Jordan Bardella sacrifie la rupture sur l’autel de la crédibilité<!-- --> | Atlantico.fr
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Jordan Bardella lors d'une réunion avec le MEDEF à Paris, le 20 juin 2024.
Jordan Bardella lors d'une réunion avec le MEDEF à Paris, le 20 juin 2024.
©JULIEN DE ROSA / AFP

Rassurer à tout prix

Pour décrocher une majorité absolue, le président du Rassemblement national multiplie les annonces pour rassurer, au détriment de son programme.

Et si le nouveau mantra de Jordan Bardella était de rassurer au mieux les Français ? « Nous proposons un changement pragmatique et raisonnable » avance-t-il dans les colonnes du Parisien cette semaine. 

En seulement une semaine de précampagne, Jordan Bardella aura sacrifié sur l'autel de la crédibilité : l'abrogation de la réforme des retraites, repoussée à l'automne, l'interdiction du voile dans l'espace public, repoussée en 2027, ou encore la suppression de la TVA sur les produits de première nécessité, également repoussée à « un second temps »… De « simples reports », jure-t-on au RN. Il est vrai que le parti à la flamme s’attend à trouver de nombreux « cadavres dans le placard » budgétaire. Raison pour laquelle Jordan Bardella entend mener un audit complet des finances publiques au lendemain du 7 juillet.

Une prudence pas seulement financière : en visite au salon de défense Eurosatory, près de Paris, ce mercredi 19 juin, le chef du RN a annoncé en sus ne pas vouloir « remettre en cause les engagements pris par la France sur la scène internationale ». De quoi donner le tournis aux électeurs RN ? 

Il faut dire que déjà, entre 2017 et 2022, Marine Le Pen a pu revenir sur nombre de totems de son parti : la sortie de l'Union européenne, l'abandon de l'euro, l'interdiction de la double nationalité, la retraite à 60 ans, la sortie de la CEDH ou le référendum sur la peine de mort… Une technique qui a permis de séduire de toutes nouvelles sociologies électorales.

Le Point

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