L'Inde commence à montrer son exaspération vis-à-vis de son allié russe <!-- --> | Atlantico.fr
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L'Inde s'inquiète des conséquences de la tournure de la guerre en Ukraine.
L'Inde s'inquiète des conséquences de la tournure de la guerre en Ukraine.
©Alexey FILIPPOV / AFP

Guerre

L'Inde montre des signes d'exaspération face aux difficultés de l'armée russe en Ukraine. Les conséquences directes de la guerre en Ukraine sur l'inflation inquiètent le pouvoir.

Après la Chine, c’est un autre allié de la Russie qui s’impatiente. Après avoir désapprouvé en privé l’invasion de l’Ukraine, les autorités indiennes commencent à le dire publiquement. Le 22 septembre, devant le Conseil de sécurité de l’ONU, le ministre indien des Affaires étrangères, Subrahmanyam Jaishankar, s’est montré ferme envers la Russie : « La trajectoire que prend le conflit ukrainien est un sujet de profonde inquiétude pour la communauté internationale. La question nucléaire est une angoisse particulière ». Mais l’Inde prend toutes les précautions nécessaires sur ce sujet, ne voulant pas s’aliéner un allié dans la lutte contre l’Occident, en particulier l’ordre occidental organisé selon lui par et pour les Occidentaux.

Si l’Inde n’a pas voulu condamner l’invasion russe, les difficultés militaires de l’armée russe exaspèrent les Indiens. Rappelons qu’en marge du sommet de l’Organisation de coopération de Shanghaï, le 16 septembre, le premier ministre Modi avait dit à Vladimir Poutine : « Notre époque n’est pas à la guerre ».

L’impatience de New Delhi est liée au fort ralentissement de la fourniture par Moscou des pièces détachées et des munitions à l’armée indienne. 85% des systèmes en service dans les forces indiennes sont russes.

Le Figaro rappelle qu’en 1979, lorsque l’URSS avait envahi l’Afghanistan, la première ministre Indira Gandhi avait condamné l’opération, la qualifiant d’« inadmissible ». Pour obtenir le silence de New Delhi, Moscou avait débloqué un prêt de 1,6 milliard de dollars à taux préférentiel, et avait également transféré cent chars de combat, des avions de chasse et des bateaux de guerre. Cette fois-ci, la Russie n’en a pas les moyens.

Côté indien, on s’inquiète également des conséquences du conflit sur l’inflation, qui frappe les classes moyennes, constitutives du socle électoral du premier ministre indien.

Le Figaro

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