Changement d’ambiance
Crise à La France insoumise : le parti « a vocation à vivre longtemps » et « peut se passer de Mélenchon », raille Garrido
Après avoir été sanctionnée par le bureau du groupe parlementaire insoumis lundi soir, Raquel Garrido considère, dans une interview au Parisien, que la figure tutélaire du mouvement « peut changer, partir à la retraite, changer de rôle »
Rien ne va plus chez les Insoumis. Sanctionnée par le bureau du groupe parlementaire de La France insoumise, la députée LFI Raquel Garrido a été privée de son rôle officiel d’oratrice pour une durée de quatre mois pour avoir « diffusé de fausses informations dans la presse à propos du groupe ou de ses membres ». Dans une interview au Parisien, publiée mardi soir, elle considère désormais que « La France insoumise peut se passer de Mélenchon ».
Son parti, qui « a vocation à vivre longtemps » ne serait d’ailleurs pas « remis en cause » par un départ de sa figure tutélaire. « Notre ADN est d'être un parti programme, pas un parti personnel », a-t-elle lancé. Puis de continuer : « Le candidat peut changer, partir à la retraite, changer de rôle ».
L’élue insoumise a brocardé un « noyau, satisfait de lui-même, autour de Jean-Luc Mélenchon qui ne cherche pas à fédérer ». Avant d’enfoncer le clou et de déplorer « une tentation de la scission, de l’exclusion ». Alors que Jean-Luc Mélenchon est l’une des personnalités les plus rejetées parmi la classe politique, Raquel Garrido fustige une « logique mortifère » alors que La France insoumise devrait, selon elle, « fédérer » et « pas cliver ».
« On ne pourrait donc être Insoumis que si l'on est d'accord avec Jean-Luc Mélenchon ? », interroge l’élue, qui appelle les troupes LFI à « revoir (la) stratégie ». Et il faut dire que depuis mardi matin, une série de personnalités insoumises sont venues apporter leur soutien, comme Clémentine Autain, qui s’est dit « atterrée » par la décision. « À défaut de pouvoir débattre ensemble, la direction de mon groupe parlementaire pourrait-elle nous fournir la grille tarifaire en cas de divergence politique ? », a également moqué le député de la Somme François Ruffin.
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