Le Point cherche où va l'argent public et voit Sarkozy à Matignon; Macron, nouveau De Gaulle version maso ?; "Il faut juger Poutine" dit Badinter, "réguler l'IA" dit l'UE (tout en créant surtout une nouvelle usine à gaz); Marianne se paie l’art engagé<!-- --> | Atlantico.fr
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Les Unes des hebdomadaires du jeudi 20 avril.
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Revue de presse des hebdos

L'Express choisit une grande voix pour réclamer justice contre Poutine, celle de Monsieur Badinter. Les narcos font la Une de L’Obs, et celle du Point est consacrée à « ce qu’ils font avec notre argent. » Mais qui sont-ils ? Quels sont leurs réseaux ?

Alice Maindron

Alice Maindron

Alice Maindron a enseigné la philosophie à vos chères têtes blondes, et a sévi dans le conseil et la formation. 

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« Il faut juger Poutine »

A l'occasion de la sortie de son livre intitulé Vladimir Poutine, l'accusation,L'Express interviewe l’infatigable Robert Badinter. Il plaide pour l'organisation d'une conférence internationale « qui pourrait sauver l'Ukraine, sans faire perdre la face à la Russie. » Morceaux choisis. 

 « Nous avons une guerre au cœur de l’Europe. Vous vous rendez compte ? Je n'aurais jamais pensé revoir ça de ma vie. » « La guerre ! C'est un mot qui ne dit rien aux plus jeunes générations d'Européens, mais à moi, il me rappelle la tragédie européenne des années 40. » Le sage est inquiet : le risque atomique lui semble réel, mais aussi l’élargissement du conflit : « La maison européenne brûle. Car on oublie comment ces choses finissent (…) Aucun dictateur n'accepte de s'être trompé. Il s’entête. C'est pourquoi, à l'heure actuelle, nous avons un risque de guerre que nos concitoyens ne mesurent pas assez. » 

« Nous avons le devoir de préparer le jugement d'hommes comme Poutine et de réunir toutes les preuves à cette fin. » Selon lui, trois chefs d'accusation pourraient être retenus contre Poutine : les crimes d'agression, puisque cette guerre « est une agression pure et simple d'un pays limitrophe par une grande puissance ; des crimes de guerre, dont les preuves « sont aujourd'hui réunies, qu'il s'agisse de bombardements d'hôpitaux ou d'école, d'exécutions sommaires, de viols, de pillage… » Les crimes contre l'humanité « sont plus difficiles à établir. Prenant prioritairement pour cible les civils, ils se distinguentdes crimes de guerre par leur ampleur, leur caractère particulièrement odieux, et leur volonté d'anéantir une communauté. Dans le cas de l’Ukraine, la déportation d'enfants ukrainiens, envoyés en Russie, est un crime contre l’humanité. » 

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L'avocat espère que Poutine sera jugé un jour, tout en mesurant les obstacles : « soyons réalistes : seule la chute de Poutine pourrait l'amener devant une Cour pénale internationale quelle qu'elle soit, adhoc ou non. » Cette dernière n'est reconnue ni par la Russie ni par les États-Unis. Mais ce n’est pas seulement à l’aune du droit que pense Badinter : « un jugement par contumace permettrait aux victimes d'être entendues au cours d'un débat où des témoins comparaîtraient et les preuves produites. » Et d’ajouter, « pour l'histoire, ce n'est pas indifférent. » 

L'hebdomadaire nous explique plus loin que la Cour Pénale Internationale, reconnue ni par la Russie ni par les Etats-Unis, ne peut pas juger le crime d'agression. « C'est pourquoi Kiev souhaite un tribunal spécial, à l'image de celui de Nuremberg », matrice de la justice internationale contre les criminels de guerre. C'est le juriste international Philippe Sands, qui nous donne la clé : « la Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne et les Etats-Unis n'étaient pas très enthousiastes. Pas tant pour une question de principe que par instinct de conservation : si un tribunal est créé aujourd'hui pour juger la Russie, ne risqueraient-ils pas de voir de tels instruments juridiques se retourner contre eux ? » La guerre en Irak « fait dire à un certain nombre de pays du Sud, et particulièrement en Afrique, qu'en matière de justice internationale, il existe un « deux poids deux mesures, » au bénéfice des Occidentaux. La France et les Etats-Unis ont changé d’avis, et soutiennent la demande de l’Ukraine, sans encore parvenir à un consensus international sur les contours de l’instance. Mais quoi qu'il en soit, « ce tribunal ne doit pas seulement être une réponse d'un Etat victime d'une agression, cela concerne la communauté internationale toute entière » pour Anton Korynevytch, ambassadeur spécial de la CPI auprès du ministre des Affaires étrangères ukrainien. 

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L'Express complète cette éloquent réquisitoire par un reportage sur la justice ukrainienne qui, déjà, juge les crimes de guerre commis par les Russes sur son territoire.  « Avec près de 77000 affaires ouvertes pour crimes de guerre, les Ukrainiens doivent aller vite. Pas un système juridique dans le monde n'était prêt à un tel afflux, » estime le procureur ukrainien chargé du dossier.

La rassemblementnationalisation rampante

Dans « les conquêtes silencieuses du RN, » Marianne s'inquiète de la progression du parti dans toutes les couches de la population française. Toutes, sauf une : « seule une catégorie résiste encore à cette marée : les cadres et les professions intellectuelles supérieures. » 

Antoine Brisitelle, directeur de l'Observatoire de l'opinion de la fondation Jean-Jaurès, analyse : « un double mouvement qui est en train de s'opérer actuellement: le RN se renforce indéniablement dans des catégories de population où il était déjà auparavant extrêmement fort, mais il est aussi en train de ramener à lui d'autres catégories de population, au point de ressembler de plus en plus à un parti de gouvernement. »

L'hebdo enquête dans les salles des profs, où le vote pour L'extrême droite progresse, et qui constituent un réservoir de voix important. Il donne la parole à l'un d'entre eux : « il y avait une barrière psychologique, mais, à un moment, ce n'est plus tenable. »Pour un autre, « les cinq années de Blanquer ont été une déception. »Selon le politologue Luc Rouban, « le déclassement, la fracture entre la pratique du terrain et une forme d'abstraction managériale, ou encore les chefs d'établissement qu'on laisse se débrouiller tout seul sur le plan de la laïcité » en sont les causes profondes. 

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Les profs mettent un zéro à la classe dirigeante : « comme avec les autres partis on n'arrive pas à parler de ces questions, voter pour eux est un moyen de les amener dans le débat »explique une ex-électrice de Mélenchon, qui a voté pour la première fois Le Pen en 2022. Selon l'hebdo, les nombreuses propositions de loi RN sur l'éducation « très marqué sur le sujet », signent une « stratégie d'opportunisme électoral. »La progression RN est la plus forte dans les Yvelines, où l'hebdo a enquêté. Un vote de ras-le-bol, sur un territoire dontla vie locale se détériore, où « cohabitent ruralité mal aimée et banlieue malmenée.» 

Sur fond de crise de pouvoir d'achat, les quinquas se convertissent au lepénisme : Marine Le Pen a progressé de 8 points dans la catégorie des 50-64 ans. Frédéric Dabi les qualifie de « catégorie la plus en souffrance. On y trouve les seniors peu à peu poussés dehors par les entreprises. C'est aussi la catégorie qui n'arrive pas à épargner et qui compte beaucoup de personnes dépendantes autour d'elle. »

La moitié des chômeurs est prête à voter pour Marine Le Pen en 2027. « Conspués par LR, malmenés par Renaissance, ils se tournent donc vers le RN. Et assez peu vers la gauche de Jean-Luc Mélenchon, crédité pour 2027 de 15% des intentions de vote dans cette catégorie. »

Dans la fonction publique, sa progression provient pour Luc Rouban, directeur de recherche au CNRS, « d'un sentiment de déclassement et d'une perte de sens du métier. Il exprime une forme d'anomie, de perte de repères dans un milieu très normatif. »Au banc des accusés, la gestion managériale des fonctionnaires, la confusion entre public et privé : « cette indifférenciation des carrières est le creuset de la défiance. »Selon lui, « le RN tente aujourd'hui de récupérer le gaullisme social. Vous avez une droite classique qui se retrouve associée à l'affaiblissement de l'Etat, et une gauche qui reste puissante chez les fonctionnaires, dont certains ont considéré qu'une forme de bourgeoisie socialiste était devenue indifférente à leur sort. » 

Qui sont les poches percées ?

Envolés, les 60 milliards d’économies, envolée la réduction de la dépense publique de 3 points de PIB en 5 ans promise par Macron en 2017. Et pourtant, les services publics français se dégradent. Le Point explore ce paradoxe. On peut reprocher à l’hebdo d’appliquer à l’Etat ce qu'il dénonce, à savoir un regard gestionnaire plus que politique, mais il a le mérite de creuser et d'expliciter le constat.

C’est un carnet de « voyage en Absurdie, »qui va du fond des piscines publiques au château de Grignon, dont les meubles ont été bradés au millième de leur valeur, de Chine, où l'Agence Française de Développement finance celui de l'éco tourisme, aux coulisses du CESE dont chaque avis, estime l'hebdo, pourrait coûter 1,56 million d'euros en 2023… Ce pourrait être comique… 

Les collectivités locales ne sont pas épargnées : la Mairie de Paris a une application rocambolesque de la législation concernant les 35 h. Au 1° janvier 2022, les régimes dérogatoires permettant aux agents publics de travailler moins de 35 h devaient disparaître. « Car à leurs 25 jours de congé légaux et leurs 22 jours de RTT venaient s'ajouter 8 jours de congé, l'équivalent de 11 semaines de vacances par an. » Soit 33,5 heures par semaine… Pour contourner la fin des dérogations, La mairie a revu sa grille de sujétions, « afin d'amadouer ses agents. » Cette dernière permet de réduire le temps de travail en fonction de la pénibilité, de la dangerosité, ou des horaires particuliers des agents. C'est raté : « ils estiment que les mesures mises en place pour amortir le choc ne sont pas suffisantes et accusent même la mairie de double discours. » LePoint cite le directeur général de l'association Contribuables Associés : « des impôts qui augmentent et une qualité de service qui baisse, alors que Paris emploie 2,5 fois plus de fonctionnaires que Londres ! » C’est Pierre-Yves Bournazel, élu parisien et membre du parti d'Edouard Philippe qui nous donne la clé : « la technostructure est trop importante, avec une surmultiplication du nombre de fonctionnaires d'encadrement et de sous-directions. » 

Pas de solutions hâtives. N’en déplaise à l’extrême-gauche comme à l’extrême-droite, les effectifs de la fonction publique ont crû de 22% entre 1997 et 2021. L’hebdo nous rappelle que les pays qui ont réussi à réduire cette dépense publique l’ont fait en réorganisant le secteur public « par une externalisation de nombreuses missions au secteur privé avec changement de statut des salariés et une importante réduction des effectifs de fonctionnaires et de leur masse salariale. » Le système de santé dont le déficit donne le tournis semble irréformable. Sur ce point, c'est l'Obs qui nous éclaire. La récente loi Rist limite la rémunération des intérimaires qui font tourner les hôpitaux. « Ces 2 dernières années, le recours à l'intérim à l'hôpital a encore bondi de 80%, » selon le ministre de la santé. Finies, les gardes de 24h rémunérées 2000aux médecins, un plafonnement à 1390bruts est entré en vigueur le 3 avril. Les titulaires, sous-payés, eux, pourraient apprécier le souci de justice, mais préféreraient voir leur salaire augmenter et leurs conditions de travail s'améliorer.  « L'intérim serait aussi une manière d'échapper aux dysfonctionnements de l'hôpital public, » dit l’hebdo. Les patients, eux, n’échappent pas à la fermeture de services. 

Mais revenons au Point : Agnès Verdier-Molinié y dénonce le manque de vision globale de chaque politique publique : « chez nous, tout est tronçonné entre l'Etat, les collectivités locales et la sécurité sociale. » Elle prend pour exemple l’emploi, compétence partagée de l’Etat, des départements et de Pôle Emploi. « En vérité, l'empilement des strates arrange tout le monde, car il déresponsabilise les acteurs. » L'hebdo la questionne sur la revue des dépenses publiques annoncée par Bruno Le Maire. Elle espère que ce dernier « ne va pas nous emmener dans le piège habituel de «baisser les dépenses fiscales» en visant les niches fiscales, ce qui revient non pas à baisser les dépenses mais à augmenter les impôts. » 

Macron, nouveau De Gaulle et...masochiste

« Les systèmes de valeurs déterminent les conflits. Vouloir diviser les démocraties n'est pas une bonne chose. » Ces propos ne sont pas une critique de la politique intérieure macronienne, mais celle du vice-président de la commission des Affaires étrangères du Parlement européen lestonien Urmas Paet, rapportée par l'Express. Cette semaine, place dans vos hebdomadaires aux analyses sur sa politique extérieure… 

Sur ce plan, Natacha Polony le confesse: elle est macroniste ! … Mais en matière extérieure, « tant qu’Emmanuel Macron prolonge la vision gaullienne. » Qu'est-ce à dire ?  « C'est parce que la France cultive sa 3e voie et défend une autonomie stratégique des Européens qu'elle peut être autre chose qu'un pion dans le jeu des empires reconstitués.»

Dans son édito du Point, Luc de Barochez dénonce le masochisme géopolitique de Macron. A propos de Taiwan, « Emmanuel Macron est non seulement allé dans le sens du Parti communiste chinois, mais il a aussi affaibli aux yeux de nos partenaires européens son grand projet «d'autonomie stratégique» du Vieux Continent. Cela devient une habitude. Il avait déjà nui à sa crédibilité l’an dernier en persistant au-delà du raisonnable à mener un dialogue exclusif avec Vladimir Poutine, dont il n’a rien obtenu. » Finalement, il n'y a pas qu'en France que ces petites phrases font toujours mouche... 

Plus grave à ses yeux est « d'avoir gligé la nouvelle donne stratégique mondiale, celle d'un affrontement d'un bloc libéral et d'un bloc autoritaire. » Pierre Haski, dans l'Obs, ne partage pas ce diagnostic : pour lui, « la bipolarité rappelle un monde que nous avons bien connu: celui de la guerre froide.» Mais il s’interroge : « le monde sera-t-il unipolaire? Bipolaire ? Ou multipolaire ? Le débat n'en est qu'à ses débuts. »

L'Express a la dent dure : Macron pratique à ses yeux « la diplomatie de Gribouille » : « des reprises de concepts gaullistes, une affirmation d'indépendance à l'égard des États-Unis, mais qui donne l'impression que Paris ne veut pas choisir entre Washington et Pékin à l'heure où le soutien américain est crucial pour aider l'Ukraine à résister à l'agresseur russe. »

Bref, on sent vos éditorialistes tiraillés entre plusieurs références: les valeurs, les intérêts stratégiques, les intérêts économiques, le sens de l’histoire… A quelle aune juger l'action du Président ? Sans doute la clé nous est-elle donnée par cette ancienne ambassadrice : « l'ennui, chez lui, c'est que deux discours se télescopent : celui du président et celui de l’intellectuel, qui s'exprime comme s'il travaillait dans un think tank. » Le Point nous révèle que le seul français à figurer dans le classement du Time des 100personnalités les plus influentes du monde en 2023, est Kylian Mbappé. Qu’en penserait le Général ? 

« l’AI Act, l’usine à gaz de l’Europe »

Cette Europe n'a pas besoin de divisions politiques : elle se noie très bien toute seule sous le poids de la bureaucratie. L'Express anticipe son futur grand échec : la régulation de l’Intelligence Artificielle. En cause : un manque de coopération avec les Etats-Unis (Macron serait-il derrière tout ça ?) , mais aussi l'inadaptation du texte à la réalité qu'il prétend réguler.

Le projet de texte européen semble conçu « pour la construction d’usines classées Seveso : définition précise de la portée d’une IA, enregistrement, documentation, traçabilité, gouvernance, audit d’approbation, label "CE" (pour conformité européenne)… » Le journal pousse la comparaison : «  difficile d’espérer une traçabilité complète comme on le fait pour la fabrication d’une barquette de lasagnes. » En effet, il s'agirait de suivre le cheminement de Chat GPT3 parmi ses 175 milliards de paramètres... plus de deux fois plus de neurones que le cerveau humain, compare l'ancien patron de Google : « auditer une chaîne de traitement d’effluents toxiques, pour prendre un exemple, n’a rien à voir avec l’analyse d’une IA en constante modification, qui altère dans certains cas sa morphologie au gré de ses interactions avec les usagers. »

Bref, on va voter en 2023 un texte qui aurait très bien régulé les technologies de 2017. Mais celle-ci est-elle seulement régulable ? Ou faut-il se contenter de réguler ses usage ? Belle question pour les lecteurs de Jacques Ellul, à qui le Point consacre quelques pages: celui qui a « observé avec effroi la croissance exorbitante de l'état-nation bureaucratique et la disparition de la figure du monde » n'a eu de cesse de dénoncer La technique ou l'enjeu du siècle, où « la volonté de rechercher, en toute chose, la méthode la plus efficace en faisant abstraction du reste- l'homme, la nature, l'avenir, le sens donné à la vie. » 

Marianne, critique de l’art contemporain engagé

D'où vient le malaise face aux oeuvres contemporaines qui traitent de l’écologie, des luttes politiques, des limites du capitalisme, des thèmes qui nous touchent pourtant, eux ? L’art engagé, celui qui se saisit du débat public, produit des oeuvres qui «  n'ont pas de consistance en elles-mêmes, ce n'est pas une expo d'art, mais de cartels !  » s'exclame Pierre Lamalattie, peintre et critique d’art. Des des œuvres à message dont « le message ne passe pas. »

Le sociologue Daniel Vander Gucht explique qu’elles adoptent un point de vue surplombant, infantilisant: «  elles sous-estiment autant la nécessité du dialogue et du débat en politique que la capacité de leurs concitoyens non artistes et non intellectuels à prendre part au débat.  » L’hebdo dénonce donc « une bourgeoisie culturelle qui se parle à elle même. » Ouf, on se sent moins bêtes.

La narco-terreur atteint la France

L’Obs explore les mutations de la filière de la cocaïne, de la production à la distribution et nous explique comment, depuis une dizaine d’années, l’Europe est devenu le nouveau marché des trafiquants sud-américains. En amont, des innovations agronomiques ; en aval, une hausse manifeste de la corruption et de la criminalité. Vous saurez tout sur les différentes filières, la géopolitique des trafics, et la « Mocro Maffia, » cette organisation criminelle maroco-néerlandaise qui « semble avoir importé, en plus de la drogue, les méthodes des cartels sud-américains. » Et vous apprendrez que Dubaï est la nouvelle base arrière des narcos français, pas seulement celle de l’élite de nos influenceurs... 

Cette semaine, dans la course à Matignon…

La semaine dernière, on se questionnait sur Darmanin, dont on vient de voir qu’il a encore du boulot ; cette semaine, c'est Sarkozy que l'Obs envoie à Matignon. Enfin, ses proches, plus exactement : « Il en rêve. Ça transpire de partout. » Ce serait l'homme idéal pour rallier LR à la Macronie… Mais le LR se rêve-t-il encore en parti de gouvernement ? L'hebdo en doute : « Cette hypothèse improbable ne convainc pas davantage les ténors de la macronie. « Il n’aura toujours pas de majorité. Ce qu’on pourrait éventuellement gagner d’un côté, à droite, on le perdrait dans les rangs de Renaissance, » analyse une éminente personnalité de la majorité. »

Mais l’obstacle est ailleurs, selon l’Express : Sarkozy miserait-il sur un cheval perdant ? Il aurait dit de son successeur : « la question n’est pas de savoir s’il va rebondir mais s’il va finir. »

Selon le Point, le poste intéresserait Jean-Louis Borloo, qui aurait « multiplié les coups de fil aux barons et députés LR afin de savoir s’il pourrait, dans le cas où il accéderait à Matignon, bénéficier de leur soutien et élargir ainsi la majorité macroniste. » « Il a vu que les hypothèses se refermaient »

DSK a un nouveau métier : thermomètre

Ça y est, DSK, que l'on savait intéressé par les orifices, a trouvé une nouvelle fonction : celle de thermomètre de la crise politique. L'Obs rapporte les propos d'un ex strauss-kahnien, (mais ne dit pas s'il fait partie de ceux qui ont rallié Macron) : « Si le proscrit se permet de donner son avis, c’est bien que la crise est profonde! »

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