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« Complément d’enquête » sur Sophia Chikirou : les passages clés de l’émission de France 2
©AFP/GEOFFROY VAN DER HASSELT

Révélations

L’émission « Complément d’enquête », diffusée jeudi soir sur France 2 était consacrée à la députée LFI de Paris et proche conseillère du leader insoumis Jean-Luc Mélenchon. Un portrait qui révèle un mode de fonctionnement violent, contesté en interne chez les Insoumis.

Après des jours de teasing et la publication de nombreux articles de presse, l’émission « Complément d’enquête » a diffusé jeudi soir son enquête « Sophia Chikirou, la dame de piques de Jean-Luc Mélenchon ». 

L’enquête d’abord revient sur les débuts en politique mouvementés de Sophia Chikirou. Montée à Paris au début des années 2000, la jeune femme s’engage auprès du député-maire PS du XXe arrondissement Michel Charzat dont elle lorgne la circonscription en 2007. Après avoir quitté le PS, elle est un temps séduite par le sarkozysme et passe tout près de s’engager dans la municipale parisienne avec le candidat UMP du XXe arrondissement. Quelques mois plus tard, elle rejoint finalement le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon, qui lui aussi vient de quitter avec fracas le PS.

Puis, après avoir été attachée de presse de Mélenchon en 2012, Sophia Chikirou prend du galon et devient sa directrice de la communication pour la campagne de 2017. Un double casquette qui relève du « conflit d’intérêts », selon le journaliste de Mediapart Fabrice Arfi. Pire encore, Sophia Chikirou est accusée d’avoir surfacturé certaines activités via sa société Mediascop. Le taux de rentabilité de la société a explosé en 2017 et chiffre à plus de 136 000 euros (dont 65 000 euros de dividendes), les rémunérations perçues à titre personnel par Sophia Chikirou pour dix mois de campagne.

La campagne terminée, Chikirou se lance dans une nouvelle aventure : la création de la webtélé collaborative Le Media. Pendant les six mois qu’elle passe à sa tête, son management est décrit comme « brutal » voire « toxique » par les journalistes qu’elle a sous ses ordres. Ainsi, Sophia Chikirou aurait utilisé une insulte homophobe, « bande de tafioles de merde », à l’encontre de membres de la rédaction qui souhaitaient rédiger un communiqué à propos d’une fausse information diffusée sur le site.

Pour Georges Kuzmanovic, autre ex-Insoumis interrogé par Complément d’enquête, « la loyauté prime sur la ligne idéologique » chez Sophia Chikirou. Elle va mettre ainsi beaucoup d’énergie pour défendre, fin 2022, son désormais collègue député Adrien Quatennens, condamné pour violences conjugales. « Ce n’est pas un homme violent mais un homme pris dans un divorce difficile », affirme-t-elle. 

« Complément d’enquête » lève aussi le voile sur une relation extraprofessionnelle avec Jean-Luc Mélenchon et le statut d’ « intouchable » dont bénéficie Sophia Chikirou. L’émission se demande si « l’Insoumise aurait pu tirer un avantage financier de cette proximité ». Selon un « député célèbre » de LFI, « elle est détestée par tout le monde. Les gens ont peur d’elle et comme elle est terrorisante, elle passe son temps à gueuler sur les gens. Et les gens ne disent rien parce qu’en fait il y a Jean-Luc Mélenchon derrière ». 

Le Parisien

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