Niger : Les militaires prêts au dialogue avec la Cédéao selon l'ex chef du gouvernement<!-- --> | Atlantico.fr
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Les militaires prêts au dialogue avec la Cédéao selon l'ex chef du gouvernement
Les militaires prêts au dialogue avec la Cédéao selon l'ex chef du gouvernement
©STEFANO RELLANDINI / AFP

Avancée en vue ?

Selon l'ex chef du gouvernement renversé par le putsch militaire au Niger Ouhoumoudou Mahamadou interviewé sur TV5 Monde hier soir, une délégation ouest-africaine pourrait se rendre de nouveau dans la capitale nigérienne. Une déclaration confirmé ni par la Cédéao, ni par les putschistes.

Vers une sortie de crise au Niger ? Selon Ouhoumoudou Mahamadou, Premier ministre nigérien renversé, dans un entretien accordé à la chaîne TV5 Monde hier soir à Paris, les putschistes auraient demandé à la délégation de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) de "revenir" à Niamey. De quoi estimer selon lui que des diplomates "seront à Niamey probablement aujourd'hui [lundi] ou demain", a déclaré ce responsable. Une information non commentée, ni par les auteurs du coup d'Etat ni par la Cédéao n'ont pas commenté cette information à ce stade.

De fait, une délégation de la Cédéao était arrivée jeudi soir à Niamey afin de tenter de dénouer la crise mais elle était repartie bredouille quelques heures plus tard, sans avoir pu rencontrer le chef des militaires au pouvoir, le général Abdourahamane Tiani, ni le président renversé, Mohamed Bazoum. De quoi expliquer l'attitude plus martiale adoptée ensuite par l'organisation ouest-africaine, se fendant d'un ultimatum aux militaires, afin qu'ils rétablissent l'ordre constitutionnel avant dimanche soir, faute de quoi elle pourrait utiliser la force. Une menace restée lettre morte tant la junte a préféré se dire confiante qu'une telle éventualité serait en sa faveur. Devant ce refus, l'organisation ouest-africaine a annoncé une réunion de ses dirigeants jeudi à Abuja, au Nigeria, pour un "sommet extraordinaire".

Même si l'intervention militaire promise n'a pas encore eu lieu, Ouhoumoudou Mahamadou a assuré que "nous ne sommes pas déçus, parce que notre objectif, ce n'est pas l'intervention militaire. Notre objectif, c'est la restauration de la démocratie et la fin de la séquestration du président Bazoum". L'occasion pour le Premier ministre d'en dire plus sur les conditions de vie de plus en plus rudes du président Mohamed Bazoum, séquestré avec sa famille depuis le jour du coup d'Etat, le 26 juillet. "On leur a coupé l'électricité, on leur a coupé l'eau", a-t-il déploré. Cependant, à ses yeux, "la négociation [reste] encore possible".

Quand au soutien de la rue dont se prévalent les militaires, Ouhoumoudou Mahamadou a dit ne pas en être "surpris", ajoutant que "pour remplir le stade comme cela a été fait, il suffit de mettre les moyens, de promettre des per diem [indemnités] à ceux qui [y] participent". De quoi disqualifier les 30 000 partisans du coup d'Etat, rassemblés dimanche au stade Seyni-Kountché, ainsi que dénoncer la fausseté du "sentiment anti-français", exprimé lors des manifestations pro-militaires à Niamey par des slogans et des drapeaux brûlés. "Une manipulation" par "un petit groupuscule d'acteurs soi-disant de la société civile", a-t-il jugé, avant de conclure, comme pour rappeler ses engagements à Paris, "Ce que nous attendons de la France, c'est qu'elle continue de soutenir le Niger".

FranceInfo

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