Pourquoi l’union des forces de gauche s'appelle-t-elle « Front populaire » ?<!-- --> | Atlantico.fr
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Le 10 juin, après la dissolution de l'Assemblée nationale, les forces de gauche ont appelé à un « nouveau front populaire ».
Le 10 juin, après la dissolution de l'Assemblée nationale, les forces de gauche ont appelé à un « nouveau front populaire ».
©DENIS CHARLET / AFP

Histoire

Le 10 juin, après la dissolution de l'Assemblée nationale, les forces de gauche ont appelé à un « nouveau front populaire ».

Mardi 10 juin au soir, les principales forces de gauche, d'Olivier Faure (PS), à Fabien Roussel (PCF), en passant par Manuel Bompard (LFI) et Marine Tondelier (Les Écologistes), actent leur alliance de principe pour les législatives anticipées au sein du « nouveau Front populaire ». 

Mais comment expliquer ce nom pour l'alliance des partis de gauche, initiée par le député insoumis de la Somme François Ruffin ?

Ce nom fait directement écho à l'alliance réalisée en 1936 par le socialiste Léon Blum. Le « Front populaire » est, à cette époque, une coalition des partis de gauche formée entre les deux tours des élections législatives de 1936, dans un contexte proche de celui d’aujourd'hui selon François Ruffin. À l’époque, le fascisme monte dangereusement en Europe et le Vieux Continent est durement touché par la crise de 1929. 

En janvier 1933, Adolf Hitler est élu en Allemagne. En France, le 6 février 1934, les ligues d'extrême droite opposées au régime parlementaire de la IIIe République manifestent devant la chambre des députés. Une émeute éclate, occasionnant plus d'une dizaine de mort et près de 1500 blessés.

Les partis de gauche en appellent alors à l’union, qui rassemble le socialiste Léon Blum (SFIO), le communiste Maurice Thorez (PCF) et le radical Édouard Daladier. Cette union provoque un raz-de-marée de gauche à l'Assemblée nationale et le 3 mai 1936, le Front populaire remporte 386 sièges sur 608. Léon Blum, qui dirige la SFIO, devient président du Conseil de ce nouveau gouvernement et négocie dès juin 1936 avec le patronat et la CGT, entérinant les accords de Matignon.

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