Vente de Biogaran : une délocalisation qui menace l'industrie française ?<!-- --> | Atlantico.fr
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Une personne présente le 03 juillet 2010 à Paris une boîte du médicament Sertraline 50 mg du laboratoire Biogaran
Une personne présente le 03 juillet 2010 à Paris une boîte du médicament Sertraline 50 mg du laboratoire Biogaran
©MIGUEL MEDINA / AFP

Entreprise

La filiale Biogaran, détenant 32% du marché français, est mise en vente. Le laboratoire Servier veut se concentrer sur les traitements oncologiques.

Le laboratoire Servier a annoncé l'année dernière la vente de sa filiale Biogaran. Le leader des médicaments génériques représente 32% des parts de marché en France. Servier veut désormais se concentrer dans le renfort des traitements oncologiques. 

La filiale ne dispose pas d'usines propres en France. Pour la production de ses 350 millions de boîtes de médicament par an, elle doit s'engager avec des contrats de sous-traitance locale. Si Biogaran vient à être délocaliser, ces sous-traitance ne pourront être renouvelées. En cas de délocalisation de Biogaran, la production de médicaments en France serait très fragilisée. Les pénuries en cours s'accentueraient et de nouvelles pourraient apparaître. 

Désormais, quatre candidats se distinguent pour ce rachat. Les fonds BC Partners et un industriel français proposent une offre de 700 millions d'euros. Les deux autres sont Torrent Pharmaceuticals et Aurobindo Pharma, des génériqueurs indiens, mais aucune offre n'a été annoncée. 

Roland Lescure, ministre de l'Industrie, a précisé qu'il est possible d'user de la procédure IEF pour permettre à l'Etat de contrôler des investissements étrangers en France : "On peut la mobiliser pour s'assurer qu'au cas où le repreneur serait étranger, on mette un certain nombre de conditions à cette reprise, voire même pourquoi pas refuser la reprise". 

Pour répondre à ces propos, Frédéric Bizard, professeur d'économie à l'ESCP, a annoncé sur BFM TV : "Encore faut-il qu'il y ait une mise en danger d'une souveraineté, ce qui serait excessif dans ce cas là, tempère-t-il. En revanche, on est sur un actif stratégique de par la capacité à approvisionner le marché français en médicaments donc l'État pourrait imposer que le siège reste en France, que les emplois soient préservés". 

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