Quand Mickey prend sa raquette et quand renaissent des arcs-en-ciel subaquatiques : c’est l’actualité pré-estivale des montres <!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Consommation
Une harmonie d’or beige et de saphirs rose (Chanel)…
Une harmonie d’or beige et de saphirs rose (Chanel)…
©

Atlantic-tac

Mais aussi une aubaine électro-mécanique en style vintage, une précieuse distinction toute en rose, une montre réglementaire quintessentielle, des cyberpirates menaçants et une escale de grande luxe…

Grégory Pons

Grégory Pons

Journaliste, éditeur français de Business Montres et Joaillerie, « médiafacture d’informations horlogères depuis 2004 » (site d’informations basé à Genève : 0 % publicité-100 % liberté), spécialiste du marketing horloger et de l’analyse des marchés de la montre.

Voir la bio »

BREITLING : Joyeuses plongées…

Proposée en 42 mm et en 36 mm, la collection des montres automatiques Superocean prend ses quartiers d’été avec de joyeux cadrans arc-en-ciel, qui viennent rafraîchir un style optimiste hérité des années 1960 et même 1970. Ces nouvelles Superocean en font assez pour rester des « montres de plongée » (lisibilité, fonctionnalités, étanchéité à 300 m), mais elles en donnent plus pour s’imposer comme des montres urbaines du quotidien, amusantes et décalées, avec leurs index et leurs aiguilles aux couleurs vives dopées par du Super-Luminova, le tout avec des bracelets en caoutchouc qui jouent aussi avec une palette de couleurs très sympathiques en harmonie avec celles du cadran. Notez l’originale aiguille « pagaie » des minutes, qui améliore encore la lisibilité de cette montre. Il faudra compter dans les 5 000 euros pour cette pimpante « plongeuse » – ce qui n’est pas rien, mais les marqueurs de qualité de cette montre idéale pour des loisirs sportifs peuvent justifier cette étiquette. Il existe une version entre plus sportive en 46 mm, alors d’une version en or rouge est proposée en 36 mm pour les touches d’élégance estivale, des cafés de la plage aux trottoirs de la ville…

FOSSIL : Tennis décalé…

Torpillé par son entêtementdans des erreurs stratégiques répétées, le groupe américain Fossil semble décidé à se refaire une santé en prenant (enfin !)  les bonnes options. Témoin cette amusante montre Heritage développée avec Disney, en hommage à Mickey Mouse, dans le cadre d’une collection d’objets nomades plutôt réussis : fourre-tout (tote bag), mini-sac à main, portefeuilles, bijoux, etc. La montre Disney Mickey Mouse Tennis nous propose, dans un boîtier en acier de 40 mm, un Mickey qui décompte les heures et les minutes avec une balle de tennis dans une main et une raquette dans l’autre (mouvement automatique japonais). On trouvera trois balles de tennis dessinent un profil de Mickey sur le fond de la montre et on découvrira même une « petite seconde » à quatre heures, sur le pied gauche de Mickey. Une mise en scène amusante et décalée, sous un verre saphir « dôme » qui la met en valeur. Le prix est sympathique (un peu moins de 500 euros) pour une montre qui est une vraie conversation piece : « Ça marche comment, ce Mickey qui joue au tennis ? »

NIVADA GRENCHEN : Aubaine vintage…

Quoique née en Suisse en 1926, la maison horlogère indépendante Nivada Grenchen (la ville de Granges en Suisse alémanique) est une des plus françaises du paysage horloger : son animateur horloger n’est-il pas le jeune créateur français Guillaume Laidet, qui adore instiller une vraie touche d’élégance française, en mod vintage, aux icônes suisses qu’il retravaile avec un bonheur évident ? Témoin, cette Chronoking au cadran « saumon », que son mouvement méca-quartz (un mouvement à quartz de base pour la précision, additionné d’un module mécanique pour le chronographe) permet de proposer à un prix de souscription de moins de 500 euros (438 euros exactement, en précommande sur le site de Nivada Grenchen). Dans un style vintage assumé, avec un cadran rose saumon parfaitement tendance mis en valeur par la lunette en aluminium noir : une montre fine de 38 mm (à peine 13 mm d’épaisseur) et, surtout, une aubaine en série limitée (livraison prévue en septembre), avec une douzaine d’options pour le bracelet, un mouvement suisse (trois ans de réserve de marche !) et une étanchéité tout terrain à 100 m. Entre nous, cette Chronoking aurait tout d’un magnifique cadeau de Fête des pères, mais son arrivée en septembre sera une des meilleures entrées en matière pour une fin d’année en beauté…

Lien Nivada : https://nivadagrenchenofficial.com/products/chronoking-mecaquartz-salmon

CHANEL : Précieuse distinction…

Rêvons un peu avec l’édition rosede cette Boy-Friend « squelettée » (technique horlogère de révélation des seules lignes de force d’un mouvement, redessinée ici pour rappeler le double C entrecroisé cher à Chanel) – pour éviter les malaises, nous éviterons de vous en révéler le prix largement à cinq chiffres de cette série imitée à 55 pièces ! Les aficionados de la marque auront tout de suite remarqué le parti-pris rose, couleur fétiche de la marque, ici magnifié par 66 saphirs rose de taille baguette (environ 3 carats) autant que par le « matelassé » du bracelet (fermé par une boucle déployante sertie de 23 saphirs rose ou par le revêtement rose des arches du mouvement. Tout aussi Chanel, l’« or beige » du boîtier et du plaquage des roues du mouvement mécanique à remontage manuel – c’est une spécialité des montres de la marque et c’est une couleur idéalement assortie au « style rose » de cette élégantissime et chicissime Boy-Friend. C’est beau, une belle montre d’une belle marque exécutée dans un aussi beau style…

MATWATCHES : Efficacité régimentaire…

La maison indépendante françaiseMATWatches (MAT pour Mer Air Terre, histoire de réaffirmer une vocation « militaire » déjà évidente dans les modèles) fête son vingtième anniversaire. Vingt ans au cours desquels la marque aura équipé de nombreuses unités militaires de montres « régimentaires » (et non « réglementaires », puisque les armées n’ont plus les moyens de garnir le paquetage de leurs soldats de montres « officielles). Pour fêter cet anniversaire, MATWatches a imaginé une nouvelle montre, la Picobello, qui synthétiserait tout ce qu’apprécie la communauté des amateurs de montres « militaires ». Cette « montre de passionnés » se présente donc comme une « trois-aiguilles » de dimensions raisonnables (boîtier en titane de 39,5 mm) au design sobrement minimaliste, qui sait se contenter d’aiguilles et d’index ultra-lisible dans leur grande simplicité géométrique et luminescente, d’une lunette tournante en céramique tout aussi fonctionnelle (les index qu’elle dessine peuvent permettre de chronographier des temps courts ou des comptes à rebours), d’un mouvement automatique suisse tout ce qu’il y a de plus fiable (Soprod) et de deux bracelets de série (caoutchouc et toile kaki). Trois détails sympathiques : le rehaut et son échelle de chiffres en couleur, l’aiguille des secondes proposée en trois couleurs (jaune, bleu, rouge, assorties au rehaut : la version bleue et la version rouge sont des séries limitées en acier) et, surtout, le prix de souscription offert par MATWatches (1 180 euros au lieu de 1 970 euros pour la version titane limitée à 200 exemplaires ; 880 euros au lieu de 1 470 euros pour les versions acier). Picobello : un nouveau parangon du néo-classicisme « militaire » ?

Lien MATWatches : https://www.merairterre.com/pages/picobello

BON À SAVOIR : en vrac, en bref et en toute liberté…

•••• CHRISTIE’S : l’affaire du cyber-piratage (nié à l’époque par la maison d’enchères) qui avait parasité les ventes horlogères du mois de mai rebondit avec l’intervention des hackers (identifié sous le nom de RansomHub) qui revendiquent le détournement des données personnelles de 500 000 clients, qu’ils ont commencé à révéler sur le dar web (l’internet des profondeurs clandestines). Les clients ainsi piratés viennent d’entreprendre un recours collectif (class action) contre Christie’s pour négligence dans la protection de ces données : une affaire qui pourrait valoir son pesant de dizaines, sinon de centaines de millions de dollars…

•••• LOUIS VUITTON : on connaissait la fameuse Tambour de Louis Vuitton, modèle déjà vintage (vingt ans d’âge). Voici à présent les nouvelles versions de la montre Escale, fière de la sobriété assumée de son style, avec son approche « trois-aiguilles sinon rien » de la belle horlogerie au quotidien et avec ses finitions impeccables [on appréciera le snobisme du clin d’œil qui a remplacé l’habituel « Swiss Made » par un amusant et presque insolent « Fab. en Suisse », l’important étant la signature « Paris » sur le cadran]. Beaucoup de détails intéressants pour parfaire cette approche désinvolte de l’élégance au poignet : les clous d’or qui parsèment le cadran, les grands index rivetés d’allure presque industrielle (les attaches des cornes sont traitées dans le même esprit), le dessin très élancé des aiguilles, le sertissage superlatif des modèles les plus précieux (diamants et platine). Évidemment, cette fluidité dans l’élégance qui veut cacher son jeu se paye au prix fort – Louis Vuitton oblige (comptez au minimum dans les 29 000 euros pour accéder aux premiers prix de cette Escale de 30 mm et jusqu’à 180 000 euros pour la version sertie en platine de 40,5 mm) ! Manifestement, Louis Vuitton a de grandes ambitions dans l’horlogerie d prestige et ces Escale ne sont que les premières marques d’un parcours qui poussera la marque vers les plus hautes complications mécaniques…

• LE QUOTIDIEN DES MONTRES

Toute l’actualité des marques, des montres et de ceux qui les font, c’est tous les jours dans Business Montres & Joaillerie, médiafacture d’informations horlogères depuis 2004...

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !