Fonds Marianne : «Je ne suis pas une amie de Mohamed Sifaoui», martèle Marlène Schiappa devant le Sénat<!-- --> | Atlantico.fr
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Interrogée par la commission d'enquête sénatoriale, Marlène Schiappa, responsable en 2021 du lancement de ce fonds aujourd'hui au cœur d'un scandale, se défend sous serment de tout favoritisme à l'égard de certaines associations.
Interrogée par la commission d'enquête sénatoriale, Marlène Schiappa, responsable en 2021 du lancement de ce fonds aujourd'hui au cœur d'un scandale, se défend sous serment de tout favoritisme à l'égard de certaines associations.
©MARTIN BUREAU / AFP

Sous serment

Interrogée par la commission d'enquête sénatoriale, Marlène Schiappa, responsable en 2021 du lancement de ce fonds aujourd'hui au cœur d'un scandale, se défend sous serment de tout favoritisme à l'égard de certaines associations.

«Je ne suis pas une amie de Monsieur Sifaoui», soutient dès les premières minutes de son audition Marlène Schiappa devant la commission d'enquête sénatoriale, ce mercredi 14 juin. Suite aux révélations conjointes de Marianne et de France 2, Mohammed Sifaoui, aujourd'hui interrogé par la police, est mis en cause pour détournement de fonds publics : il se serait salarié grassement grâce aux subventions issues de ce fonds de lutte contre la radicalisation, lancé après l'assassinat de Samuel Paty en 2021. Celui-ci a publiquement revendiqué une commande politique, et une incitation de la part du cabinet de la ministre à déposer un dossier de subvention.

Marlène Schiappa a vivement démenti toute entrevue en tête-à-tête avec Mohammed Sifaoui, durant laquelle elle lui aurait promis l'obtention des subventions. «C'est ce qui a été rapporté et c'est ce qui a été dit, je le démens. Il est difficile de démontrer qu'on n'est pas ami avec quelqu'un. Monsieur Sifaoui lui-même s'est exprimé (...) et a dit également 'je ne suis pas un ami de Marlène Schiappa'».

«Je ne suis pas une amie personnelle, nous ne nous retrouvons pas dans une association, dans aucun lieu privé ...» Confrontée aux déclarations sur Twitter de Mohammed Sifaoui qui affirme que «les membres du cabinet ont insisté pour que je prenne part à la riposte citoyenne», elle évoque effectivement six rencontres dans le cadre de la lutte pour la laïcité, mais dément toute promesse de subventions. «Je n'ai à aucun moment passé commande, à ce que Sifaoui soit mis sur le dessus de la pile, je n'avais aucune raison de le faire et je ne l'ai pas fait». Elle insiste sur la proximité du journaliste avec le Comité Interministériel de Prévention de la Délinquance et de la Radicalisation (CIPDR), son site Islamoscope étant déjà soutenu depuis des années par cette structure.

«Ce que nous disent les auditions, c'est que Gravel [le préfet Christian Gravel, secrétaire général du CIPDR, le Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation, NDLR] a reçu un coup de fil de M. Sifaoui», insiste le sénateur Raynal. «On n'est pas du tout sur quelque chose de l'ordre de la transmission de l'administration au cabinet, on est sur tout à fait autre chose», renchérit Jean-François Husson, soulignant une logique de sélection inverse à celle qu'a présentée la ministre dans son propos liminaire. Sur les affinités avec des sphères politiques mise en cause dans cette affaire, Marlène Schiappa dément également : «Je ne fais pas partie du Printemps républicain».

Le Figaro

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