Apple tente à nouveau sa chance avec un HomePod de deuxième génération<!-- --> | Atlantico.fr
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Apple a relancé son HomePod avec un modèle de deuxième génération.
Apple a relancé son HomePod avec un modèle de deuxième génération.
©Apple / DR

La Minute Tech

Apple a annoncé le lancement de sa nouvelle enceinte connectée HomePod. Cet objet offre un son de qualité supérieure et intègre de multiples innovations Apple.

Gilles Dounès

Gilles Dounès

Gilles Dounès a été directeur de la rédaction du site MacPlus.net  jusqu’en mars 2015. Il intervient à présent régulièrement sur iWeek, l'émission consacrée à l’écosystème Apple sur OUATCH.tv, la chaîne TV dédiée à la High-Tech et aux loisirs.

Il est le co-auteur, avec Marc Geoffroy, de l'ouvrage iPod Backstage, les coulisses d’un succès mondial, paru en 2005 aux Editions Dunod.

Vous pouvez suivre Gilles Dounès sur Twitter : @gdounes

 

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Atlantico : Cinq ans après le HomePod original, Apple a décidé de sortir son successeur. Qu’est-ce qui différentie cette seconde génération de la première ?

Gilles Dounès : Apple a semble-t-il essayé de tirer (certains) enseignements de l'échec du précédent HomePod, et du succès du HomePod mini. L'électronique a été améliorée (puce S7, nouveau capteur pour le système d'adaptation acoustique en temps réel, puce de proximité U1 Ultra Wideband. 

La principale nouveauté est sans doute le focus accentué sur la domotique, pratiquement embryonnaire sur le premier modèle et abordée plus sérieusement  avec le HomePod mini. On trouvera notamment le support du protocole Thread, de Matter, ainsi que des capteurs de température et d'humidité qui seront activés à la faveur de la prochaine mise à jour d'iOS. Le protocole Wi-Fi utilisé rétrograde à la norme 802.11n (Wi-Fi4), vraisemblablement pour forcer l'utilisation de la bande des 2,4 GHz, et résoudre les problèmes de stabilité dans la connexion et l’appairage des haut-parleurs, rencontrés de temps en temps. 

Les progrès développés dans le traitement électronique et informatique du signal, ont permis à Apple de diminuer le nombre des micros chargés d'adapter les sonorités en temps réel à la configuration de la pièce, de 6 à 4, et le nombre de tweeters de 7 à 5. 

Le design extérieur et les facteurs de forme évoluent peu, la forme cylindrique reste de mise tout en perdant quelques millimètres et une dizaine de grammes, avec des arêtes encore un peu plus adoucies. Le cordon d'alimentation est cette fois détachable, et une nouvelle couleur « nuit » remplace le gris sidéral, avec un tissu MESH entièrement fabriqué à partir de plastique recyclé. 

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En ce qui concerne l'interface, la surface supérieure tactile est légèrement plus grande et désormais illuminée à la manière du HomePod mini, mais il n'y a toujours pas de personnalisation poussée des paramètres d'écoute. En revanche, les progrès réalisés dans l'interfaçage avec Siri vont enfin permettre de programmer des raccourcis directement grâce a l'interface vocale. 

Quels sont les usages du HomePod nouvelle génération ?

Qu'elle que soit leur version, les HomePod sont de excellentes enceintes, certes connectées, qui sont faites avant tout pour écouter de la musique, en particulier grâce au saut qualitatif que représente le basculement progressif du catalogue de Apple Music vers le format Lossless haute qualité, et l’Audio Spatial (Dolby Atmos). Les premiers retours, bien que limités, sont unanimes sur ce point. 

Mais la grande nouveauté de cette nouvelle version est sans doute la dimension supplémentaire prise par la domotique, qui était encore embryonnaire lors du premier lancement en 2018 chez Apple, qui l'a depuis prise à bras le corps avec le protocole Matter. La marque à la Pomme a désormais besoin de multiplier les points d'entrée, a fortiori maintenant que Google et Amazon ont dû réduire la voilure de ce côté là. C'est dans ce sens qu'il faut lire également les améliorations apportées à Siri. 

Qu’est-ce qui avait mené à l’échec de la première génération d’HomePod ?

Si l'on voulait faire un brin de provocation, on pourrait dire qu'Apple a manqué en 2018 une cible marketing plus étroite qu'estimé, faute d'avoir su rendre une enceinte, de l’avis général de très bonne qualité, suffisamment paramétrable pour une population habituée à déplacer des heures durant des curseurs pour trouver LE réglage qui lui correspond. 

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À savoir d'un côté le millennial technophile à qui l'on doit l'explosion de la musique dématérialisée dans les années 2000, mais qui paye à présent les ravages de la compression excessive du format MP3, et d'autre part le boomer audiophile qui a fait les beaux jours de l'industrie de la hi-fi dans les années 80, mais qui est désormais le cœur de cible des audioprothésistes… 

Plus sérieusement, le premier HomePod été présenté par Apple en janvier 2008 à la fois comme une enceinte innovante, présentant une qualité d'écoute exceptionnelle , et comme un assistant domestique. Mais pour un prix de 349 $ au lancement (349 € en France), c'est bien cette absence de paramétrage par l'utilisateur qui a été reprochée à l'enceinte connectée. Et ce, même si les qualités acoustiques du premier HomePod ont été assez unanimement reconnues, comparables en cela à ce que des spécialistes comme Sonos ou Bose pouvaient proposer. 

Parallèlement, le volet assistant domestique s'est montré rapidement trop embryonnaire et peu enclin à évoluer, ce qui s'est révélé rédhibitoire face à ses concurrents sur ce volet comme Google ou Amazon, beaucoup plus agiles pour faire évoluer leur propre gamme, directement concurrente du HomePod. Fut-ce au risque d'une marge insuffisante. 

Le premier HomePod pouvait rebuter par son prix, ce second modèle est-il suffisant pour justifier l’investissement ?

C'est l'écoute personnelle, de chaque utilisateur, qui doit répondre à cette question, de la même manière que l’on choisit tel ou tel modèle d'enceintes haute-fidélité, en fonction de son oreille et de la musique qu'on écoute. 

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Apple a organisé ces derniers jours une présentation pour quelques journalistes américains de la presse spécialisée, dans des conditions extrêmement contrôlées, et avec bien entendu des morceaux soigneusement choisis pour l'occasion. Tous les journalistes, même s'ils ont été passablement agacés par les conditions frustrantes de l'expérience, se sont accordés à reconnaître les qualités acoustiques incontestables de cette nouvelle version. 

En attendant impatiemment de pouvoir en faire le test selon leurs propres critères, et les premiers résultats devraient être disponibles à partir du 24 janvier. C'est également la date où il sera possible d'aller l'écouter dans un Apple Store s’il y en a un près de chez soi, ou bien chez un Apple Premium Reseller. 

Pourquoi privilégier un nouvel HomePod plutôt qu’un HomePod mini bien moins cher ?

Comme toujours avec Apple c'est une question d'usage : tout dépend du volume de la pièce dans laquelle vous comptez installer le haut-parleur. Pour une chambre, un bureau ou une cuisine, le HomePod mini fera largement l'affaire, a fortiori si on en installe une paire pour profiter pleinement de l'effet de spacialisation. 

Si c'est pour installer dans un grand séjour, ou pour des fonctions de Home Cinema avec une Apple TV, c'est là que le nouvel HomePod a son mot à dire. Mais attention, pour une expérience optimum il faut là aussi en installer une paire, et le ticket de caisse passe à 700 €. Pour la plupart des budgets, ce n'est plus du tout un achat d’impulsion.

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