Les tribulations du Comité de suivi contre les violences sexistes et sexuelles (CVSS) de La France Insoumise<!-- --> | Atlantico.fr
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Thomas Guénolé
Thomas Guénolé
©Wikimedia Commons

Rasoir à deux lames

Une structure née fin 2018

Le Monde publie une longue enquête sur ce qui était « pôle d’écoute et de vigilance contre les violences sexistes et sexuelles » de la France Insoumise, né fin 2018, avant de devenir le Comité de suivi contre les violences sexistes et sexuelles (CVSS).

C'est à Danielle Simonnet, coordinatrice du Parti de gauche avec Eric Coquerel, oratrice nationale de LFI et ancienne membre du cabinet de Jean-Luc Mélenchon, qu'a été confiée la conception, puis la direction de cette structure.

En 2020, ellel devient le CVSS et Danielle Simonnet passe le relais à Sarah Legrain, agrégée de lettres, enseignante dans un lycée professionnel de Seine-Saint-Denis et, surtout, secrétaire nationale du Parti de gauche. Ce n’est pas une sinécure. Depuis novembre 2020, calcule devant nous Sarah Legrain, le CVSS a été saisi vingt-sept fois pour sexisme ou violences sexuelles. Treize ont donné lieu à une décision du Comité de respect des principes habilité à prendre des sanctions, dont, énonce-t-elle, « 8 exclusions, 2 obligations de formation, 3 suspensions provisoires avant décision définitive », le tout dans une parfaite discrétion, sans doute parce que les « cas ciblés », comme elle dit, n’étaient pas des membres éminents du parti écrit Le Monde.

« Il faut être franc : ce comité est devenu au fil du temps un rasoir à deux lames, confesse la magistrate Hélène Franco, qui s’est éloignée de Jean-Luc Mélenchon quelques mois après les européennes de 2019. La première sert à dire à l’extérieur que l’on s’occupe du sujet et évite que l’on dépose une plainte. La seconde, c’est pour dégager les emmerdeurs, ceux qui veulent des places ou contestent le fonctionnement interne. C’est le cas Guénolé. » Le politologue soupçonne lui aussi le Comité de fonctionner de façon inéquitable, selon que l’on est proche ou pas de la direction de LFI. « En fait, le fonctionnement interne de ce genre de comité, comme de LFI tout entier, c’est l’Union soviétique en miniature, accuse-t-il. Je croyais être dans un parti de gauche écologiste et solidaire, en fait, j’étais chez les bolcheviques. » déclare Guénolé (qui a été exclu de La France Insoumise en 2019) cité par Le Monde

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