Syrie : l'ONU a dénoncé "des crimes de guerre" et l'implication de la Russie<!-- --> | Atlantico.fr
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Le Conseil de sécurité des Nations unies, le 25 septembre 2016.
Le Conseil de sécurité des Nations unies, le 25 septembre 2016.
©EUTERS/Andrew

Jugement

Le Conseil de sécurité de Nations unies s'est réuni dimanche à New York à la demande de la France, de la Grande-Bretagne et des États-Unis pour tenter de relancer les discussions diplomatiques.

Le conseil de sécurité des Nations unies s'est réuni le dimanche 25 septembre à New York pour débattre à propos de l'escalade militaire à Alep en Syrie. Depuis plusieurs jours, la ville vit sous les bombardements du régime et de la Russie qui visent les quartiers rebelles. Au moins 115 dont 19 enfants ont péri sous ces bombes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Lors de la réunion de l'ONU, plusieurs pays ont profité pour dénoncer "des crimes de guerre" et l'implication de la Russie dans le conflit syrien. Devant des journalistes, l'ambassadeur français François Delattre a accusé le régime syrien et son allié russe de poursuivre une solution militaire en Syrie et de se servir des négociations comme d'un "écran de fumée". "Des crimes de guerre sont commis à Alep", a-t-il déclaré en citant "l'utilisation de bombes incendiaires et de munitions perfectionnées". François Delattre a également comparé Alep à Sarajevo pendant la guerre en Bosnie et Guernica pendant la guerre d'Espagne.

"L'engagement militaire russe aux côtés du régime de Damas relève de la barbarie"

Un peu plus tôt, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, avait déclaré dans un communiqué que la Russie et l'Iran, alliés de la Syrie, pourraient devenir des "complices de crimes de guerre" à Alep s'ils ne changent pas d'attitude en Syrie. "Le régime de Bachar Al-Assad a manifestement fait le choix de l'escalade militaire, alors que chacun sait qu'il n'y aura pas d'autre solution au conflit en Syrie que politique", a estimé le chef de la diplomatie française.

La Grande-Bretagne ainsi que les États-Unis ont aussi fustigé l'escalade des violences. L'ambassadeur britannique, Matthew Rycroft, a dénoncé "des violations flagrantes des lois internationales" à Alep et évoqué la possibilité de recourir à la saisine de la Cour pénale internationale. De son côté, l'ambassadrice américaine, Samantha Power, a déclaré d'un ton ferme : "L'engagement militaire russe aux côtés du régime de Damas relève de la barbarie et non pas de la lutte contre le terrorisme".

Réponse de la Russie 

En réponse à ces accusations, l'ambassadeur russe, Vitaly Churkin, a expliqué qu'instaurer la paix en Syrie est "une tâche pratiquement impossible pour le moment".

Ce lundi 26 septembre, le Kremlin a fustigé le "ton et la rhétorique inadmissibles" des ambassadeurs américain et britannique.

"Nous considérons le ton et la rhétorique des représentants de la Grande-Bretagne et des États-Unis comme inadmissibles et de nature à faire du tort à nos relations et au processus de règlement" du conflit, a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

"Nous constatons également, sans céder à l'émotion, qu'il n'y a toujours pas eu de séparation entre la soi-disant opposition modérée et les terroristes" à Alep, a-t-il ajouté. "Cela rend la situation extrêmement tendue". Dmitri Peskov a néanmoins indiqué, tout en jugeant le régime de cessez-le-feu "peu efficace", que la Russie "ne perdait ni espoir ni volonté politique" d'avancer dans le processus de paix en Syrie. 

Lu sur Le Figaro

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