Réforme des retraites, 49-3 et motions de censure : Charles de Courson estime qu’Elisabeth Borne a « échoué à rassembler et à convaincre »<!-- --> | Atlantico.fr
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Le groupe Liot à l'Assemblée, de Charles de Courson, encourage les députés à voter sa motion de censure.
Le groupe Liot à l'Assemblée, de Charles de Courson, encourage les députés à voter sa motion de censure.
©LUDOVIC MARIN / AFP

« Loi injuste » et « déni de démocratie »

L'avenir du gouvernement d'Elisabeth Borne se joue ce lundi à travers deux motions de censure qui vont être mises au vote de l'Assemblée nationale cet après-midi. Les députés ont commencé ce lundi à débattre des motions de censure du RN et du groupe Liot. Plusieurs députés LR devraient voter la seconde, dont Aurélien Pradié.

L'avenir de la réforme des retraites et du gouvernement d'Elisabeth Borne se joue ce lundi, avec le vote de deux motions de censure à l'Assemblée nationale. Plusieurs députés LR devraient voter la seconde, dont Aurélien Pradié. Les débats dans l’hémicycle ont débuté à 16 heures. Les présidents des différents groupes de l'Assemblée se sont exprimés à tour de rôle. L'opposition a vivement critiqué la stratégie, la méthode et l'attitude d'Elisabeth Borne, d'Emmanuel Macron et du gouvernement sur la réforme des retraites et sur le choix du recours au 49-3.

Charles de Courson, du groupe Liot, s'est exprimé en premier à la tribune de l'Assemblée nationale. Il constate « une France au bord du précipice pour un milliard » d'économies :

« Vous mettez une France au bord du précipice pour un milliard d'euros » d'économies, a déploré Charles de Courson. « Tout ça pour ça » a résumé le député centriste pour défendre la motion de censure transpartisane de son groupe Liot.

« Vous avez très clairement détourné l'esprit de la Constitution », a critiqué Charles de Courson, en s'adressant à Elisabeth Borne, l'accusant de « déni de la démocratie ».

Le gouvernement a utilisé l'article 47.1, l'article 49.3 et le vote bloqué au Sénat tout au long de l'examen de la réforme.

Pour Charles de Courson, Elisabeth Borne « aurait très probablement perdu le vote » mais « c'est la règle en démocratie. (…) Avec le 49.3, le gouvernement a cédé à la facilité pour éviter la sanction du vote », selon le député centriste.

 La députée RN Laure Lavalette s’est ensuite exprimée à la tribune de l’Assemblée ce lundi. Elle voit dans la réforme des retraites « une loi morte avant d'être née par l'utilisation du 49.3 ».

« Chiche, allons à la dissolution et demain nous reviendrons plus nombreux avoir un groupe plus puissant voire même majoritaire », a confié Laure Lavalette à la tribune de l’Assemblée.

Citant les carrières longues et la pension minimale à 1200 euros, Laure Lavalette a dénoncé une réforme « loin du juste prix, plus proche de la route de l'infortune ».

Aurore Bergé, représentante du groupe de la majorité présidentielle, a défendu la position du gouvernement et a vivement critiqué le rôle de l’opposition. Aurore Bergé a regretté le dépôt d'une « motion de censure » transpartisane qui « vise à mettre le pays à l’arrêt et du blocage dans la rue ».

Aurore Bergé voit dans cette motion de censure transpartisane une « majorité alternative » déplorable. Aurore Bergé a attaqué le principe d'une motion transpartisane, y voyant « de facto un programme commun » avec « une capacité à dégager une autre majorité ».

Emmanuel Macron a fait savoir qu'il souhaitait que la réforme « puisse aller au bout de son cheminement démocratique » et a fait part de « la mobilisation du gouvernement » pour « protéger » les parlementaires visés par des violences ce dimanche.

BFMTV

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