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Sarkozy, le retour à revers : par la gauche !, Néocons : la France a-t-elle basculé dans l'idéologie du repli ?, Coup d'éclat fiscal de Jean-Marc Ayrault : les révélations
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Revue de presse des hebdos

Mais aussi la dernière planche de salut de François Hollande et, et, et… la Terre entrée à l’ère de l’anthropocène. Souriez ! Les nouveaux dinosaures, c’est nous… Y’a de la matière, dans la revue de presse des hebdos !

Barbara Lambert

Barbara Lambert

Barbara Lambert a goûté à l'édition et enseigné la littérature anglaise et américaine avant de devenir journaliste à "Livres Hebdo". Elle est aujourd'hui responsable des rubriques société/idées d'Atlantico.fr.

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Antantion, les yeux, “ Le Point ” nous a concocté une couv de la mort qui tue sur “ Les néo-cons ” ! Hue, kekcekça ? “ Les néo-conservateurs à la française ”. Et ? Et passé l’effet provoc, jeté de pavé dans la mare, le dossier mérite le coup d’œil. Heureux que vous êtes, on l’a lu pour vous…

Quand la “ pensée unique ” change de camp

“ Venus de la gauche ou de la droite, ils sont anti-libéraux, antieuropéens et antimondialistes. (Les néocons) vont-ils prendre le pouvoir ? ” s’interroge “ Le Point ” en ouverture à son dossier. “ Au mitan des années 90, explique le mag, la fine fleur chevènementiste fustigeait souvent avec talent et raison la “ pensée unique ”, terme inventé par Alain de Benoist, le chef de la Nouvelle Droite, avant d’être popularisé par “ Le Monde diplomatique ” et repris comme en refrain par Philippe Séguin. Ce bonnet d’âne symbolisait tous les défenseurs de la monnaie forte, de l’Europe et du libre-échange. Vingt ans plus tard, la pensée unique n’aurait-elle pas changé de camp ? Les idées qui paraissaient ultraminoritaires hier, malgré l’avertissement du non au projet de traité constitutionnel européen, progressent aujourd’hui dans l’opinion. Elles sont représentées au sein même du gouvernement par Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, qui y défend la “ démondialisation ” et la consommation patriotique… Une tornade souverainiste, antimondialiste, antilibérale, protectionniste et parfois anti-immigrés ravage les esprits ”. Jusqu’à quel point ?

Zemmour : “ Notre discours est majoritaire dans le pays ”

Pour “ la mascotte des idéologues du déclin ” Eric Zemmour, interviewé sur une page dans le mag, ça ne fait pas un pli : “ Notre discours est majoritaire dans le pays, affirme-t-il. Il l’est même depuis longtemps, mais on peinait à le faire exister. Il ne faut cependant pas confondre la majorité du pays et la cléricature, qui tient un discours dominant et bien-pensant ”. “ Lui et ses amis néonationalistes se présentent, à la manière de Maurras lui-même, comme les authentiques représentants du “ pays réel ” dressés contre le “ pays légal ”. Tactique habituelle du populisme ”, commente l’hebdo, avant de préciser sa pensée : plus que des populistes, Zemmour et ses amis “ sont bien plutôt les héritiers des partisans de la ligne Maginot, qui ont cru pouvoir arrêter les chars et les avions allemands en édifiant à notre frontière orientale une gigantesque tranchée bétonnée. Ils avaient retenu les leçons de la guerre de 14 mais n’avaient pas prévu l’efficacité offensive du binôme char-avion, bien compris par un certain colonel de Gaulle… ”. Voilà qui demande quelques éclaircissements…

Les néo-cons ou nouveaux Maginot

“ Profondément, explique “ Le Point ”, nos nouveaux Maginot ont en commun de vouloir tourner le dos au monde tel qu’il va. Ils refusent l’intégration européenne parce qu’elle ne se fait pas aux conditions françaises : l’Union européenne encourage l’émulation concurrentielle et non pas les champions nationaux sous subventions publiques. Ils prétendent engranger les bénéfices de la monnaie unique lorsqu’il s’agit d’emprunter sur les marchés financiers mais croient pouvoir s’affranchir des contraintes budgétaires qui en sont la contrepartie. Ils voudraient barricader la France derrière une ligne Maginot douanière sous prétexte que les travailleurs chinois sont sous-payés, sans voir qu’avec le même euro et en subissant les mêmes contraintes concurrentielles, les travailleurs allemands, eux, ont fait de leur pays, le deuxième exportateur du monde. Arguant que, ces derniers temps, les grandes innovations ont lieu ailleurs, ils voudraient que la France renonce à l’idéal de progrès au nom du principe de précaution. Les plus obscurantistes se réjouissent de notre déclin sous prétexte qu’il nous contraindrait enfin à cette “ décroissance ” présentée par certains comme un idéal. Car cette vague de fond renoue avec une vieille passion antimoderne ancrée dans notre culture et qu’a fort bien décrite Antoine Compagnon. La modernité, pour eux, a un visage : le libéralisme ”.

Le cocktail explosif né du mélange des deux extrêmes

“ Les historiens des idées, conclut “ Le Point ”, ont montré combien étaient dangereuses les situations politiques où les thèmes d’extrême gauche (anticapitalisme, haine des riches) et les thèmes d’extrême-droite (nationalisme, exacerbation des racines) servent à la composition d’étranges cocktails ; quels courts-circuits on risque lorsque les personnes des deux pôles flirtent intensément. En sommes-nous là ? La mayonnaise est-elle en train de prendre ? Marine Le Pen, parce qu’elle a rompu avec le libéralisme ambigu de son père, va-t-elle réussir là où Chevènement avait échoué ? ” La question mérite d’être non seulement posée mais sérieusement prise en considération.

“ Les trois tentations de la droite ”

Heureusement, certains s’interrogent. A droite, comme à gauche. “ Répugnant aux ruptures depuis ses origines, la droite est, en général, tout sauf réactionnaire. Il n’y a rien là qui puisse, a priori, la rendre compatible avec le FN de Marine Le Pen ”, nous rassure Alain-Gérard Slama, interviewé par le journal. Mais le journaliste et essayiste reconnaît pourtant qu’il y a danger : “ Le malheur, dit-il, est que cette droite est soumise de nos jours à trois tentations de moins en moins résistibles : le déclinisme, lié à l’aggravation de la crise économique ; l’intolérance, favorisée par la faiblesse de la politique d’intégration républicaine face aux provocations de l’islam radical ; enfin, l’émotivité, stimulée par la médiatisation généralisée de la société qui privilégie la réactivité au présent par rapport aux enjeux de la longue durée ”.

La gauche conservatrice

A gauche, Jacques Julliard, aussi, pointe un danger. “ Historiquement, la gauche était le camp qui se projetait dans le futur, explique le journaliste au “ Point ”. Or, aujourd’hui, une partie croissante de la gauche considère que l’évolution du monde est mauvaise, qu’elle ne fait que renforcer les injustices. Cette détestation du futur me paraît très inquiétante. C’est un point de vue étroitement nationaliste, qui refuse de voir l’évolution du monde. Ce repli sur le passé est le drame des fractions dominées dans les pays autrefois dominants. Les classes populaires dans les pays émergents, elles, ne sont pas du tout hostiles à la mondialisation, car elles savent bien que c’est un instrument de décollage économique. La gauche française a cessé d’être internationaliste. Si elle l’était vraiment, elle conviendrait que le progrès ne profite guère au prolétariat français, mais qu’à l’échelle de la planète le bilan est plutôt positif en matière d’éducation, de médecine, d’alimentation et même de règlement des conflits. La gauche est incapable de concevoir cela, faute, à mon avis, d’une réflexion intellectuelle suffisante. Il y a une sorte d’ossification de sa pensée sous l’influence des partis. La gauche a cessé de réfléchir à nouveaux frais ”.

Sarkozy, le retour à revers : par la gauche !

Et tandis qu’on se demande avec effroi si notre pays n’est pas en train de basculer dans le camp des “ néo-cons ”, voilà qu’on apprend que Nicolas Sarkozy a décidé de revenir… par la gauche. Par la gauche, oui ! D’après “ Le Point ”, toujours, “ L’ancien président estime qu’il manque une forte teinte sociale au plan (de “ redressement national ” défendu par François Fillon) qui veut, entre autres, abroger les 35 heures et repousser la retraite à 65 ans. Un reproche qu’il fait également à l’UMP de Jean-François Copé, trop obsédée, selon lui, par les flux migratoires et la suppression de l’AME (aide médicale de l’Etat). “ On n’est pas obligé de se caricaturer ”, raille Sarkozy. Selon lui, la percée de Marine Le Pen s’explique autant par son discours sur l’identité que par ses positions sociales. L’ex-chef de l’Etat a donc une stratégie toute trouvée s’il se décide à concourir pour 2017 : “ Il reprendra le fil de sa campagne de 2007, lorsqu’il s’adressait à la “ France qui souffre ”, confie un de ses récents visiteurs ”. Si on s’attendait…

A l’heure du coup d’éclat de Ayrault, le remaniement était dans les tuyaux

Quelles nouvelles, du côté du gouvernement ? Vos hebdos parlent tous, et beaucoup, du “ coup d’éclat ” fiscal de Jean-Marc Ayrault. D’après “ Le Nouvel Obs ”, le Premier ministre “ avait averti le président de son initiative ” et ce dernier “ a relu et corrigé son interview aux “ Echos ” en marge de son voyage en Israël ”. Le news le dit aussi : François Hollande “ caressait encore la solution (du remaniement) le dimanche où Ayrault s’est ébranlé (…). Dès lors que Fabius ne voulait pas retourner à Matignon, il ne restait donc que l’hypothèse Valls que le président avait d’ailleurs évoquée avec l’intéressé lors d’un tête-à-tête à l’Elysée, le lundi 4 novembre. Le ministre de l’Intérieur avait beau trouver que cette promotion arrivait un peu tôt, il avait commencé à se préparer, selon la formule consacrée. Hollande aussi ”. Mais alors, que s’est-il passé ?

Quand le coup d’éclat d’Ayrault sert les intérêts de Hollande

Si le président “ avait commencé à se préparer ”, il avait “ toujours dans un coin de la tête que tout cela était risqué, à la fois pour son propre pouvoir et pour l’équilibre de sa majorité, dès lors qu’il était vain de croire que les écolos rempilent pour un pareil équipage, nous explique “ L’Obs ”. Dans ce contexte, on comprend mieux que, sans en avoir donné l’ordre explicite, Hollande ait laissé sortir Ayrault de sa tranchée. Non seulement il ne pouvait guère l’en empêcher — vu la thématique choisie à Matignon —, mais il a vite compris qu’en agissant de la sorte, le Premier ministre le replaçait de facto dans le calendrier qu’il s’était lui-même fixé en s’installant à l’Elysée. Un quinquennat et deux Premiers ministres. L’un jusqu’en 2015, dans l’idéal, et jusqu’en 2014, en cas d’urgence. L’autre pour accompagner la campagne d’une possible réélection en 2017. Hollande partage avec Ayrault un unique trait de caractère : l’obstination. Dès lors que le coup d’éclat fiscal de l’un permettait à l’autre de retrouver son rythme, autant faire contre mauvaise fortune bon cœur ”. En résumé, ce petit “ putsch ” a servi deux intérêts bien compris…

Une “ mise à plat budgétaire ” guidée par des intérêts personnels ?

Quid de “ la mise à plat budgétaire ” en elle-même ? D’après le magazine, “ le président continue de penser qu’on n’ira pas très loin dans “ la mise à plat ”, promise par Matignon. Il a aujourd’hui bien conscience que, dans cette affaire, Ayrault a davantage pensé à sa réputation, à ses ambitions légitimes et à sa trace dans l’Histoire qu’à la bonne gouvernance du quinquennat en cours. (…) Quand il a senti qu’à l’Elysée des couteaux s’aiguisaient sans que le président sache lui livrer la vérité de ses intentions réelles, Ayrault a fait simple. Un pas en avant. Dans la direction qu’il a toujours souhaitée, avec une méthode encore plus personnelle que celle qui lui a si bien réussi, il y a tout juste un an, dans la mise en œuvre du rapport Gallois sur la compétitivité des entreprises. Un pas, juste un pas. En politique, cela suffit parfois pour changer le visage du pouvoir ”. François, on dirait que “ L’Obs ” t’envoie un message, là…

La dernière planche de salut de Hollande

Quel pourrait bien être ce “ pas ” qui pourrait remettre le président en selle ? “ Challenges ” s’est penché sur la question. Dans la grande enquête qu’il consacre cette semaine au “ Mystère Hollande ”, le mag éco, après les inévitables développements sur le caractère impénétrable de notre président, en vient à avancer que la seule voie de sortie, pour lui, est dans la réforme de sa politique… de communication. “ La télévision, indique l’hebdo, est l’arme fatale de l’homme politique du XXIe siècle, il est grand temps que (François Hollande) s’adapte à ce média et qu’il donne de lui-même. “ C’est peut-être la seule question qui compte aujourd’hui, dit Franck Tapiro, ancien conseiller en communication de Sarkozy. Le petit écran, sur les chaînes ou sur Internet, est le lieu où se construit un personnage historique. On ne peut pas échapper aujourd’hui au storytelling. De Gaulle n’avait pas besoin de construire sa légende, François Mitterrand a façonné la sienne, sous la houlette de Jacques Pilhan, en personnage terrien, attaché aux valeurs profondes du pays. Même chose pour Jacques Chirac ou Nicolas Sarkozy. Ce dernier était l’homme qui allait réveiller la France. Et François Hollande, juste l’homme normal ? ” ” C’est vrai que ça fait court. Petite parenthèse, en passant : si vous avez le temps, lisez la chronique de Christian Salmon dans “ Les Inrocks ” qui démontre, de manière lumineuse, comment le storytelling a conduit à l’avènement de la société du soupçon.

Hollande pas assez metteur en scène de lui-même

Mais revenons à Hollande. “ Le problème, reprend Serge Raffy dans “ Challenges ”, ce n’est pas seulement une gouvernance chaotique et peu lisible, mais le rapport glacial (du président) à la télévision. Sortir enfin du bois, monter sur les planches, donner de lui-même. (…) “ On a envie de lui dire raconte-nous une histoire, change de peau ”, dit un (de ses amis). (…) Farouche défenseur de la méritocratie républicaine, il croit en l’autorité si elle est acceptée et jamais imposée. “ Ces valeurs sont très nobles, souligne Robert Zarader, ancien conseiller en communication de Hollande pendant la campagne présidentielle. Mais elles n’exonèrent pas du travail de mise en spectacle de l’action politique, au sens de la chanson de geste. Nos troubadours d’aujourd’hui, les médias, ont besoin d’images fortes. Encore faut-il leur en proposer ” ”. Effectivement… En imaginant que le chef de l’Etat se décide enfin à “ jouer le jeu ” et à nous servir “ une histoire ” à laquelle nous raccrocher, quelle pourrait-elle bien être ?

Après l’homme normal, l’homme en colère ?

“ Quelles images de lui-même le président veut-il dérouler dans le nouveau scénario qu’il s’apprête à écrire ? s’interroge le journal. Fini, François le débonnaire. Ira-t-il jusqu’à dévoiler la face dure de sa personnalité ? Celle qu’il dissimule derrière ce sourire d’enfant de chœur qui ressemble parfois à une grimace tellement il est usé ? Victor Hugo, lorsqu’on lui demandait qui était son héros dans son roman philosophique, “ L’homme qui rit ”, répondait : “ Comme moi, on lui a mis au cœur un cloaque de colère et de douleur, et sur la face un masque de contentement ”. Quand donc François Hollande ôtera-t-il le masque ? Et si la comédie avait assez duré ? S’il s’énervait un peu. Il n’y a pas de grands hommes sans grandes colères ”, conclut Raffy.

Bienvenue à l’ère de l’anthropocène

Et puisqu’il nous reste un peu de place, profitons-en pour parler de ce qu’il nous faut toujours mettre de côté, on veut parler de sujets qui poussent à la réflexion… Le saviez-vous ? Nous sommes entrés à l’ère de l’anthropocène. Ah, et ? Hé ben, c’est pas anodin. Quand on a bien pris les mesures de ce que cela implique, c’est même carrément flippant. Mais commençons par le commencement : c’est quoi l’anthropocène ? 

“ L’humanité est devenue une force géologique ”

“ C’est un concept d’abord géologique, proposé en 2000 par le chercheur Paul Crutzen, explique aux “ Inrocks ” l’historien Jean-Baptiste Fressoz. Il désigne le fait que l’humanité est devenue une force géologique. Depuis les débuts de la Révolution industrielle à la fin du XVIIIe siècle, on a changé d’ère, on est sorti de l’holocène qui remonte à 11 500 ans pour vivre dans l’anthropocène. Ce qui est spectaculaire, c’est qu’en deux cents ans à peine, on a modifié le système Terre pour l’éternité ou presque. J’insiste : ce que nous vivons n’est pas une simple crise environnementale mais une révolution géologique d’origine humaine. Il ne faut pas imaginer qu’on va résoudre le problème environnemental d’ici trente ans : on a modifié la Terre pour des dizaines de milliers d’années ”. Ah, ça met tout de suite dans l’ambiance, hein… Accrochez-vous, c’est pas fini.

“ Cette fois, c’est nous les dinosaures ! ”

Pour expliquer comment on en est arrivé là, le chercheur évoque “ le dérèglement des cycles bio-géo-chimiques : on a perturbé, dit-il, le cycle du carbone avec le réchauffement climatique, le cycle de l’azote avec les engrais artificiels, le cycle de l’eau avec les barrages sur les rivières… Voilà comment l’homme est devenu une force géologique. Les humains produisent et émettent plus d’énergie que les plaques tectoniques elles-mêmes. La biodiversité est aussi menacée. Les biologistes parlent d’une sixième extinction d’une ampleur équivalente à celle qui a eu lieu il y a 65 millions d’années, sauf que cette fois-ci, c’est nous les dinosaures ! ” Ah, ouais, quand même… Et il y a un moyen de freiner, de redresser un peu tout ça ?

“ Accepter la limite, le fait d’être déterminé par des ressources naturelles ”

“ On ne transformera pas les infrastructures responsables de l’anthropocène seulement par le bas : ce n’est pas crédible, indique Jean-Baptiste Fressoz aux “ Inrocks ”. Seuls les Etats et les multinationales, sous la pression de mouvements sociaux et politiques puissants, peuvent permettre le changement ; cela se joue à une autre échelle, dépassant celle de nos petits gestes quotidiens. C’est tout l’enjeu de la régulation du capitalisme carboné qui se pose avec l’anthropocène. Pourquoi, par exemple, mesure-t-on les émissions de CO2 par pays et pas par entreprises ? Or BP ou Exxon émettent plus de CO2 que l’Angleterre ou toute l’Afrique réunie. En individualisant les questions environnementales — il faut consommer éthiquement… —, on dépolitise les enjeux. Le vrai problème de l’écologie politique, c’est d’imaginer des formes de liberté et de vie qui acceptent la limite, le fait qu’on soit déterminé par des ressources naturelles ”. L’homme, accepter des limites ? C’est pas gagné… Sur ce, bonne semaine, les biquets !

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Mots-Clés

BP, Jean-François Copé, Laurent Fabius, François Fillon, Nicolas Sarkozy, Jacques Chirac, Marine Le Pen, Eric Zemmour, communication, néoconservateurs, François Mitterrand, télévision, Arnaud Montebourg, dinosaures, François Hollande, Pensée unique, droite, extrême droite, gauche, Manuel Valls, extrême gauche, Matignon, déclinisme, anti-libéral, terre, De Gaulle, 2017, Jean-Pierre Chevènement, conservatisme, Serge Raffy, storytelling, Philippe Seguin, Jean-marc Ayrault, Alain Hertoghe, Frank Tapiro, Exxon Mobil, biologie, géologie, Nouvelle droite, progrès, antoine compagnon, ligne Maginot, remise à plat fiscale, Christian Salmon, antimondialistes, antieuropéens, Jean-Baptiste Fressoz, Alain de Benoist, Jacques Julliard, Alain-Gerard Slama, société du soupçon, anthropocène, capitalisme carboné, écologie politique

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