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Les messages politiques sur Google, en tête des demandes de suppression
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Ecrémage

Les contenus à caractère politique sont les premiers à faire les frais des demandes de suppression adressées à Google par les gouvernements.

Les messages politiques constituent l'essentiel des contenus que les gouvernements demandent à Google de supprimer de ses pages, comme la révélé le groupe dimanche soir, à l'occasion de son cinquième rapport semestriel sur la transparence.

"Comme chaque fois, on nous a demandé de retirer des messages politiques", a précisé Dorothy Chou, analyste chez Google. "C'est inquiétant non seulement parce que la liberté d'expression est remise en cause, mais parce que certaines de ces demandes émanent de pays qu'on ne soupçonnerait pas - des démocraties occidentales qu'on n'a pas l'habitude d'associer à la censure", a-t-elle ajouté.

Entre juillet et décembre 2011, la firme internet a accédé à environ 65% des plus de 467 demandes judiciaires de suppressions de contenus, notamment sur les pages de son moteur de recherche et de son site YouTube. Elle a également accordé gain de cause à 46 % des 561 demandes qui n'ont pas été appuyées par une autorité judiciaire. Cela représente le double des demandes de suppressions précédemment enregistrées.

Comme le note l'analyste, plusieurs organismes gouvernementaux de différents pays ont demandé à Google de retirer des messages à caractère politique. Ce fut par exemple le cas de l'Espagne qui a demandé à l'entreprise de retirer 270 résultats de recherche renvoyant à des blogs ou articles mentionnant des personnalités publiques comme des maires ou des procureurs.

Au Canada, Google a en revanche refusé de supprimer, à la demande de responsables canadiens, une vidéo montrant un citoyen qui urinait sur son passeport avant de le jeter dans les toilettes.

Les autorités françaises ont mis en cause pour leur part 58 liens, messages ou vidéos. Google a donné gain de cause à 67% des demandes appuyées par la justice et 47% des autres.

"Nous nous rendons compte que les chiffres que nous communiquons ne fournissent qu'un petit éclairage sur ce qui se passe dans le web en général", a conclu Mme Chou, "mais nous espérons qu'en cultivant la transparence sur ces données, nous pouvons contribuer au débat public sur la façon dont le comportement des gouvernements façonne internet".

Lu sur Le Berry.fr

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