Pour Maud Bregeon, la députée Renaissance, « il y a parfois un lien entre insécurité et immigration » <!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
France
La députée Renaissance, Maud Bregeon, était l'invitée de Cnews ce lundi 27 mai 2024.
La députée Renaissance, Maud Bregeon, était l'invitée de Cnews ce lundi 27 mai 2024.
©DR / Capture d'Écran Vidéo Cnews

Désaccords

En affirmant qu’il existe « parfois un lien entre insécurité et immigration », la députée Renaissance contredit la tête de liste macroniste Valérie Hayer sur l’immigration.

Le 12 mai dernier, la candidate du camp présidentiel aux élections européennes, Valérie Hayer déclarait dans le « Grand Rendez-vous » sur Europe 1/CNews/Les Échos « Je n’essentialise pas les gens. Je ne fais pas de lien, comme le fait le Rassemblement national, entre l’immigration et la délinquance ».

Cette prise de position a été contestée ce lundi matin par la députée Renaissance Maud Bregon alors qu’elle était invitée d’Europe 1 et Cnews.  En effet, l’élue des Hauts-de Seine a estimé qu’« il y a aujourd’hui en France, pas tout le temps mais parfois, un lien entre insécurité et immigration ». « Il faut être aveugle pour affirmer le contraire », a-t-elle déclaré tout en précisant que « ça ne signifie pas qu’on essentialise les gens ».

Elle a appelé à « regarder les choses en face » après l'attaque au couteau survenue ce dimanche à Lyon par un individu marocain sous obligation de quitter le territoire français (OQTF). Ce dernier a depuis été admis dans un hôpital spécialisé pour des troubles psychiatriques et sa garde à vue a été levée ce lundi. Si Maud Bregeon vient contredire sa propre candidate aux européennes, elle assure qu’elle se fait le simple relais d’Emmanuel Macron et de Gérald Darmanin Gérald Darmanin. « Le président de la République l’a dit. Le ministre de l’Intérieur l’a dit », a argué l’élue macroniste.

Pourtant, lors d’un entretien accordé à France 2, le 26 octobre 2022, le chef de l’État s’était refusé à établir tout « lien existentiel entre l’immigration et l’insécurité ». Il avait toute fois nuancé son propos en précisant : « Aujourd’hui, quand on regarde la délinquance par exemple à Paris, où on a une forte concentration [...] de cette immigration illégale, oui, elle est très présente dans les faits de délinquance ». En août 2022, Gérald Darmanin s’était essayé à la même pirouette. « Le petit-fils d’immigrés que je suis ne fait pas le lien entre immigration et délinquance » avait-il d’abord expliqué. Avant d’estimer qu’« il serait idiot de ne pas dire qu’il y a une part importante de la délinquance qui vient de personnes immigrées. »

Les adversaires des macronistes n’ont pas hésité à pointer les incohérences de la majorité présidentielle. « Il faudrait vous mettre d’accord avec Valérie Hayer. Décidément, les macronistes dirigent cette campagne comme ils dirigent la France », a ainsi raillé Thomas Ménagé, un député du Rassemblement national (RN). « En général à la fin de la dérive, il y a un naufrage », a quant à lui philosophé olivier Faure, le premier secrétaire du PS.

Disruptive, la sortie de Maud Bregeon a fait réagir jusque dans son propre camp. « Dans le cas présent on a surtout un lien entre passage à l’acte et profil psy », lui a rétorqué sur X, Éric Bothorel, député Renaissance, alors que la préfète du Rhône a évoqué hier soir un « profil psychiatrique lourd » au sujet du suspect de l’attaque dans le métro de Lyon.

Le Figaro

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !