Mayotte : l'opération Wuambushu se poursuit par une nouvelle destruction de bidonville<!-- --> | Atlantico.fr
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L'opération Wuambushu se poursuit par une nouvelle destruction de bidonville
L'opération Wuambushu se poursuit par une nouvelle destruction de bidonville
©ORNELLA LAMBERTI / AFP

Table rase

Alors que l'île connaît des problèmes de sécurité et de mal-logement massifs, l'opération "Wuambushu" vise à réduire l'habitat insalubre et à expulser les personnes en situation irrégulière.

L'opération "Wuambushu" se poursuit. Un mois après la destruction du quartier informel de Talus 2, dans la commune de Boungou, les gendarmes ont entamé lundi 19 juin au matin la démolition d'un autre bidonville, celui de Barakani, au nord-est de Mayotte, où vivent des migrants en situation irrégulière, pour la plupart venus de l'archipel voisin des Comores. L'opération est pilotée par l'Etat qui entend ainsi répondre aux appels à l'aide de plus en plus pressants d'une population française isolée et en proie à une situation incontrôlée, tant sur le plan sécuritaire que migratoire.

Les moyens déployés sont conséquents : près de 80 gendarmes sécurisent les lieux, depuis 7h du matin. Le général Olivier Capelle, qui dirige la gendarmerie de Mayotte, explique : "On fait un tour du quartier pour vérifier que tout le monde a évacué les lieux et on évite toute problématique, tout acte de rébellion". La situation n'est pas explosive ; en réalité le quartier informel a largement été démonté avant l'intervention. Sur les 80 cases en tôle selon la préfecture, on n'en compte plus qu'une dizaine. "Tout a été démonté par les habitants eux-mêmes. Souvent, ils veulent récupérer les matériaux car ils coûtent très cher ici", précise le général Capelle.

Au total, 20 familles vivaient dans ce quartier de Barakani installé sur une colline surplombant la mer. Et alors que les "deux tiers étaient en situation régulière, aucune n'a été relogée", souligne Psylvia Dewas, chargée de la résorption de l'habitat insalubre à la préfecture. A la place du quartier, une station d'épuration va être construite. L'opération devrait durer jusqu'à mercredi, puis les travaux devraient démarrer la semaine prochaine. 

La préfecture a déposé sept autres arrêtés pour la démolition de quartiers informels, notamment en Petite-Terre et à Hamouro.

France Info

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