Étudiante juive refoulée à Sciences-po : ce que révèle l’enquête<!-- --> | Atlantico.fr
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Des manifestants lèvent leurs mains recouvertes de peinture rouge devant les locaux de Sciences Po Paris, le 26 avril 2024
Des manifestants lèvent leurs mains recouvertes de peinture rouge devant les locaux de Sciences Po Paris, le 26 avril 2024
©DIMITAR DILKOFF / AFP

Affolant

Jean Bassères, administrateur de Sciences-po, dévoile au Parisien les conclusions du rapport qui vient de lui être remis après qu’une étudiante juive a été refoulée d’une conférence pro-Palestine le 12 mars.

Le mardi 12 mars, une étudiante juive est refoulée d’une conférence sur la Palestine, qui se tenait dans les locaux de Sciences-po Paris. La jeune femme, finalement admise dans l’amphi, aurait aussi été traitée de « sale sioniste ». 

L’incident plongera le prestigieux campus dans une crise profonde. Il sera même suffisant pour déclencher une affaire d’État. Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur, s’est aussitôt rendue sur place, Emmanuel Macron s’est insurgé en plein Conseil des ministres et le Premier ministre, Gabriel Attal, s’est invité au conseil d’administration du prestigieux établissement parisien.

Pour y voir clair, l’administration a saisi sa Cellule d’enquêtes internes préalable (CEIP). Jean Bassères, directeur provisoire, dévoile au Parisien les conclusions qui viennent de lui être remises.

Première information : « il y a une conviction : la phrase "Ne la laissez pas entrer, c’est une sioniste" a été prononcée — sous cette forme ou une autre », affirme Jean Bassères. Autre fait inquiétant, « on a le cas d’un jeune ayant poursuivi un professeur jusqu’au métro pour lui demander de supprimer une photo prise devant l’amphithéâtre. Inacceptable », abonde-t-il. Sur le sort réservé aux étudiants incriminés, « le rapport les concernant est entre les mains de la section disciplinaire de l’école, qui est indépendante. Cela peut aller jusqu’à l’exclusion de l’enseignement supérieur durant cinq ans », affirme l’administrateur de Sciences-po.

Au total, 12 procédures pour des faits d’antisémitisme sont en cours, peut-on lire dans les colonnes du Parisien. À ce propos, « on va réaffirmer notre lutte contre l’antisémitisme et le racisme. Nous devons en définir les modalités : des formations ? Des ateliers ? Des conférences ? On y travaille », affirme Jean Bassères. 

Le Parisien

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