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Mali : La junte fustige le "récit fictif" du rapport onusien accusant son armée du meurtre de 500 civils de Moura
Mali : La junte fustige le "récit fictif" du rapport onusien accusant son armée du meurtre de 500 civils de Moura
©Ahamadou Cissé

Réaction diplomatique

S'inscrivant en faux de l'enquête de l'ONU faisant étant de potentiels crimes de guerre, voire de crimes contre l’humanité, les autorités maliennes affirment que l’opération antidjihadiste n’a coûté la vie à "aucun ressortissant civil de Moura".

Contre l'ONU et ses partenaires internationaux, la junte malienne a dénoncé, samedi 13 mai un « rapport biaisé, reposant sur un récit fictif ». Les officiers au pouvoir à Bamako réagissaient à la publication d'un rapport de l’Organisation des nations unies (ONU) faisant suite à une enquête menée dans le Nord du pays. Ce document accuse l’armée et des combattants « étrangers », identifiés à la milice russe Wagner, de l'exécution d'au moins 500 personnes, dont une vingtaine de femmes et sept enfants, lors d’une opération antidjihadiste à Moura, en mars 2022.

Le colonel Abdoulaye Maïga, porte-parole du gouvernement, a contrattaqué dans un communiqué lu à la télévision d'État en soulignant l'existence d'une enquête de la justice malienne à la suite des événements de Moura et dont les conclusions affirme qu'"aucun ressortissant civil de Moura n’a perdu la vie pendant l’opération militaire", insistant sur le fait que les morts ne concernaient "que des combattants terroristes".

Objets de versions contradictoires depuis un an, les événements de Moura, dans leur version documentée par le rapport publié vendredi par le Haut-Commissariat aux droits de l’homme, sont les pires de leur genre dans un pays tragiquement habitué à des actes de violences atroces commis par des djihadistes et d'autres groupes armés, notamment indépendantistes, depuis 2012. Malgré les multiples mises en cause des forces armées par le passé, le rapport onusien s'avère être le document le plus ouvertement accusateur produit contre elles depuis le début du conflit. L'enquête sur lequel s'appuie ce rapport a été menée par la division des droits de l’homme de la mission de casques bleus déployée au Mali depuis 2013 (Minusma).

Dans un même réflexe souverainiste que lorsqu'elle avait accusé la France de violer son espace aérien, la junte Malienne a annoncé avoir appris "avec stupeur" l'utilisation par la mission de l'ONU de satellites au-dessus de Mouri afin d'obtenir des images, ce "sans autorisation et à l'insu des autorités maliennes". Le gouvernement a annoncé avoir ouvert une enquête pour "espionnage, atteinte à la sûreté de l'Etat et complot militaire".

Le Monde

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