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Pap Ndiaye favorable à noter plus sévèrement les fautes d'orthographe au bac
Pap Ndiaye favorable à noter plus sévèrement les fautes d'orthographe au bac
©EMMANUEL DUNAND / AFP

Serrage de vis ?

Évoquant ce dimanche des copies du baccalauréat souvent truffées de fautes, Pap Ndiaye dit souhaiter "l'introduction de critères formels dans les épreuves à propos du niveau de français".

Les lycéens doivent ils trembler d'effroi ? Les plus récalcitrants à une bonne orthographe, peut-être. Interrogé par Radio J sur le niveau des copies du bac dans le domaine, Pap Ndiaye, ministre de l'éducation nationale, a évoqué le projet d'une plus grande prise en compte des fautes de français dans la note des copies du bac dans les années à venir, affichant même son ambition de mettre en branle un "vaste chantier" dans ce domaine. Devant la situation récurrente de copies du baccalauréat truffées de fautes, le ministre s'est affirmé favorable à "l'introduction de critères formels dans les épreuves à propos du niveau de français"

Détaillant l'idée sur le plan pratique, M. Ndiaye a déclaré qu'"À partir d'un certain niveau de langue trop problématique", quelle que soit la qualité de la copie, celle-ci ne pourrait ainsi ne pas dépasser une certaine note. Concrètement, il s'agirait de "points en moins si on fait des fautes de français", tout en alertant que cette mesure, qui plaira à tous les citoyens concernés par la baisse du niveau observée dans les enquêtes internationales, ne serait possible "que si on a travaillé à ce que les élèves ne fassent plus de fautes". L'occasion donc Pap Ndiaye d'annoncer un "immense chantier qui va de l'école primaire jusqu'au bac pour qu'ils écrivent correctement", associé à un autre projet d'importance : "La reconquête du mois de juin", fortement réduit par la réforme du bac de son prédécesseur Jean-Michel Blanquer.

De quoi préoccuper le ministre devant une fin d'année scolaire sacrifiée : "Il faut faire en sorte que les élèves de terminale travaillent comme il se doit jusqu'au mois de juin", a-t-il martelé, affirmant travailler "sur plusieurs hypothèses : la question du décalage des épreuves de spécialité, la modification des coefficients", ajoutant qu'une décision serait annoncée d'ici la rentrée 2023.

Interrogé sur un autre sujet non moins brûlant : la montée en puissance du groupe Bolloré dans le secteur des manuels scolaires, Pap Ndiaye a affirmé considérer la "situation [comme] préoccupante car nous avons intérêt, pour ce qui concerne les manuels scolaires, à la plus grande diversité possible". Contre les ambitions du milliardaire fortement engagé politiquement et idéologiquement, qui envisageait de créer un géant de l'édition suit à son OPA sur Laggardère, la Commission de Bruxelles l'a d'abord contraint à céder Editis, puis à revoir les modalités de la cession.

"Avec Bolloré à la tête d'Hachette et compte tenu des interventions très musclées de son groupe et de son dirigeant dans les affaires des médias qu'il contrôle, il y a de quoi être préoccupé", s'est inquiété le ministre, jugeant pour l'exemple l'évolution de CNews d'une chaîne neutre vers une ligne "clairement d'extrême droite".

BFMTV

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