Zone Franche
De la rivière... à Courbevoie : l’itinéraire d’enfants embrigadés
Ces ados décérébrés qui violent une gamine juive au nom de la Palestine, ils sortent d’où ?
Si Mélenchon se ramasse aux législatives, et que les éditorialistes se bousculent sur les plateaux pour expliquer qu’avec des candidats homophobes, antisémites ou fichés S adossés à une coalition aussi précaire, son installation à Matignon était tout de même pas mal compromise, il a déjà la parade en magasin.
« Vous verrez que dans la dernière semaine de la campagne, nous aurons un grave incident ou un meurtre », avait-il prophétisé sur France inter, précisant qu’en 2012, « c’était Merha à l’école Ozar-Hatorah de Toulouse » et qu’en 2017, « c’était l’attentat des Champs-Elysée »...
Parce qu’il était allé un peu trop loin sur ce coup, son inférence étant que ces événements sanglants tenaient davantage de la manigance de « cabinet noir » que du terrorisme pur et simple, il avait vite marmonné sur Twitter qu’on l’avait mal compris (ou qu’on avait « fait semblant de mal le comprendre ») et que, en réalité, c’est « l’instrumentalisation » politique de ces événements qu’il entendait dénoncer.
Mais nous sommes à deux semaines seulement du premier tour des législatives, et voici qu’une nouvelle horreur se produit qui pourrait parfaitement servir d’herméneutique complotiste à sa possible déconfiture : une gamine de 12 ans, juive, violée à Courbevoie « au nom de la Palestine » par un trio d’ados antisémites avoués.
Oh, il s’en est ému bien sûr, en même temps que le ban et l’arrière-ban de la mélenchonie sur les réseaux, mais c’était avec les éléments de langage bien rodés du combat générique contre les « comportements masculins criminels » plutôt que dans le cadre d’une réflexion sur sa propre responsabilité d’agitateur et d’influenceur en division au cours des derniers mois.
Ces ados décérébrés sont pourtant plus certainement le produit du bain culturel dans lequel ils trempent depuis que « de la rivière à la mer » est devenu le slogan de campagne de la France insoumise que les jouets d’on ne sait quel complot pré-électoral anti gauche radicale.
Gonflé ? Injuste ? Voire… Après tout, c’est bien parce que le terroriste de Christchurch avait lu Renaud Camus qu’on avait fait remonter la responsabilité au moins conceptuelle du massacre jusqu’à l’écrivain d’extrême droite. Et on n’avait peut-être pas complètement tort.
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