Nicolas Sarkozy estime que la « France traverse une crise d’autorité » et plaide pour un « leader » de la droite « capable de rassembler » les partisans de Macron, Ciotti et Zemmour<!-- --> | Atlantico.fr
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Nicolas Sarkozy a accordé un entretien au Parisien.
Nicolas Sarkozy a accordé un entretien au Parisien.
©ERIC FEFERBERG / POOL / AFP

Alternative à droite

L'ancien président de la République lance un appel pour trouver un leader de la droite qui soit capable de rassembler un large spectre de l’électorat dans le cadre de l’élection présidentielle de 2027.

Alors que l’ancien chef de l’Etat est en pleine tournée promotionnelle et médiatique à l’occasion de la sortie de son nouveau livre, « Le temps des combats » (Fayard), Nicolas Sarkozy s’est confié à la rédaction du Parisien-Aujourd’hui en France ce week-end. L’ex-président de la République estime que « sans rassemblement, la droite n’a aucune chance de gagner » et regrette que Laurent Wauquiez joue « petit bras ».

Nicolas Sarkozy plaide, dans cette interview au Parisien, pour « trouver un leader qui soit capable de rassembler les amis de messieurs Zemmour, Macron et Ciotti » pour la présidentielle de 2027.

Selon Nicolas Sarkozy, « il y a un peloton avec un certain nombre de personnalités de qualité — Gérald Darmanin, Bruno Le Maire, Édouard Philippe, Laurent Wauquiez — qui peuvent postuler (…) Si vous voulez gagner Roland-Garros et que vous êtes en finale, ce n’est pas en jouant petit bras que vous réussirez ».

Il rappelle notamment que « (sa) majorité, à l’époque, allait de Bernard Kouchner à Philippe de Villiers ».

L’entretien, mené par des lecteurs du quotidien, a été rendu public ce samedi 26 août 2023 au soir.

Nicolas Sarkozy a été interrogé sur sa vision de l’unité du pays : « La France n’est pas plus divisée qu’avant. Le problème aujourd’hui, c’est que le monde a changé, et nous pas tellement. (…) Le modèle occidental est en train de disparaître. La civilisation judéo-chrétienne est menacée de disparition. Donc, oui, ça peut mal se terminer », selon lui.

Nicolas Sarkozy estime aussi que la France connaît « une crise d’autorité » et regrette « la remise en cause systématique du mot « autorité », du mot « verticalité », qui laisse à penser que «  tout le monde n’a que des droits et aucun devoir ».

Interrogé sur les réductions d’effectifs lorsqu’il était au pouvoir, l’ancien ministre de l’Intérieur s’est confié sur cette réalité :

« L’autorité, c’est une affaire de principe, pas de moyens ni d’effectifs. Si les policiers ont besoin d’être à 25 pour être respectés, c’est qu’il n’y a pas d’autorité ».

Selon Nicolas Sarkozy, il y a « dans notre pays le déni d’une immigration non maîtrisée une intégration ratée, un communautarisme institutionnalisé ».

Nicolas Sarkozy a tenté de se défendre également suite à ses récents propos sur l’Ukraine :

« En Ukraine, Poutine a commis une faute grave. Mais il y a deux façons de régler une guerre : soit vous anéantissez l’adversaire, soit vous faites un compromis. Mais si on ne se parle pas, comment établit-on un compromis ? ».

L’ancien chef de l’Etat s’est aussi confié sur le projet de loi immigration qui doit être présenté cet automne au Parlement : « je dirai simplement à mes amis (LR) : si le texte va dans le bon sens, il faut le voter ».

Le Parisien

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