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Vidéoprotection à Marseille : un opérateur de la police municipale dénonce des dysfonctionnements graves
©JOEL SAGET / AFP

Enquêtes administratives

Parmi les opérateurs chargés de scruter les enregistrements provenant des quelques 1200 caméras de surveillance de la cité phocéenne, l'un d'entre eux dénonce des faits graves, dont des violences policières dissimulées.

Ce sont des propos graves que nos confrères de RTL sont en mesure de confirmer. Un opérateur du centre de supervision urbain de la police municipale de Marseille, las de constater des faits de dissimulation de violences policières ou encore des propos obscènes, a décidé de dénoncer les graves dysfonctionnements de la part de ses collègues. Alors qu'il a fait remonter les faits à la hiérarchie, des enquêtes administratives et policières sont en cours mais rien n'a changé, constate-t-il. RTL a eu accès à ces enregistrements.

Depuis plusieurs mois, cet opérateur est harcelé, insulté, ostracisé par ses collègues, note RTL. Il décide alors de filmer ses collègues à l’aide de son téléphone portable. Un procédé illégal, mais le seul qu’il ait trouvé pour « lancer l’alerte ». 

Un soir de mai 2023, un opérateur aperçoit, sur un écran, un ivrogne sur la voie publique. Les policiers municipaux interviennent. Sur les images de vidéosurveillance, il est possible de voir au moins deux fonctionnaires donner des coups. Un dialogue surréaliste s'engage alors entre les policiers sur place et les opérateurs qui visionnent les images : ces derniers donnent des conseils aux agents pour intervenir sans être filmés. « Tu le prends, tu le menottes, tu l'amènes au sol et tu lui mets son petit coup en traître ». Ou encore : « le taquet, à la limite, tu le mets dans la voiture quand il n'y a personne qui te voit ». 

En mars de la même année, des policiers municipaux zooment avec une caméra de vidéoprotection sur le postérieur de jeunes femmes dans la rue. S’ensuit une volée de commentaires obscènes. « C'est pas mal ça », « Elle a des bonnes cuisses », « Montre-nous la pacholette un peu ». 

Après ces révélations, deux enquêtes administratives et deux enquêtes judiciaires ont été ouvertes, a confirmé à RTL Yannick Ohanessian, l'adjoint au maire chargé de la police municipale.

RTL

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