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Portée par Aurore Bergé, elle a été déposée dans la foulée du retour d’Adrien Quatennens à l’Assemblée nationale mi-janvier.
Portée par Aurore Bergé, elle a été déposée dans la foulée du retour d’Adrien Quatennens à l’Assemblée nationale mi-janvier.
©LUDOVIC MARIN / AFP

Tensions

La proposition de loi (PPL) visant à rendre automatiquement inéligibles les personnes condamnées pour violences conjugales est portée par Aurore Bergé.

La proposition de loi (PPL) visant à rendre automatiquement inéligibles les personnes condamnées pour violences conjugales sera débattue dans l’hémicycle cet après-midi. Portée par Aurore Bergé, elle a été déposée dans la foulée du retour d’Adrien Quatennens à l’Assemblée nationale mi-janvier. Elle nous offre aussi l’occasion de vous proposer un nouvel épisode de notre série “Les bonnes relations de Renaissance et Horizons” (les précédents se trouvent ici, là ou encore là).

Examinée en commission la semaine dernière, la PPL avait immédiatement fait débat… jusqu’au sein de la majorité, le MoDem et Horizons ne faisant pas montre d’un grand enthousiasme. Après avoir émis quelques réserves, les députés MoDem avaient finalement voté pour. Les élus Horizons, eux, s’étaient abstenus.

Faites ce que je dis. Il faut dire que les députés philippistes ont du mal à digérer les arguments d’Aurore Bergé pour défendre sa PPL. “Sur le fond, on serait susceptible de ressortir les mêmes que ceux utilisés par Renaissance la semaine dernière contre notre PPL sur les peines planchers”, grinçait le patron du groupe, Laurent Marcangeli, au téléphone avec Playbook hier. Une allusion claire au fait que Renaissance s’était opposé à la PPL Moutchou — du nom de la vice-présidente de l’Assemblée, une lieutenante d’Edouard Philippe — au nom du sacro-saint principe de la non-automatisation des peines.

Retour de bâton de Bergé. La contradiction apparente a été relevée sur les réseaux sociaux via ce tweet ironisant sur les propos de Bergé, que se sont empressés de liker et de retweeter de nombreux militants Horizons en fin de semaine dernière. “Il y a des petits moments où les contorsions se voient de tous. Surtout de la part d’une ancienne sarkozyste”, a pianoté un proche de Philippe à Playbook dans la foulée.

Clivante. Le fait que cette PPL soit portée par la présidente du groupe Renaissance ne facilite pas les choses avec les alliés du groupe macroniste. “Ça fait partie des textes qui sont très incarnés et qui font que ça fait débat”, reconnaissait ainsi pudiquement un conseiller ministériel hier. Sous-titres fournis par votre infolettre : en annonçant le dépôt de sa PPL sans consulter ses alliés, Bergé a encore un peu plus braqué Horizons qui lui reproche de la jouer solo. Du côté du gouvernement, on ne nie pas le problème non plus : “Elle fait toujours tout de son côté”, se lamentait un autre conseiller consulté par Playbook dans la soirée.

A fond la forme ? Il y a donc comme un reste de rancœur entre Renaissance et Horizons qui s’interroge sur l’attitude à adopter en séance. “Mon groupe peut s’abstenir et faire passer un message politique. Ou bien on pourrait voter contre”, menaçait Laurent Marcangeli hier, convenant cependant que cela enverrait un “mauvais signal politique sur le fond”. Les députés trancheront lors de leur réunion de groupe, ce matin.

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