Crash du vol AH5017 : la France en deuil, les drapeaux en berne pendant trois jours<!-- --> | Atlantico.fr
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Le travail des enquêteurs s'annonce compliqué
Le travail des enquêteurs s'annonce compliqué
©REUTERS/Stringer

Délicat

Vingt gendarmes et policiers français, de même qu'une équipe du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) français, sont arrivés sur place dans la journée de samedi.

Trois jours de deuil. Les drapeaux seront mis en berne à partir de lundi en France, sur tous les bâtiments publics, afin d'honorer la mémoire des victimes du crash de l'avion d'Air Algérie au Mali, a-t-on appris samedi auprès de l'exécutif, confirmant une information de la chaîne BFM TVLes drapeaux seront mis en berne en témoignage du deuil de la Nation, a-t-on précisé de même source. Il ne s'agira pas d'un deuil national, celui-ci devant être décidé en conseil des ministres. Le crash de l'avion jeudi a fait 118 morts, dont 54 Français. Le président François Hollande devait prendre la parole samedi en fin d'après-midi après avoir rencontré les familles des victimes françaises réunies au Quai d'Orsay, à Paris.

Mais après l'émotion voici aussi venu le temps de l'enquête. Et dans le cadre du crash du vol AH 5017 d'Air Algérie, qui s'est écrasé jeudi 24 juillet avec 54 Français et 23 Burkinabés à bord dans le nord du Mali, celle-ci s'annonce très délicate. Ce samedi, alors qu'une nouvelle réunion de crise a lieu à Paris, vingt gendarmes et policiers français, de même qu'une équipe du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) français, sont arrivés sur place pour fouiller les décombres. Ils rejoignent les 180 militaires (120 Français et 60 Maliens) arrivés la veille, épaulés par une quarantaine de soldats néerlandais de la Minusma (mission de de l'ONU au Mali).

Si l'enquête s'annonce difficile, deux jours après la catastrophe aérienne, "la deuxième boîte noire" de l'avion a "été retrouvée ce matin sur le site du crash" par des experts de la Mission de l'ONU au Mali (Minusma) déployés dans la zone du crash, a annoncé la porte-parole de la Minusma, Radhia Achouri, jointe depuis Dakar. La première boîte noire avait été récupérée et acheminée vendredi vers Gao par des militaires français, selon Paris.

Pour autant, les investigations ne vont pas être si simples. En premier lieu, car les restes de l'appareil, retrouvés jeudi dans  la zone de Gossi, à environ 100 kilomètres de Gao, la plus grande ville du nord du Mali, près de la frontière avec le Burkina Faso,  "sont concentrés sur une surface d'environ 300 mètres sur 300 mètres" comme l'a indiqué vendredi Laurent Fabius. Une zone exiguë certes mais pour autant le travail des enquêteurs s'annonce compliqué. En effet,  l'accès au site est "très difficile, en particulier pendant la saison des pluies" a affirmé le ministre des Affaires étrangères français

Parallèlement à ces soucis météorologiques, un général burkinabé, Gilbert Diendiéré, a également fait part des probables difficultés de l'enquête. "Il est aujourd'hui difficile de pouvoir récupérer quoi que ce soit,  et même pour les corps des victimes, je pense qu'il est très difficile de pouvoir les récupérer parce que nous avons vu seulement des morceaux de chair humaine qui jonchaient le sol. (...) Les débris étaient éparpillés sur une distance de 500 mètres. Nous avons constaté que cela est dû au fait que l'avion s'est écrasé d'abord au sol et a certainement dû rebondir pour aller plus loin" a-t-il indiqué aux journalistes. 

Des images tournées sur le site par des soldats burkinabè et français montrent des débris métalliques difficilement identifiables, éparpillés sur des dizaines de mètres, avec des flaques d'eau par endroits.

Pour rappel, l'accident s'est produit jeudi, 50 minutes après le décollage de Ouagadougou de l'avion affrété par Air Algérie auprès de la société espagnole SwiftAir, à destination d'Alger. A bord, se trouvaient 118 personnes : 112 passagers - dont 54 Français et 23 Burkinabè - et six membres d'équipage, tous espagnols.

Lu sur Le Monde.fr

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