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"Vous serez Cahuzandreou avec Hollandreou, d'un plan à l'autre, austérité et austérité, et encore austérité"
"Vous serez Cahuzandreou avec Hollandreou, d'un plan à l'autre, austérité et austérité, et encore austérité"
©Reuters

Cahuzandreou ?

La gauche réaliste faisait face hier soir à la gauche altermondialiste sur le plateau de Mots croisés.

Jérôme Cahuzac, ministre du Budget, et Jean-Luc Mélenchon, ancien candidat à la présidentielle du Front de Gauche, ont débattu ce lundi sur France 2, à l'occasion d'une édition spéciale de l'émission Mots Croisés.

Deux familles de gauche, avec deux visions claires, s’opposaient donc hier soir, Jean-Luc Mélenchon ayant déclaré vouloir le principe de "lutte des classes" et Jérôme Cahuzac reconnaissant pour sa part "n'y avoir jamais cru".

Jérôme Cahuzac a donc joué la carte d'un certain réalisme."Faire croire qu'on va rembourser 1 800 milliards d'euros facilement, comme ça, un peu comme par magie (...) c'est se foutre du monde", a lancé le ministre délégué au Budget à l'ex candidat à la présidentielle, qui affirmait que s'il arrivait un jour au pouvoir, "la dette, on la paiera à mesure qu'on pourra" et que "ceux à qui on (la) doit attendront".

Toujours très à l'aise dans l'exercice, le président du Front de gauche a notamment estimé que le gouvernement ne pourra pas tenir ses objectifs de croissance de 0,8% en 2013 et de réduction du déficit public à 3% du PIB d'ici à la fin de l'année, ce qui le forcera à adopter, selon lui, un "deuxième plan d'austérité""Vous serez Cahuzandreou avec Hollandreou, d'un plan à l'autre, austérité et austérité, et encore austérité", a ajouté le tribun.

"Arrêtez de faire le clown, vous méritez mieux que cela. Vous avez 4 millions de suffrages sur votre nom, cela ne vous autorise pas à faire le clown en direct à la télé", a rétorqué le ministre du Budget, visiblement agacé par le jeu de mot du patron de la gauche de la gauche.

Le débat est resté courtois même si, vers la fin de l'exercice, les langues ont commencé à se délier. "Vous allez à l'échec parce que tout le monde le sait. Vous avez déjà échoué en Grèce, en Espagne, au Portugal et en Italie", a martelé Jean-Luc Mélenchon. "Au fond de vous-mêmes, vous souhaitez l'échec de ce gouvernement de gauche. Et ça, je trouve cela très triste. Vous ne gagnerez jamais le pouvoir parce que vous êtes un homme seul, monsieur Mélenchon", a conclu le ministre délégué au Budget. Entre "gauche réaliste" et "gauche utopiste", le ton est donné.

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