Nucléaire, nouveaux réacteurs EPR2, solaire, éolien : Emmanuel Macron a présenté à Belfort son plan pour l'avenir énergétique de la France<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Environnement
Le président Emmanuel Macron prononce un discours sur le site de production de General Electric à Belfort, le 10 février 2022.
Le président Emmanuel Macron prononce un discours sur le site de production de General Electric à Belfort, le 10 février 2022.
©JEAN-FRANCOIS BADIAS / POOL / AFP

2050

Emmanuel Macron a confirmé ce jeudi, lors d’un déplacement à Belfort, la construction de six nouveaux réacteurs en France pour une mise en service à partir de 2035. Huit EPR supplémentaires sont à l'étude.

Le chef de l'Etat a présenté ce jeudi après-midi sa stratégie pour un plan de relance du nucléaire civil en France. En déplacement à Belfort ce jeudi, Emmanuel Macron a annoncé comme attendu une commande de six nouveaux réacteurs EPR2 d'ici 2050 en France et le lancement des études pour huit réacteurs additionnels. Le premier devrait entrer en service en 2035.

« Pour augmenter la production électrique, il nous faut, à côté des énergies renouvelables, reprendre le fil de la grande aventure du nucléaire civil en France », selon le président de la République.

Emmanuel Macron a présenté son projet énergétique pour la France de 2030. Il a aussi demandé à EDF d'étudier la prolongation de « tous les réacteurs qui peuvent l'être » au-delà de 50 ans. Ils seront complétés par de petits réacteurs modulables (SMR) et des réacteurs « innovants » produisant moins de déchets, avec l’objectif de « 25 gigawatts de nouvelles capacités nucléaires d’ici 2050 », une « révolution » justifiée par la hausse des besoins d’électricité.

Ces turbines à vapeur sont un actif stratégique pour la filière nucléaire. GE revendique la moitié du marché mondial face à des concurrents comme Mitsubishi ou Siemens. Elles pourront notamment équiper les réacteurs de technologie EPR et EPR2 ainsi que les SMR (Small Modular Reactor), avaient détaillé les deux groupes EDF et General Electric.

Concernant l'énergie solaire, il a annoncé vouloir multiplier la puissance installée par près de 10 d’ici 2050, visant ainsi les 100 gigawatts. L’éolien terrestre, qui produit actuellement 18,2 gigawatts, doit voir sa puissance doubler également. Pour l'éolien en mer, le chef de l'Etat vise une cinquantaine de parcs, avec 40 gigawatts en service d'ici 2050.

Afin de sortir des énergies fossiles et réduire de 40% la consommation d’énergie en 2050, le premier chantier consiste à « consommer moins d’énergie » et « produire davantage d’énergie décarbonée », a précisé Emmanuel Macron. Le deuxième chantier « est de produire davantage d'électricité décarbonnée » dans le cadre d’une « stratégie plurielle » visant à « développer à la fois les énergies renouvelables et le nucléaire ».

En 2017, Emmanuel Macron insistait sur son engagement de réduire le nucléaire à 50% de la production électrique. Cinq ans plus tard, le président sortant a changé de posture.

Accompagné de plusieurs ministres, le président s'est exprimé sur le site de fabrication des turbines à vapeur Arabelle. La compagnie d'électricité française EDF a signé un accord d'exclusivité pour le rachat d'une partie de l'activité nucléaire de GE Steam Power, dont ces turbines, actif stratégique pour la filière.

L'annonce a été effectuée par EDF et GE dans un communiqué commun publié jeudi matin, soit le jour de la visite du chef de l'Etat à Belfort, sur le site même de fabrication de ces turbines qui équipent les centrales françaises et qui avaient été vendues à l'américain General Electric en 2015, lorsqu'Emmanuel Macron était ministre de l'Economie. Ce choix de vendre à GE la branche énergie d'Alstom lui a été régulièrement reproché.

« Quand je suis venu quand j’étais ministre », en 2015, « ce n’était pas une période facile », a précisé Emmanuel Macron. « C’était ça ou l’arrêt. J’ai défendu que c’était mieux que la suppression complète des activités ou le choix de désinvestir. C’est la vie industrielle ».

Emmanuel Macron a indiqué que la vente de la branche énergie avait « évité » à Alstom « de s’effondrer », et avait même permis au groupe de « devenir un grand champion du transport ».

Sud-Ouest

Le sujet vous intéresse ?

Mots-Clés

Thématiques

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !