Survols de drones : canons à eau, brouillage, radars, les pistes du gouvernement pour contrer le problème<!-- --> | Atlantico.fr
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Dans la nuit de mardi 3 à mercredi 4 mars, une dizaine de drones ont été aperçus dans le ciel parisien.
Dans la nuit de mardi 3 à mercredi 4 mars, une dizaine de drones ont été aperçus dans le ciel parisien.
©Reuters

Quand l'Etat contre-attaque

Le Secrétariat général de la Défense et de la Sécurité nationale (SGDSN) lancera une première campagne de tests fin mars. Une autre est prévue pour le mois de juin.

Dans la nuit de mardi 3 à mercredi 4 mars, une dizaine de drones ont été aperçus dans le ciel parisien. Et en tout, depuis le 5 octobre  "60 survols de drones" ont été constatés au-dessus de centrales nucléaires ou de la capitale, a indiqué le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, mardi. Aussi, devant l’inquiétude de la menace terroriste qui plane depuis les attentats de janvier, le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, a promis mercredi des sanctions contre les auteurs de survols de lieux sensibles par des drones.

"Il n'existe aujourd'hui aucune solution immédiatement disponible, tant en France qu'à l'étranger", explique le Secrétariat général de la Défense et de la Sécurité nationale (SGDSN) qui a remis un rapport sur ce problème le 30 janvier au Premier ministre, Manuel Valls. Le service étudie donc actuellement plusieurs outils, dont certains sont carrément surprenants. Une première campagne de tests démarrera fin mars et une autre est prévue pour le mois de juin.

Le SGDSN testera, en outre, l’efficacité de certains radar dont l’objectif est de combler "le trou dans la raquette" dans l’espace aérien entre 50 m et 100 m d'altitude, selon un expert du SGDSN. Le service étudie également d’autres pistes comme l’emploi de systèmes sophistiqués de brouillage ou encore l’intégration dans les drones d’une puce et d’un transpondeur qui traceraient la trajectoire de l’engin dans l’espace aérien. Pour intercepter les drones, le SGDSN va également tenter l'emploi de canons à eau, et plus généralement "des jets de matière", toujours selon le même expert. Enfin, le service a lancé à la mi-décembre un appel d'offres, doté d'un million d'euros afin de trouver d'autres idées "plus innovantes", explique-t-il.

Mais, au-delà des questions qu’elles posent en matière de défense, les incursions intempestives des drones doivent également être étudiees dans le cadre juridique. Au vu du nombre de pays touchés par ce problème, il est actuellement envisagé de modifier la loi au niveau international. Aussi, plusieurs pays touchés par ces intrusions de drones se retrouveront à Paris le 28 mais pour un colloque dédié à ce sujet.

Les services de Matignon travaillent également à renforcer les sanctions pour les pilotes de drones trop intrusifs. Les "télépilotes" pourraient par exemple être soumis en cas d'infraction à une "peine complémentaire de confiscation" de leur engin en plus d'amendes alourdies. Par ailleurs, si le drone causait des dommages, la responsabilité civile du pilote pourrait être engagée. Enfin, le gouvernement étudie également la piste d’une assurance obligatoire pour les drones, comme c’est déjà le cas pour les autres aéronefs.

Lu sur Sud Ouest

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