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Jean-Luc Mélenchon : "Si j’étais électeur à Troyes, je voterais blanc dimanche prochain"
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La dure lutte

Dans une interview au Monde publiée mercredi soir, le leader du Front de gauche évoque le FN et estime qu'il ne faut pas en faire le centre de la vie politique.

Jean-Luc Mélenchon est toujours dans le combat. Une lutte qu'il mène contre le FN, la droite mais aussi le gouvernement qu'il accuse d'être à l'origine de nombreux maux de la société actuelle. Dans une interview publiée par Le Monde mercredi soir, le leader du Front de gauche prône toujours une VIe République. "C’est nécessaire. La Ve République est obsolète et l’Europe kafkaïenne. Jamais la prise de décision politique n’a été aussi éloignée des citoyens. Le verrou économique est total, quelle que soit l’équipe au pouvoir (...) C’est une priorité de changer la règle du jeu" lance-t-il/ 

Puis, il s'est justifié de ses propos concernant Angela Merkel. "En parlant comme ça, je défoule la France, j’incarne son humiliation et j’adresse un message aux gouvernants allemands. (...) En laissant libre court à l’arrogance de Merkel, Hollande l’encourage. L’Europe ne doit pas être le nouvel empire des rentiers allemands. L’Allemagne vieillissante, ses pauvres et ses équipements publics en ruine, n’est pas un modèle pour nous" affirme-t-il.

Interrogé sur le peu de succès que rencontre son parti aux élections récentes, Jean-Luc Mélenchon a son idée sur la question. "Nous sommes plus forts que la gauche radicale du nord de l’Europe mais moins que celle du sud. Ici, les mouvements sociaux et la prise de conscience ont été moins avancés" dit-il avant d'accuser les médias et le FN : "ici, la promotion médiatique de Le Pen est un sérieux obstacle". 

Rappelant son opposition à la loi Macron et jugeant les frondeurs du PS trop timides, il souhaite que le "peuple" descende davantage dans la rue. "Ce serait aux syndicats de porter cette mobilisation. Soit ils se mettent d’accord pour nous rassembler un week-end, où la disponibilité est la plus grande, soit il faut en prendre l’initiative ailleurs" lâche-t-il. S'il appelle donc les syndicats à se rassembler, il aimerait plus de lien avec les Verts. "C’est la logique depuis leur sortie du gouvernement et la mort de Rémi Fraisse. Au Front de gauche aussi, nous avons atteint une limite, notamment aux municipales. Donc, créons une nouvelle dynamique en faisant la jonction avec le courant écologiste" soutient-il. Son but : barrer la route au FN. En faisant un front républicain ? "Cela ne sert à rien. L’annoncer, c’est installer la centralité du Front national dans la vie politique. Si j’étais électeur à Troyes [où le FN et l’UMP s’affrontent dans une législative partielle], je voterais blanc dimanche prochain" affirmé-t-il. 

Quant à 2017, il reste flou. "Les circonstances diront si je suis le mieux placé" conclut-il.

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