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Les députés ont rejeté la motion de censure déposée contre le gouvernement de Jean-Marc Ayrault.
Les députés ont rejeté la motion de censure déposée contre le gouvernement de Jean-Marc Ayrault.
©Reuters

Loupé

Motion de censure UMP : l'Assemblée nationale la rejette

La motion de censure déposée par le groupe UMP n'a finalement recueilli que 229 voix quand 287 étaient nécessaires pour renverser le gouvernement.

19h30 : L'Assemblée nationale a rejeté sans grande surprise la motion de censure déposée par l'UMP. Elle n'a en effet recueilli que 229 voix quand 287 étaient nécessaires pour renverser le gouvernement.

18h00 : Borloo poursuit en déclarant qu'"il n'y a pas un enfant de 6è qui comprend ce que vous êtes en train de faire" ajoutant finalement "nous voterons la motion de censure". C'est au tour de François de Rugy, co-président du groupe écolo, de prendre la parole.

17h50 : Jean-Louis Borloo prend la parole et assure que "pas un mots ne répond aux questions légitimes de l'opposition". "Vous êtes en train de provoquer la plus grande crise depuis la période de l'Abbé Pierre". L'UDI, qui attendait d'entendre le discours de Jean-Marc Ayrault vient de donner une belle orientation.

17h45 : "Je veux regarder devant, notre nation est à la croisée des chemins et c'est notre responsabilité de l'aider à réussir. Le risque existe si vous continuez de cette façon à s'enliser dans ces querelles stériles qui font le bonheur des populistes" assure le Premier ministre qui termine son discours par une acclamation de la gauche.

17h40 : Le Premier ministre évoque également l'Europe et notamment l'importance de porter secours à Chypre. "La solidarité oui, mais la justice aussi, et ça vaut pour l'Europe. Ce bloc de solidarité est le respect de règles communes" ajoute Ayrault avant d'évoquer une "réorientation de l'Europe"."Nous avons besoin de croissance en Europe et ça ne peut pas seulement être les règles d'un marché unique, il faut aussi une politique économique, industrielle".

17h36 : "Ma rigueur, c'est la réforme, et c'est un langage de vérité que j'assume. Il est temps de sortir d'un paternalisme de non-dit qui infantilise le pays et qui bloque toutes les réformes. Le courage pour le dire ne me fait pas peur, la confiance c'est là qu'elle se construit. Nous n'avons pas de temps à perdre pour redresser la France" explique Jean-Marc Ayrault.

17h33 : Le Premier ministre déclare : "Nous n'avons pas de temps à perdre pour redresser la France. Mais nous ne la redresserons pas sans les Français eux-mêmes".

17h30 : "La rigueur de comportement doit aussi s'imposer à nous" explique Ayrault qui "remercie Jérôme Cahuzac pour son action remarquable au gouvernement car il a été un excellent ministre du Budget". Ayrault explique qu'avant l'été il soumettra le projet de loi qui abrogera le cumul des mandats. Les députés se font alors entendre. "Viendra juste après une loi contre les conflits d'intérêts".

17h25 : "La réforme que j'assume est aussi la refondation de l'école" explique le Premier ministre avant d'ajouter "et c'est surtout la grande bataille de l'emploi. Nous lui avons donné tous les moyens disponibles, toutes les réformes"."Je le dis avec force, nous allons gagner la bataille de l'emploi".

17h20 : "En dix mois mon gouvernement a eu le courage de faire les trois choses que vous n'avez jamais osé faire. Premièrement, réduire les déficits. Rétablir la justice des prélèvements quand vous avez ponctionné les plus faibles et réduire les dépenses publiques.
Vous avez déposé le bilan de la France, nous, nous le redressons. Mais aussi engager un programme sans précédent d'économies. Le gouvernement va continuer de le faire" explique Jean-Marc Ayrault qui ajoute qu'il ne veut "pas substituer une austérité de gauche à une austérité de droite. L'essentiel du redressement de nos finances viendra sur la dépense publique auquel chacun doit prendre sa part".

17h15 : "Cessons d'accuser les autres, de penser qu'ils sont la cause de nos difficultés. Je sais ce que doit être la France à la fin de ce quinquennat : avoir un État désendetté, des entreprises dont la compétitivité repose autant sur la montée en gamme que sur le dialogue social, une protection sociale plus juste" explique Jean-Marc Ayrault.

17h12 : Jean-Marc Ayrault poursuit son discours : "La France doit s'aimer davantage, accepter qu'elle consent des efforts, qu'elle fait preuve d'initiatives pour conserver son rang. Sans cesse on lui renvoit une image de pays incapable de se réformer"."Mon modèle à moi c'est la France, ma référence, c'est la République" déclare le Premier ministre sous les applaudissements de la majorité. "La peur ce n'est pas un programme, la peur c'est la paralysie. J'ai pour mission de vaincre le chômage de masse, de défaire l'injustice. Et quand chaque jour on sème la peur… il ne faut pas s’étonner de récolter les fruits amers du populisme", estime le Premier ministre.

17h10 : Jean-Marc Ayrault prend la parole. "Nous agissons pour la France [...]. Je n'ai ni le goût, ni le temps de me perdre dans cet esprit de querelle" explique le Premier ministre qui rappelle que "le peuple Français les a mandatés". "Je vous invite au redressement de la nation. L'honneur de la politique est de s'élever aux épreuves que rencontre la France, transcender ses différences quand l'intérêt général du pays l'exige".

17h06 : "M. le Premier ministre, faîtes confiance à la France. Prenez part à ce front des producteurs qui n'est ni de gauche ni de droite et garantira à la France la croissance. Cette motion de censure est un premier avertissement. Ce front de producteurs porte un projet en trois mots, la liberté, l'égalité, la fraternité. Vous n'avez plus le temps M. le Premier ministre, il faut changer de politique, c'est maintenant" explique Copé.

17h03 : "Les Français rêvent que vous changiez de politique. Je vous demande de faire une politique pour tous les Français" explique Jean-François Copé. "Il ne s'agit pas seulement de changer de politique mais aussi votre manière de gouverner. Notre pays a besoin de courage, de droiture".

17h00 : Copé poursuit son discours demandant au Premier ministre "ce qu'il a contre les familles" et poursuit ses impératifs : "Libérez le travail, il faut une transformation de notre mode de travail". La gauche poursuit son chahut. "Troisième impératif : si on arrêtait comme le dit George Pompidou d'emmerder les Français. Simplifions la vie des Français et imaginons de doubler le seuil sociaux qui entravent les PME. Quatrième impératif : gagnons la bataille de l'imagination. Il faut produire plus mais produire mieux, produire durable. [...] Faîtes en sorte que ceux qui ont fait fortune en France restent en France".

16h55 : Les députés de gauche font du bruit. "Ce qui est en cause est notre capacité à produire. Notre avenir va dépendre de la capacité à produire en France et à vendre à l'international. Ce défi que l'on produise plus et mieux. C'est le front de producteurs. Avant d'être des consommateurs, nous devons être des producteurs. Mobilisons nous pour les producteurs, et non pour la lutte des classes dont vous faites sans cesse référence" explique Jean-François Copé. "Il faut cesser de brider les producteurs, pointer du doigt la réussite. Il y a quatre impératifs. En premier, il faut libérer les Français de l'étranglement fiscal, arrêter immédiatement le hausses d'impôts."

16h53 : "Vous êtes au pied du mur" assure Copé en parlant du gouvernement ajoutant "vous avez brisé l'élan réformateur de la précédente majorité, vous avez dépensé, transformant le 6 mai 2012 en jour du père Noël. Vous avez fait le choix fou d'imposer à tous les Français un choc fiscal sans précédent. En 10 mois, François Hollande a plus augmenté les impôts que la droite en 5 ans de crise. Vous avez menti en assurant la main sur le coeur que 9 Français sur 10 seraient épargnés par les hausses d'impôts et ce sont les classes moyennes qui sont visées".

16h47 Copé : "François Hollande avait pris quatre engagements personnels [...]. De ces quatre engagements, que restent-ils ? Premier engagement : le chômage. Le seuil des 10% est hélas franchi. Et vous baissez les bras et annoncez que le chômage va grimper. Le déficit public : vous ne contrôlez plus rien. On devrait 3,7 en 2013 et près de 4% en 2014. 4e engagement : la relance européenne. Le retour à la réalité vous a tellement ridiculisé. Les pays de l'Europe vous ont ri au nez. Quatre engagements, quatre renoncements, quatre échecs. Qu'avez-vous fait de la France M. Premier ministre", ajoutant "Je viens ici vous demander d'abandonner l'immobilisme dans lequel vous êtes en train de plonger notre pays".

16h45 : Copé ajoute : "Bien sur, vous allez nous expliquer que tout est de la faute de Nicolas Sarkozy. C'est tellement plus facile que de rendre des comptes. Dès votre arrivée au pouvoir, vous avez commis une erreur majeure, en rayant d'un trait de plume des réformes qui ont nuit au pouvoir d'achat."

16h35 : Jean-François Copé prend la parole et s'adresse à Jean-Marc Ayrault. "Nous avons un devoir particulier qui s'impose à vous comme à nous. Faire de cze débat un moment démocratique". "Les Français regrettent que vous ne doutiez pas davantage, que vous n'écoutiez pas davantage ceux qui n'écoutent pas comme vous".

16h15 : Yves Jégo a déclaré que l'UDI poserait trois questions au Premier ministre Jean-Marc Ayrault et qu'en fonction de ses réponses, ils décideraient ce qu'ils voteraient. 

15h15 : Le nouveau ministre du Budget Bernard Cazeneuve répond pour la première fois à la question d'une députée depuis qu'il a remplacé Jérôme Cahuzac. Il est applaudi par les élus de la majorité. Il lance par ailleurs aux députés de l'opposition qui font du bruit "je me rends compte que vous avez une joie de me voir ici. Je ferai en sorte que vous ne soyez pas déçus".

Journée test pour Jean-Marc Ayrault. Le Premier ministre affronte en effet à l'Assemblée nationale une motion de censure déposée par Jean-François Copé. L'ambiance bat son plein quelques minutes avant le débat sur la motion de censure déposée contre le gouvernement. Alors que Jean-Marc Ayrault doit faire face à la démission du ministre Jérôme Cahuzac et à une chute sans précédent dans les sondages d'opinions, il devra en plus répondre à la motion de censure déposée par l'UMP, requinquée par les déboires de l'exécutif.

La procédure ne devrait toutefois pas changer grand-chose puisque la gauche reste largement majoritaire à l'Assemblée. Elle sert en fait avant tout à Jean-François Copé, sorti très affaibli par sa lutte face à François Fillon lors de l'élection interne au parti, qui se place avec cette motion de censure en premier opposant au président François Hollande. Jean-François Copé reviendra donc sur la politique économique et sociale de François Hollande en montrant que les engagements pris par le candidat socialiste sont tous des échecs en matière de chômage, de croissance, de déficits…

Christian Jacob, président des députés UMP, a assuré mardi qu'aucune voix UMP ne manquerait mais également que l'UDI de Jean-Louis Borloo devrait s'y joindre. Le Front de gauche ne devrait quant à lui pas voter la motion même si le président des députés FG André Chassaigne assure qu'il serait "très critique sur la politique gouvernementale". François de Rugy, coprésident du groupe écologiste, a assuré que députés écologistes "inviteraient le gouvernement à ce que les engagements soient tenus, à ce qu'il fasse preuve d'audace, d'esprit réformateur". La fiscalité écologique devrait notamment être évoquée.

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