Les plans de Marine Le Pen en cas de victoire de l’extrême droite aux législatives<!-- --> | Atlantico.fr
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Marine Le Pen lors d'une soirée de rassemblement le dernier jour des élections au Parlement européen, au Pavillon Chesnaie du Roy à Paris, le 9 juin 2024.
Marine Le Pen lors d'une soirée de rassemblement le dernier jour des élections au Parlement européen, au Pavillon Chesnaie du Roy à Paris, le 9 juin 2024.
©JULIEN DE ROSA / AFP

Stratégie

La leader du RN confie au « Monde » ne pas exclure un gouvernement dominé par des personnalités extérieures au parti. Elle confirme également que Jordan Bardella ne briguerait pas le poste de premier ministre s’il n’obtenait pas de majorité absolue.

« Les Républicains implosent, Reconquête ! implose, le gouvernement implose », se réjouit Marine Le Pen auprès du Monde. « Une confrontation bloc contre bloc s’installe. Une recomposition générale se fait sur fond de décomposition de la France », poursuit-elle, actant la fin du macronisme.

La leader du RN continue de refuser « l’union des droites », tout en la pratiquant de fait, puisqu’elle a accepté les ralliements d’Eric Ciotti, le président du parti Les Républicains (LR), et de Marion Maréchal, sa nièce exclue du parti d’Eric Zemmour, Reconquête !. Elle prédit que, comme pour le macronisme, les LR ayant refusé de s’allier avec le RN finiront un jour par imploser. Et qu’une poignée d’autres députés de droite pourraient rejoindre la coalition du RN, si elle obtenait une majorité à l’Assemblée. « Le cordon sanitaire entre LR et nous, c’est un barrage qui subit la pression de l’eau. L’important, c’était de donner le premier coup de pioche. Nous l’avons fait avec Eric Ciotti. La pression de l’eau, à savoir des électeurs, fera son œuvre », veut-elle croire.

S’agissant du Nouveau Front populaire, Marine Le Pen décrit un Jean-Luc Mélenchon « qui tente de tout effondrer, voulant la déstabilisation de tout : son camp, les institutions, les élections ». Marine Le Pen voit toujours en lui un adversaire de premier ordre en vue de l’élection présidentielle de 2027, mais prédit qu’un jour, « la Révolution mangera ses enfants : le vote communautariste qu’il est allé chercher le remplacera dès qu’il pourra ».

Quant à la dissolution annoncée par Emmanuel Macron, Marine Le Pen y voit « un coup de colère, l’effet d’une vexation personnelle, alors qu’il aurait pu attendre la rentrée ». Après la performance du RN aux européennes, « le 30 juin peut être la deuxième vague du tsunami, veut-elle croire. La première est forte, la deuxième emporte tout ».

Pour Marine Le Pen, l’obtention d’une majorité absolue dépendra du comportement des députés macronistes dans les triangulaires, qui pourraient être nombreuses. « Cela partira dans tous les sens, en fonction des origines politiques, prédit-elle. Macron a été la colle entre des intérêts de gauche et de droite. Mais quand ça va secouer un peu, les LR comme les socialistes [ralliés au chef de l’Etat] rentreront à la maison. » Interrogée sur la perspective que tous les grands ministères reviennent à des personnes extérieures au RN, elle répond : « On ne s’interdit rien. Jordan Bardella choisira les personnes les plus compétentes et qui partagent notre philosophie. »

Le Monde

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