Armor-Lux va le sponsoriser.&nbsp;</div>
<div dir="ltr" data-setdir="false">&nbsp;</div>

Bleu Blanc Ruche !

Un président de la République en marinière, ça vous irait ? Arnaud Montebourg 2022 élection présidentielle gauche benoit rayski

Arnaud Montebourg est donc entr&eacute; dans la course &agrave; la pr&eacute;sidence de la R&eacute;publique avec le maillot du made in France et le projet de relocaliser l&rsquo;industrie dans l&rsquo;Hexagone. Il va se retrouver avec une concurrence s&eacute;v&egrave;re parce que tout le monde est &eacute;videmment pour une relocalisation industrielle. Tout le monde ne peut que regretter la d&eacute;sertification industrielle de l'Hexagone ou les effets pervers de la mondialisation aveugle.&nbsp;
La quasi-totalit&eacute; des partis politiques et des candidats &agrave; la pr&eacute;sidence de la R&eacute;publique ont mis &agrave; leur programme la critique de la mondialisation et la n&eacute;cessit&eacute; de r&eacute;guler les flux financiers d&rsquo;investissement et donc l&rsquo;effort de relocalisation. 
Arnaud Montebourg n&rsquo;est que le dernier en date &agrave; descendre sur le march&eacute; politique, avec une offre de &laquo;&nbsp;remontada fran&ccedil;aise&nbsp;&raquo;. Les partis &eacute;cologiques plaident tous pour le retour d&rsquo;une &eacute;conomie de proximit&eacute; et la multiplication de circuits courts, de fa&ccedil;on &agrave; s'&eacute;pargner des &eacute;missions de CO2 li&eacute;s au transport de marchandises, des mati&egrave;res premi&egrave;res et d&rsquo;&eacute;nergie.
Quant aux chefs d&rsquo;entreprise eux-m&ecirc;mes, ils reconnaissent que la crise du Covid a mis l&rsquo;accent sur l&rsquo;&eacute;clatement des chaines de valeur dans le monde et sur le risque de rupture de livraison, ce qui fait que la plupart des acteurs sont d&eacute;sormais convertis &agrave; la n&eacute;cessit&eacute; de diversifier les approvisionnements et surtout de rapprocher les centres de production. 
Les syndicats, eux, ont mis aussi en t&ecirc;te de leurs revendications, la n&eacute;cessit&eacute; de fabriquer fran&ccedil;ais pour r&eacute;pondre &agrave; la grogne, et parfois m&ecirc;me &agrave; la col&egrave;re, des classes moyennes de province qui se sentent exclues des effets b&eacute;n&eacute;fiques de la modernit&eacute;.&nbsp;
Mais ce qui est surr&eacute;aliste dans cette campagne qui plaide pour un reploiement national, c&rsquo;est que personne n&rsquo;explique la faisabilit&eacute; du mod&egrave;le. Comment faire et &agrave; quel prix&nbsp;? Tous ces acteurs ont la m&eacute;moire courte parce que, tous ont, peu ou prou, favoris&eacute; parfois sans le savoir, l&lsquo;expatriation de beaucoup d&lsquo;activit&eacute;s.
Le mouvement de d&eacute;localisation a d&eacute;marr&eacute; dans les ann&eacute;es 1973, apr&egrave;s la premi&egrave;re crise p&eacute;troli&egrave;re, pour s&rsquo;acc&eacute;l&eacute;rer &agrave; partir de 1990. Il a d&lsquo;abord affect&eacute; l&rsquo;industrie textile, puis l&rsquo;industrie des biens d&rsquo;&eacute;quipement (&eacute;lectrom&eacute;nager et automobile notamment). Les usines fran&ccedil;aises ont ferm&eacute; les unes apr&egrave;s les autres, et les grandes marques en ont ouvert de nouvelles en Tunisie, en Turquie, puis en Europe de l&rsquo;Est et en Inde ou en Chine.
Ou alors elles ont deal&eacute; des accords de fabrication avec des manufacturiers locaux. Le sourcing de fournisseurs localis&eacute;s en Asie est devenu le sport mondial &agrave; la mode chez les Occidentaux.
Le mouvement de d&eacute;localisation s&rsquo;est inscrit dans un vaste mouvement de mondialisation, d&rsquo;ouverture des fronti&egrave;res et d&rsquo;adoption universelle du syst&egrave;me d&rsquo;&eacute;conomie de march&eacute;. 
Mais ce mouvement de globalisation n&rsquo;entrainait pas m&eacute;caniquement la fermeture des usines de fabrication en France. Nos industriels se sont souvent justifi&eacute;s en expliquant que &nbsp;&nbsp;que leur d&eacute;veloppement futur d&eacute;pendait de leur capacit&eacute; &agrave; se rapprocher des centres de consommation&nbsp;nouveaux. &nbsp;C&rsquo;&eacute;tait sans doute vrai, sauf que &ccedil;a n&rsquo;est pas la seule explication. Les usines industrielles ont ferm&eacute; dans l&rsquo;Hexagone pour d&rsquo;autres raisons.
D&rsquo;abord, il leur fallait r&eacute;pondre &agrave; un imp&eacute;ratif prix. Les pays &eacute;mergents ont donc fabriqu&eacute; &agrave; bas prix nos objets de consommation courante. Les automobiles low-cost de Renault ne pouvaient pas &ecirc;tre fabriqu&eacute;es en France, elles auraient &eacute;t&eacute; trop ch&egrave;res. Les fabrications en Europe de l&rsquo;Est ou en Chine ont permis de toucher les march&eacute;s locaux, mais aussi de revenir dans l&rsquo;Hexagone &agrave; un prix plus abordable. Bref, les d&eacute;localisations ont permis de fabriquer du pouvoir d&rsquo;achat au b&eacute;n&eacute;fice des consommateurs fran&ccedil;ais.
Ensuite, cette d&eacute;localisation a &eacute;t&eacute; encourag&eacute;e par l&rsquo;Etat qui n&rsquo;a pas cess&eacute; d&rsquo;imposer des charges sociales, et donc un co&ucirc;t du travail insupportable et des normes de fabrication qui revenaient &agrave; majorer le prix.
Enfin, il faut reconna&icirc;tre que la main d&rsquo;&oelig;uvre qualifi&eacute;e pour l&rsquo;industrie est venue &agrave; manquer dans l&rsquo;Hexagone. 
Avec le recul, il faut bien reconna&icirc;tre que tous ceux qui critiquent la mondialisation et la n&eacute;cessit&eacute; de rapatrier la production sont aussi ceux qu'il y a, 30 ans, ont install&eacute; les conditions favorables &agrave; ces d&eacute;localisations. Les syndicats et la gauche (mais pas que) ont beaucoup critiqu&eacute; les exc&egrave;s de la mondialisation et les d&eacute;localisations, alors qu&rsquo;ils ont &eacute;t&eacute; les premiers &agrave; favoriser le mouvement.
Quand les syndicats ont syst&eacute;matiquement demand&eacute; des augmentations de pouvoir d&rsquo;achat, donc des hausses de salaires, sans veiller &agrave; ce que ces hausses correspondent &agrave; des gains de productivit&eacute;, ils travaillaient sans le savoir &agrave; pr&eacute;parer les d&eacute;localisations.
Quand l&rsquo;Etat s&rsquo;est mis &agrave; charger de plus en plus les salaires pour financer un mod&egrave;le social de plus en plus g&eacute;n&eacute;reux, l&rsquo;Etat a particip&eacute; &agrave; l&rsquo;expatriation de forces de production.
Et on ne peut pas dire que l&rsquo;Education nationale avait une conscience aigu&euml; de la n&eacute;cessit&eacute; de disposer d&rsquo;une main d&rsquo;&oelig;uvre de qualit&eacute; sur le march&eacute; fran&ccedil;ais dans le secteur industriel.
Cerise sur le g&acirc;teau&nbsp;: l&rsquo;Etat, les partis politiques, les gouvernances et l&rsquo;administration ont cherch&eacute;, pour calmer le jeu social, &agrave; maintenir coute que coute en vie une usine condamn&eacute;e, mais aucun acteur s&eacute;rieux n&rsquo;a jamais r&eacute;ussi &agrave; sauver une entreprise condamn&eacute;e. Cela dit, en s&rsquo;opposant &agrave; ce que Schumpeter appelait la n&eacute;cessaire destruction cr&eacute;atrice, ils d&eacute;courageaient les investisseurs de trouver des solutions alternatives. Toutes les r&eacute;gions de France pourraient donner, chacune, plusieurs exemples de fermetures d&rsquo;usines cons&eacute;cutives &agrave; l&rsquo;un &eacute;chec programm&eacute; d&rsquo;un repreneur.
Cette fatalit&eacute; a tu&eacute; l&rsquo;industrie fran&ccedil;aise, alors que l&rsquo;Allemagne, avec le poids et le dynamisme de ses entreprises moyennes, a &eacute;chapp&eacute; aux vagues de d&eacute;localisation successives. L&rsquo;Italie, avec ses vall&eacute;es aussi. 
Maintenant, la relocalisation promise peut-elle se r&eacute;aliser comme le promettent les partis politiques et les syndicats&nbsp;? Elle peut &eacute;videmment s&rsquo;organiser, mais &agrave; condition que tous les acteurs qui sont partie prenante jouent le jeu.
Les syndicats, au niveau des n&eacute;gociations, doivent privil&eacute;gier la cr&eacute;ation d&rsquo;emplois sur tout autre facteur. Les m&ecirc;mes syndicats doivent int&eacute;grer le fait que la contrainte emploi national aura une cons&eacute;quence sur le prix de revient et par cons&eacute;quent, il faudra, dans la n&eacute;gociation, assumer le risque que le consommateur peut ne pas suivre sur les prix.
Les acteurs politiques auront, eux aussi, un &eacute;norme effort pour consid&eacute;rer que la production locale a un cout. Les agriculteurs connaissent bien cette contrainte. Si les agriculteurs savaient que le consommateur accepterait le produit bio et son prix de revient, ils ne produiraient que bio.
Quand Arnaud Montebourg annonce, avec beaucoup de d&eacute;termination, le retour d&rsquo;une industrie en France, il a mille fois raison. Mais quand, dans le m&ecirc;me programme, il promet une augmentation des salaires de 10 %, on sait qu&rsquo;il tuera plus d&rsquo;entreprises qu&rsquo;il ne pourra en faire venir.
Le made in France est un formidable d&eacute;fi, mais qu&rsquo;on le veuille ou non, il sera toujours limit&eacute; au taux d&rsquo;acceptation du client national et sa pr&eacute;f&eacute;rence pour le prix.

Atlantico Business

Comment croire tous ceux qui promettent le made in France, alors qu’ils ont tout fait pour tuer l’industrie française ? Arnaud Montebourg 2022 campagne élection présidentielle Jean-Marc Sylvestre

A partir d&rsquo;un seul cas de positivit&eacute; au SARS-CoV-2 en maternelle et d&rsquo;un seul cas d&ucirc; &agrave; un variant dans les autres niveaux, la classe concern&eacute;e doit &ecirc;tre ferm&eacute;e. Ce sera aussi le cas si un &eacute;l&egrave;ve est cas contact d&rsquo;un parent ou d&rsquo;un membre de sa fratrie infect&eacute; par l&rsquo;un des variants sud-africain ou br&eacute;silien <a href="https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/02/08/dans-les-ecoles-un-enieme-protocole-sanitaire-et-des-questions_6069124_3224.html" target="_blank" rel="noopener">souligne Le Monde</a>.
Les nouvelles mesures annonc&eacute;es le 1er f&eacute;vrier ont fait doubler, en une semaine, le nombre de classes ferm&eacute;es qui est pass&eacute; de 444 le 29 janvier, &agrave; 934 le 5 f&eacute;vrier.
Depuis aujourd'hui lundi, le port d'un masque fait maison, de mani&egrave;re artisanale, est interdit dans les &eacute;tablissements scolaires. Le personnel et les &eacute;l&egrave;ves doivent porter un masque chirurgical de type 1, plus efficace, plus filtrant.
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Face aux variants, l'Education nationale durci le protocole dans les établissements scolaires

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Made in Breizh

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