De la rivière... à Courbevoie : l’itinéraire d’enfants embrigadés<!-- --> | Atlantico.fr
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Manifestation pro-palestinienne à Paris
Manifestation pro-palestinienne à Paris
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Zone Franche

Ces ados décérébrés qui violent une gamine juive au nom de la Palestine, ils sortent d’où ?

Hugues Serraf

Hugues Serraf

Hugues Serraf est écrivain et journaliste. Son dernier roman : La vie, au fond, Intervalles, 2022

 

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Si Mélenchon se ramasse aux législatives, et que les éditorialistes se bousculent sur les plateaux pour expliquer qu’avec des candidats homophobesantisémites ou fichés S adossés à une coalition aussi précaire, son installation à Matignon était tout de même pas mal compromise, il a déjà la pa­rade en magasin.

« Vous verrez que dans la dernière semaine de la campagne, nous aurons un grave incident ou un meurtre », avait-il prophétisé sur France inter, précisant qu’en 2012, « c’était Merha à l’école Ozar-Hatorah de Toulouse » et qu’en 2017, « c’était l’attentat des Champs-Elysée »...

Parce qu’il était allé un peu trop loin sur ce coup, son inférence étant que ces événements sanglants tenaient davantage de la manigance de « cabinet noir » que du terrorisme pur et simple, il avait vite marmonné sur Twitter qu’on l’avait mal compris (ou qu’on avait « fait semblant de mal le com­prendre ») et que, en réalité, c’est « l’instrumentalisation » politique de ces événements qu’il en­tendait dénoncer.

Mais nous sommes à deux semaines seulement du premier tour des législatives, et voici qu’une nou­velle horreur se produit qui pourrait parfaitement servir d’herméneutique complotiste à sa possible déconfiture : une gamine de 12 ans, juive, violée à Courbevoie « au nom de la Palestine » par un trio d’ados antisémites avoués.

Oh, il s’en est ému bien sûr, en même temps que le ban et l’arrière-ban de la mélenchonie sur les ré­seaux, mais c’était avec les éléments de langage bien rodés du combat générique contre les « com­portements masculins criminels » plutôt que dans le cadre d’une réflexion sur sa propre responsabi­lité d’agitateur et d’influenceur en division au cours des derniers mois. 

Ces ados décérébrés sont pourtant plus certainement le produit du bain culturel dans lequel ils trempent depuis que « de la rivière à la mer » est devenu le slogan de campagne de la France insoumise que les jouets d’on ne sait quel complot pré-électoral anti gauche radicale.

Gonflé ? Injuste ? Voire… Après tout, c’est bien parce que le terroriste de Christchurch avait lu Re­naud Camus qu’on avait fait remonter la responsabilité au moins conceptuelle du massacre jusqu’à l’écrivain d’extrême droite. Et on n’avait peut-être pas complètement tort.

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