Emeutes : Pas d'incident majeur cette nuit, le retour au calme s'amorce<!-- --> | Atlantico.fr
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Après une semaine d'émeutes, le retour au calme s'amorce
Après une semaine d'émeutes, le retour au calme s'amorce
©Clément Mahoudeau / AFP

Le bout du tunnel ?

Malgré des tensions toujours présentes et un dispositif policier maintenu semblable aux nuits précédentes, aucun incident majeur n'a été recensé dans la soirée du lundi au mardi.

L'amorce d'un retour au calme ? La nuit du lundi 3 au mardi 4 juillet a été la moins violente, de loin, depuis le début des émeutes urbaines faisant suite à la mort de Nahel M. d'un tir à la tête par un policier à Nanterre. Les forces de l'ordre ont interpellé 72 personnes, contre 157 la nuit précédente, annonce le ministère de l'Intérieur mardi matin, pour un total de 3 486 interpellations depuis le début des violences. La même source indique 159 véhicules incendiés, 24 bâtiments et quatre locaux de police, gendarmerie ou police municipale dégradés à des degrés divers. En l'absence de signes clairs indiquant une désescalade, le dispositif exceptionnel des jours précédents pour le maintien de l'ordre ; un effectif maximal de 45 000 policiers et gendarmes, avait été maintenu.

Réagissant à plusieurs agressions de maires, dont celle du domicile de l'édile de Haÿ-les-roses, et de dégradations de mairies, le chef de l'Etat avait annoncé recevoir aujourd'hui les maires de quelques 220 communes "victimes d'exactions" à travers tout le pays. Une consultation ayant pour obtenir officiel de "débuter un travail minutieux et de plus long terme pour comprendre en profondeur les raisons qui ont conduit à ces événements", a expliqué l'Elysée.

Par ailleurs, soucieux de réparer la confiance avec les forces de l'ordre, dont plusieurs syndicats s'étaient émus de la position dure adoptée contre le policier soupçonné de meurtre, le président s'est rendu dans une caserne de la BAC (Brigade AntiCriminalité) de nuit et de compagnie départementale d'intervention du 17e arrondissement. Accompagné de son ministre de l'intérieur, Gérald Darmanion, pour son premier déplacement depuis le début de la crise, Emmanuel Macron s'est donc rendu en milieu de soirée à la caserne Bessières puis, dans la foulée, est allé à la préfecture de police de Paris afin, selon l'Elysée, d'échanger avec la hiérarchie. Un tweet noctune du chef de l'Etat a ensuite remercié et félicité policiers, gendarmes et sapeurs-pompiers pour leur "mobilisation exceptionnelle ces dernières nuits".

Un premier bilan des violences estime les dégâts à 1 milliard d'euros. Lundi, le gouvernement a été appelé à mettre en place des mesures de soutien en faveur des commerçants et entrepreneurs affectés, notamment un "fond de secours" pour "ceux qui ont tout perdu" par les principales organisations patronales françaises. Les dégâts sont estimés par le patron des patrons, Geoffroy Roux de Bézieux, à un milliard d'euros.

FranceInfo

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