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Un an après les attaques de Charlie Hebdo et de l'Hyper Cacher, que sait-on de l'enquête ?
©Reuters

Le point sur les faits

Comment trois hommes, connus des services de renseignement, ont-il été en mesure de perpétrer des attaques si meurtrières ? Avec qui ont-ils été en contact à l'étranger ? Plusieurs questions subsistent.

Un an après, les attentats de Charlie Hebdo et de l'Hyper Cacher semblent toujours surréalistes. Comment trois hommes, connus des services de renseignement, ont-il été en mesure de perpétrer des attaques si meurtrières ? Avec qui ont-ils été en contact à l'étranger ? Plusieurs questions subsistent.

Le 7 janvier à 11h30, les frères Kouachi pénétraient dans les locaux de Charlie Hebdo et abattaient 11 personnes dont des grands noms de la presse française comme Wolinski, Tignous, Charb, Honoré ou encore Cabu. Hurlant qu'il avaient "vengé le prophète Mahomet", ils étaient remontés en voiture, laissant à la France le soin de découvrir le carnage qu'ils venaient de provoquer. Le 8 janvier, Amedy coulibaly, lui aussi connu des autorités pour avoir été incarcéré une vingtaine de fois à la prison de Fleury Mérogis, tue une policière municipale à Montrouge, alors qu'elle intervenait sur un accident de voiture qu'il avait lui même provoqué. L'histoire ne dira pas si le terroriste se trouvait à cet endroit parce qu'il projetait de s'en prendre à des enfants juifs, alors qu'une école juive se trouvait à deux pas.

Le lendemain, les frères Kouachi sont abattus par le Raid dans une imprimerie de Dammartin-en-Goële où ils sont retranchés depuis plusieurs heures. Au même moment à Vincennes, Coulibaly tue quatre personnes dans un supermarché cacher où il retient la clientèle en otage. Mais comment négocier avec un homme qui n'a pas peur de mourir ? Coulibaly est finalement tué par les hommes du Raid lors de l'assaut. Au total, les trois terroristes ont tué une vingtaine de personnes en trois jours. 

Liés depuis la prison

Chérif Kouachi et Amedy coulibaly se sont rencontrés en prison. Ensemble, ils ont nourri des idées radicales contre la société occidentale et ont rendu visite à Djamel Beghal. Cet Algérien déchu de la nationalité française était placé sous résidence surveillée à Murat (Cantal), après avoir purgé une peine de prison pour projet d'attentat. Les Kouachi et Coulibaly renforcent leur réseau et apprennent tout ce que doit savoir un bon terroriste. Leur passé les ramène au réseau radical des Buttes-Chaumont, mené par Farid  Benyettou et démantelé en 2005. Pour autant, aucun d'entre eux ne s'est rendu en Syrie. Si les frères Kouachi se revendiquent d'Al-Qaïda, Coulibaly se réclame de l'Etat islamique et enregistre plusieurs vidéos avec pour toile de fond, le drapeau de l'organisation djihadiste. En 2011, Chérif Kouachi se rend au Yémen avec Salim Benghalemn une des "têtes d'affiche" du jihadisme français en Syrie.

Les Kouachi, le modèle des terroristes français

L'enquête a révélé qu'Amedy Coulibaly avait vu Chérif Kouachi le soir précédant la tuerie de Charlie Hebdo. C'est lui qui leur avait fourni les armes. Lorsque les frères étaient en route vers les locaux du journal satirique, Chérif lui avait envoyé un SMS. Les deux attaques ont donc été orchestrées ensemble et semblent avoir inspiré les terroristes du 13 novembre. Salah Abdeslam aurait en effet immiter les Kouachi en laissant la carte d'identité de son frère Brahim (mort en kamikaze) dans un véhicule abandonné. Pour qu'il soit connu du monde entier, avait-il expliqué. En France, sept hommes ont été placés en examen pour avoir fourni une aide logistique à Amedy Coulibaly. Les autorités ont ratissé jusqu'en Belgique où la mouvance islamique s'est beaucoup développée ces dernières années. Plusieurs arrestations ont eu lieu, notamment de personnes en lien avec les attaques du 13 novembre. 
Lu sur Le Point

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