Le Medef souhaite mettre le pouvoir d’achat et la croissance au coeur des enjeux de la campagne présidentielle<!-- --> | Atlantico.fr
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Le président du Medef, Geoffroy Roux de Bezieux, le 24 janvier 2022, présente les propositions de son organisation pour l'élection présidentielle française.
Le président du Medef, Geoffroy Roux de Bezieux, le 24 janvier 2022, présente les propositions de son organisation pour l'élection présidentielle française.
©ÉRIC PIERMONT / AFP

Vrais enjeux de l'élection

A moins de trois mois du premier tour de l'élection présidentielle, le Mouvement des entreprises de France a présenté lors d'une conférence de presse les propositions des entreprises à l'attention des candidats. L’organisation patronale plaide notamment pour une baisse de 35 milliards d’euros sur les impôts de production sur cinq ans et une revue des politiques publiques dans le cadre du prochain quinquennat.

Geoffroy Roux de Bézieux, le président du Medef, a présenté ce lundi les propositions de l’organisation patronale pour le prochain quinquennat. Une trentaine de mesures ont ainsi été dévoilées. Selon des informations de L’Opinion, l’enjeu majeur concerne la croissance et le pouvoir d’achat d’après Geoffroy Roux de Bézieux :

« La France a besoin d’une croissance forte et responsable pour soutenir le pouvoir d’achat, rendre possible la transition énergétique et continuer à financer notre modèle social ».

Malgré les mesures économiques lors du quinquennat d’Emmanuel Macron, une majorité de Français éprouve un sentiment de déclassement. En l’espace de quarante ans, « l’écart de PIB par tête entre la France et les Etats-Unis est passé de 10 % à 30 % et celui entre l’Allemagne et l’Hexagone s’est creusé de 10 % en dix ans », selon L’Opinion.

Le pouvoir d’achat reste en tête des préoccupations des Français. Les propositions des différents candidats à l’élection présidentielle peinent à convaincre les citoyens et à répondre aux véritables enjeux.

Près de 80 % des Français jugent la campagne éloignée de leur quotidien, d’après L’Opinion.

Les entreprises s’inquiètent également de la faiblesse du débat dans la campagne présidentielle.

Geoffroy Roux de Bézieux estime qu’on « ne parle quasiment pas d’économie ».

Le Medef tire donc la sonnette d’alarme avec sa série de propositions pour la campagne présidentielle. Son président a présenté lundi les propositions du Medef pour « faire réussir la France ». Une croissance forte permettra de répondre aux aspirations des Français sur le pouvoir d’achat, aux défis de la transition écologique et permettra de financer notre modèle social sur le long terme, selon les convictions du Medef.

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Les besoins de financements seront extrêmement importants dans les prochaines décennies. Des centaines de milliards d’euros d’investissements privés seront notamment nécessaires pour atteindre la neutralité carbone en 2050.

« Ces financements ne pourront être assurés qu’en renforçant les gains de productivité de nos entreprises », selon Geoffroy Roux de Bézieux.

Selon l’économiste Patrick Artus (Natixis), l’investissement dans la transition écologique va devoir évoluer de 2 à 4 points de PIB par an (de 50 à 100 milliards d’euros).

Le Medef a donc définit sept piliers majeurs : « compétitivité, souveraineté, formation, travail, décarbonation, inclusion et territoires ».

Geoffroy Roux de Bézieux estime qu’avec la hausse des taux d’intérêt et la poursuite de l’inflation, « le côté indolore de la dette est terminé ».

Afin d’évaluer l’efficacité des politiques publiques, « nous proposons une forme de taxonomie des politiques publiques, à l’image de ce qui se fait pour l’énergie », selon les annonces de Geoffroy Roux de Bézieux.

Parmi les autres mesures, le Medef plaide pour une baisse de 35 milliards d’euros sur cinq ans des impôts de production et leur plafonnement à 2,8 % de la valeur ajoutée des entreprises. Valérie Pécresse propose seulement 3 milliards d’euros de baisse, Eric Zemmour souhaite une baisse de 30 milliards d’euros.

Le Medef plaide à nouveau pour une TVA sociale en proposant de faire porter par la TVA ou la CSG les cotisations maladie ou dépendance.

Une demande d’un allongement de 6 à 10 ans du Pacte Dutreil pour mieux préserver les PME et les ETI familiales est aussi une mesure plébiscitée par Geoffroy Roux de Bézieux.

Concernant les retraites, le Medef confirme la nécessité de relever l’âge légal de départ à la retraite à 65 ans et l’importance de la suppression des régimes spéciaux pour ne conserver que trois régimes (indépendants, salariés du privé et fonctionnaires).

Geoffroy Roux de Bézieux plaide également pour une relance « massive » du nucléaire et d’une refonte du marché européen de l’électricité.

Reste à savoir si ces idées proposées par le Medef seront suivies et appliquées par les candidats à l’élection présidentielle et par le futur locataire de l’Elysée.

L'Opinion

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