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Laurent Wauquiez renonce à briguer la présidence des Républicains.
Laurent Wauquiez renonce à briguer la présidence des Républicains.
©Ludovic MARIN / AFP

Qui pour succéder à Christian Jacob ?

Laurent Wauquiez a révélé ce dimanche qu’il ne se présentera pas à la présidence LR. Il préfère « prendre de la distance » et ira en septembre à la rencontre des Français. Laurent Wauquiez a annoncé sa décision sur Facebook.

Laurent Wauquiez renonce à briguer la présidence des Républicains. Il reste néanmoins concentré sur la prochaine élection présidentielle. Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes a annoncé son choix ce dimanche sur Facebook :

« Aujourd'hui, après avoir beaucoup réfléchi, j'ai décidé de ne pas être candidat à la présidence des Républicains. Ce choix, je le fais parce que je crois qu'il faut consacrer toute son énergie à cette refondation à laquelle aspire notre pays. Une telle exigence ne supporte aucune dispersion. Il faut s'y donner totalement. (…) La facilité eut sans doute été pour moi d'assurer à nouveau la présidence des Républicains. En politique, dit-on, la tendance la plus naturelle est de prendre les postes quand ils se présentent. Et pourtant, je sens profondément qu'aujourd'hui reprendre les mêmes chemins qu'il y a cinq ans ne peut être le bon choix ».

Les Républicains ont prévu de réunir leur conseil stratégique et bureau politique mardi.

Dans son message, Laurent Wauquiez invite à « prendre de la distance avec le combat politicien. Il dénonce notamment la « médiocrité » des « petites phrases et polémiques stériles » :

« Il faut prendre de la distance avec le combat politicien, parce qu’on n’y trouve plus aujourd’hui aucune réponse, parce que le jeu des petites phrases et des polémiques stériles ne permet plus d’entendre la voix des Français. C’est cette médiocrité qui a mené le pays dans l’état où il est aujourd’hui. Tout ceci nous tire vers le bas. La solution viendra d’une rupture avec ce qu’est devenue la politique ».

Laurent Wauquiez reconnaît aussi les trois derniers échecs des Républicains à l'élection présidentielle :

« La droite a perdu ce lien historique qui l'a toujours unie aux Français à travers les époques, les mouvements et les hommes. Ces défaites viennent de loin ».

Il déplore un manque de « clarté dans les convictions », et celui du « courage dans l'action » :

« Ce constat est dur, mais il doit être fait : les échecs du passé rendent indispensables de procéder autrement. (…) Contrairement à ce que croient trop de politiques, les Français préfèrent le courage et la clarté ». 

Laurent Wauquiez précise néanmoins qu'il prendra sa « part » dans le combat politique des LR. Sans dévoiler de décision personnelle en vue de la présidentielle, il laisse néanmoins entendre qu'il est prêt pour relever le défi :

« J'ai appris à quel point il était indispensable de se remettre en question pour aller chercher, au fond de soi, un nouveau souffle. Ce dont il est question, c'est moins de sauver un parti que de sauver la France (…) Je ne connais pas de plus belle mission que celle de restaurer un espoir quand tout semble condamné (…) L’alternative que nous devons construire doit dépasser les questions d’appareils, travailler avec des personnalités aux parcours différents, frotter sa cervelle avec tous ceux qui voudront aller chercher ce sursaut, d’où qu’ils viennent. Il faut aller chercher des idées neuves, avoir le temps de se préparer. (…) J’ai la conviction que c’est le seul chemin qui permettra d’être au rendez-vous du grand choix démocratique de 2027 ».

Laurent Wauquiez évoque trois priorités pour l’avenir de la droite : la promesse de « faire », une « vision » et le « rassemblement ». Ce projet politique doit répondre aux aspirations françaises, selon lui via la reconnaissance du « travail », un « pays fier de lui-même » ou bien encore l’« arrêt de l'immigration de masse ».

Laurent Wauquiez propose de dépasser les fractures françaises :

« Le sujet n'est ni Emmanuel Macron ni Marine Le Pen, le sujet c'est l'après. Pour le construire, il faudra unir et non opposer ».

Laurent Wauquiez espère que durant ce quinquennat la droite puisse « écouter le pays » et « renouer avec l'aventure française». Cinq années pour écrire le « réveil français ».

Laurent Wauquiez entend garder « sa liberté de ton et d’action ». « Il faut construire une nouvelle offre politique qui va au-delà des partis. L’heure est à un grand temps d’écoute des Français qui n’est pas compatible avec la présidence de LR », selon son entourage, cité par Le Parisien.

Dès le mois de septembre, Laurent Wauquiez va entamer une longue série de déplacements dans tout le pays à la rencontre des Français.

Le Figaro

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