Camarades progressistes, les juifs vous présentent leurs excuses<!-- --> | Atlantico.fr
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Le collectif Nous vivrons manifestant lors d'un meeting de la France Insoumise le 25 mai 2024
Le collectif Nous vivrons manifestant lors d'un meeting de la France Insoumise le 25 mai 2024
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Zone Franche

Sans ces juifs pinailleurs qui polluent le bel élan unitaire, Mélenchon serait le prochain Premier ministre et le capitalisme serait enfin vaincu. Désolé pour la gêne occasionnée.

Hugues Serraf

Hugues Serraf

Hugues Serraf est écrivain et journaliste. Son dernier roman : La vie, au fond, Intervalles, 2022

 

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C’est connu, les juifs ont de nombreuses façons de se rendre insupportables. Lorsqu’ils ne sont pas occupés à manipuler la finance mondiale, contrôler les médias et organiser l’État profond, ils crucifient des messies et massacrent des petits enfants pour revendre leurs organes. C’est dans leurs gènes. De vrais malfai­sants. 

Comme disait Soral, le type qui donnait des cours du soir à David Guiraud et le formait intellectuellement sur YouTube dans les années 90 : « En gros, c’est à peu près ça leur histoire, tu vois. Ça fait quand même 2 500 ans que chaque fois qu’ils mettent les pieds quelque part, au bout de 50 ans ils se font dérouiller ».

Et il n’a pas tort. Pour la seule France, la première prise de conscience de leur toxicité date du concile de Clermont en 535 avec l’interdiction qui leur est faite d’occuper un emploi public. Puis c’est le cycle expulsion/rappel/tolérance polie/expulsion qui se poursuit sous à peu près toutes les dynas­ties et tous les régimes, pour culminer avec les lois raciales de 1940 et les déportations vers les camps de vacances du Grand-Est (enfin, là-dessus, le débat reste ouvert, hein…).

Y aurait-il vraiment autant de fumée sans feu ? Allons donc ! Dragon céleste un jour, dragon céleste toujours.

Mais leur dernière crapulerie en date, au-delà de leur tropisme génocidaire, c’est de gâcher la grande fiesta unitaire dont la gauche aimerait profiter sans arrière-pensée façon 10 mai 81 : « On est là, merde, à deux doigts de prendre le pouvoir et de foutre en l’air le capitalisme une bonne fois pour toutes, et on est empêtré dans cette galère d’antisémitisme qui fait se chamailler Corbière et Panot et nous empêche de danser dans les rues avec Méluche et Rima Hassan — qui ont peut-être les défauts de leur qualités mais bon, qui n’en a pas, des défauts... ».

Sans les juifs et leurs jérémiades culpabilisatrices, leurs peurs irrationnelles d’être défenestrés par un toxico anti-Satan ou d’être mitraillés en faisant leurs courses de shabbat, on sent bien que tout le monde serait plus à l’aise pour communier contre le glucksmanno-macrono-lepénisme et la retraite à 60 piges.

Et je suis le premier à comprendre à quel point ils sont chiants, ces bonnets de nuit pinailleurs. Moi aussi, le 10 mai, je faisais la fiesta ! La majorité des juifs aussi d’ailleurs, qui pensaient que la gauche était leur maison pour l’éternité. On était tous potes à l'époque, avec notre petite main jaune épinglée au revers. On ne pouvait toucher à aucun de nous. On était juste la France.

Au nom de tous mes coreligionnaires (nous nous connaissons tous, ils m’en ont donné l’autorisation lors de notre dernière réunion secrète), je vous présente donc toutes mes excuses et je vous souhaite une excellente campagne pleine d’harmonie, de joie et d’enthousiasme.

Mazel Tov, quoi...

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