Quand le cachalot remonte le temps et quand le glacier bleu opte pour le solaire : c’est l’actualité épiphanique des montres <!-- --> | Atlantico.fr
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Ce qu’il faut d’orange, de « panda » et de touches vintage pour un chrono tendance (Nivada).
Ce qu’il faut d’orange, de « panda » et de touches vintage pour un chrono tendance (Nivada).
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Atlantic-tac

Mais aussi les rondeurs symboles d’aiguilles en bulle, l’élégance sertie dans l’extra-plat, l’orange mécanique d’un nouvelle vie, l’accord amiable avec un collectionneur et les rebelles du Dakar…

Grégory Pons

Grégory Pons

Journaliste, éditeur français de Business Montres et Joaillerie, « médiafacture d’informations horlogères depuis 2004 » (site d’informations basé à Genève : 0 % publicité-100 % liberté), spécialiste du marketing horloger et de l’analyse des marchés de la montre.

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RAKETA : Titane reconditionné…

Les amateurs de montres « militaire » vont forcément craquer pour cette montreSonar d’inspiration « subaquatique » proposée par la manufacture indépendante de Saint-Pétersbourg Raketa : il s’agit d’une montre qui affiche sur son cadran les vingt-quatre heures de la journée, dispositif très utile quand on est en mission au fond de l’eau, loin des répères du jour solaire et de la nuit lunaire. On peut repérer sur ce cadran qui ne lésine pas sur le Super-LumiNova (lisibilité dans la pénombre) six quarts de de quatre heures (balisage de lignes bleues et rouges), qui correspondent aux tours de service d’un équipage de sous-marin. Pour ces boîtiers en acier (44 mm, mouvement automatique « manufacture », étanche à 200 m), il existe une édition limitée de 500 pièces, « Sonar Kashalot », dont les lunettes sont taillées dans un panneau en titane de la monocoque du sous-marin soviétique K-322 Kashalot (classe Akula pour l’URSS, classe Uniform pour l’OTAN), éléments récupérés lors de sa démolition en fin de service. Ce « Cachalot » en édition limitée est proposé dans un coffret en binome avec une maquette au 1:450 du Kashalot original (comptez 2 800 euros pour cette édition limitée, contre 1 900 euros pour l’édition courante).

BEAUBLEU : Rondeurs symboliques…

La jeune maison indépendante française Beaubleu consolide son offreavec une collection « permanente », Ecce, qui résume parfaitement l’offre originale de cette marque : un boîtier d’une modestie formelle assumée (39 mm), aux formes aussi rondes que les aiguilles des heures, des minutes et des secondes, parfaitement reconnaissables à la simplicité totalement inhabituelle de leur ronde autour du cadran [dommage que le mouvement automatique soit resté japonais, alors qu’il existe à présent des alternatives françaises]. On s’habitude très vite à cette lecture de l’heure par des aiguilles en « bulle », qui savent donner au temps qui passe une certaine légèreté éthérée que n’ont pas les rigides aiguilles classiques. Comptez moins de 1 000 euros pour ce plaisir de gourmet horloger, avec différentes options de couleurs pour le cadran ou pour le style du bracelet. Beaubleu sait renouer avec une vraie tradition d’élégance horlogère « à la française », celle de la fameuse French Touch…

VACHERON CONSTANTIN : Ultra-platement chic…

Rêvons un peu de haute horlogerie technique et précieuse…La collection Overseas est le parangon du chic sportif chez Vacheron Constantin, manufacture genevoise qui dispose d’une des plus brillantes équipes pour les hautes mécaniques. Avec ce boîtier en or gris, cette version très huppée de l’Overseas vous propose à la fois un tourbillon mécanique ultra-plat de haute lignée (il est logé sous la croix de Malte, à six heures) et un sertissage invisible de 60 diamants baguette sur la lunette à six pans. Les index sont eux aussi composés de neuf diamants baguette pour scander la course des aiguilles en or. Pour renforcer l’aspect sportif, un cadran bleu s’imposait, Vacheron Constantin proposant cette Overseas très raffinée avec trois bracelets (un métallique, un caoutchouc bleu et un cuir bleu, tous facilement interchangeables). 42,5 mm d’or gris pour le boîtier, à peine 10 mm d’épaisseur une fois posé sur le poignet : difficile de faire plus chic et plus élégant dans le plus précieux des minimalismes ! Du très grand Vacheron Constantin, mais on préfère ne pas vous dire le prix – qui n’est de toute façon disponible que « sur demande » (comptez sur six chiffres, avec plusieurs unités en tête du défilé des zéros)…

SEIKO : Gentleman driver…

Ce cadran bleu glacier à trois compteurs et ces aiguilles oranges(celles des secondes du chronographe et celle des minutes) confirment l’inspiration « automobile » de cette Prospex Speedtimer signée Seiko. Originalité supplémentaire : le mouvement électronique (quartz) fonctionne à l’énergie solaire, ce qui renforce la vocation sportive de cette édition limitée réservée au marché européen (3 000 exemplaires). Seiko nous offre en prime deux bracelets, un avec des maillons métalliques traditionnels et un en cuir perforé, plus vintage (comptez 780 euros pour ce chronographe solaire de 39 mm). Si Seiko réattaque le marché européen avec des produits aussi réussis, les marques suisses ont du souci à se faire…

NIVADA GRENCHEN : Orange mécanique…

Le jeune créateur horloger indépendant (français !) Guillaume Laidet s’est fait une spécialité : donner à de belles marques endormies le baiser qui peut les ramener à vie. La maison Nivada Grenchen, qui a eu son heure de gloire dans les années 1950-1960, vient ainsi de bénéficier de cette version horlogère de la Belle au bois dormant. Témoin, cette Chronoking « Paul Newman » restylée en mode vintage et qui donne, forcément, dans l’orange, le cadran « panda » (sous-compteurs contrastés en soleillé sable) et dans l’inusable référence à Paul Newman (pour la typographie de ces sous-compteurs). Le meilleur n’est cependant pas dans l’allure, mais dans le mouvement de ce chronographe : un bon vieux Valjoux 23 VZ d’époque, superbe mécanique à roue à colonnes et à remontage manuel [un remontage à partir de mouvements restaurés, reconditionnés et retestés] – les amateurs savent que Patek Philippe équipait ses propres chronographes avec ces mouvements. Proposée avec différentes options de bracelets plus vintage les uns que les autres (cuir, métal, « tropical », etc.) à un prix très raisonnable (comptez dans les 4 500 euros), c’est une élégante façon de bien commencer l’année en faisant un clin d’œil à la tradition des beaux chronographes de l’âge d’or…

BON À SAVOIR : En bref, en vrac et en toute liberté

•••• 2024 :de l’avis unanime, c’est une année horlogère compliquée qui s’annonce, avec un essoufflement commercial qui se constate sur à peu près tous les grands marchés de la montre, alors que des stocks considérables de montres invendues ont commencé à s’y accumuler. Premier rendez-vous stratégique : le salon Watches & Wonders, qui ouvrira ses portes à Genève le 9 avril. Ce qui laisse trois mois aux marques pour nous présenter quelques nouveautés substantielles… •••• CHRISTIE’S : circulez, il n’y a plus rien à voir ! On ne connaîtra sans doute jamais les termes de l’accord amiable signé entre Christie’s et le collectionneur omanais Mohammed Zaman, qui s’estimait lésé par la médiocrité du produit de sa vente de montres de collection. Tout ce qu’on sait, c’est que les termes de cet accord doivent demeurer ultra-confidentiels et donc interdits à la presse, qui aurait pu jeter un coup de projecteur dangereux sur les coulisses des ventes aux enchères de montres de collection… •••• REBELLION : partenaire horloger du rallye Dakar (ex-Paris Dakar) dont il est le « chronométreur officiel » depuis 2019, la maison indépendante suisse Rebellion nous propose cette année une montre sacrément musclée (boîtier ultra-léger en carbone de 48 mm), aux chiffres 9 et 12 non moins monumentaux en teinte sable et au logo Dakar à six heures. Au cas où, cette nouvelle Predator 2.0 trois-aiguilles est étanche à 50 mètres de profondeur – en Arabie saoudite, où ce 46e rallye Dakar vient de prendre son départ, ça peut servir ! Le tout Swiss Made comme il se doit pour habiller les poignets virils des pilotes de la plus prestigieuse course d’endurance du monde…

• LE QUOTIDIEN DES MONTRES

Toute l’actualité des marques, des montres et de ceux qui les font, c’est tous les jours dans Business Montres & Joaillerie, médiafacture d’informations horlogères depuis 2004...

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