Guerre en Ukraine : la France a assez de pastilles d’iode en cas d’incident nucléaire, selon Olivier Véran<!-- --> | Atlantico.fr
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Le ministre de la Santé, Olivier Véran, quitte le Conseil des ministres hebdomadaire à l'Elysée, le 16 mars 2022.
Le ministre de la Santé, Olivier Véran, quitte le Conseil des ministres hebdomadaire à l'Elysée, le 16 mars 2022.
©Ludovic MARIN / AFP

Stock préventif

Olivier Véran a affirmé dans une interview accordée au « Parisien », qu’en cas d’accident ou d’attaque nucléaire avec la guerre en Ukraine, la France possède suffisamment de pastilles d’iode.

Alors que Vladimir Poutine a fait peser la menace d’un conflit nucléaire en Ukraine ces dernières semaines, Olivier Véran a précisé dans un entretien au Parisien, qu’en cas d’accidents ou d’attaques nucléaires liés à la guerre en Ukraine, la France possède un stock suffisant de pastilles d’iode :

« C’est une donnée classifiée, car liée à des questions de conflits. Mais je peux vous dire les yeux dans les yeux que nous avons assez d’iode pour couvrir tous les besoins de la population si c’était nécessaire ».

Il manquait pourtant 34,3 millions de comprimés d’iode en septembre 2021, selon le député écologiste François-Michel Lambert qui avait interrogé le gouvernement sur ce sujet.

Ces comprimés d’iode sont censés protéger des cancers de la thyroïde en cas d’exposition à la radioactivité et permettent d’empêcher d’absorber l’iode radioactif rejeté dans l’environnement en cas d’incident nucléaire ou d’attaques avec des armes nucléaires.

L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a tenu à alerter les citoyens sur les bonnes pratiques à adopter vis-à-vis des pastilles d’iode :

« Cela ne sert à rien de prendre des comprimés d’iode préventivement : non seulement c’est inutile, mais cela peut provoquer des effets indésirables, ou des allergies ».

Dans d’autres pays européens, la demande de comprimés d’iode a explosé dans les pharmacies comme en Belgique ou en Allemagne.

En France, la distribution de boîtes de pastilles est réservée aux habitants d’un rayon de 20 km autour de centrales nucléaires. La prise d’iodure de potassium ne peut se faire que sur recommandation expresse des autorités compétentes, notamment les préfets.

La forte demande auprès des pharmacies a poussé l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) à publier un article sur son site Internet pour « mettre fin aux idées reçues ». L’organisation assure que la prise d’iode préventive peut présenter plus de risques que de bénéfices. Les comprimés ne doivent être pris que sur recommandation des autorités lors de situation accidentelle « au plus tôt une heure avant l’exposition à la radioactivité, et au plus tard dans les 6 à 12h qui suivent ».

Sud-Ouest

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