Chrétiens d’Egypte : l’élaboration d’une nouvelle loi de statut se fait attendre<!-- --> | Atlantico.fr
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Deux garçons devant le symbole chrétien du poisson à proximité du monastère copte orthodoxe de Simon le Tanneur dans le quartier de Mokkatam, à flanc de colline, au Caire. (Photo d'Amir MAKAR / AFP)
Deux garçons devant le symbole chrétien du poisson à proximité du monastère copte orthodoxe de Simon le Tanneur dans le quartier de Mokkatam, à flanc de colline, au Caire. (Photo d'Amir MAKAR / AFP)
©Photo d'Amir MAKAR / AFP

Ca devient urgent...

En Egypte, les chrétiens attendent la promulgation d’une nouvelle loi de statut personnel, promise par les autorités politiques. Mais le dossier semble bloqué.

L’Egypte reconnaît cinq grandes églises chrétiennes : l’Eglise orthodoxe, l’Eglise catholique, l’Eglise évangélique, ainsi que les Églises syriaque orthodoxe et grecque orthodoxe. Ces cinq institutions religieuses sont les seules, du moins en ce qui concerne les citoyens chrétiens, à pouvoir élaborer des nouvelles législations cohérentes avec les principes et les valeurs de leur foi, rapporte l’antenne internationale de La Croix sur son site.

C’est pourquoi, en 1978, ces dernières ont conjointement proposé une proposition de loi concernant le statut personnel des citoyens chrétiens, lequel vient régir différentes procédures de la vie civile telle que les fiançailles, le mariage, le divorce ou la succession, par exemple. Rappelons, en effet, qu’il n’existe pas de mariage civil pour chrétiens en Egypte et que certaines unions, dès lors qu’elles ne respectent pas les rites religieux, peuvent-être considérées nulles et non avenues.

Il aura fallu attendre jusqu’en 2010 pour que l’Etat cesse de se décharger de ce fardeau sur les Églises chrétiennes. Les gouvernements égyptiens et les institutions du pays ont en effet ignoré un certain nombre des appels portés tant par les Églises que par les Coptes, poursuit La Croix. Pour autant, le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, s’est engagé à une révision des législations nationales concernant les statuts civil et familiaux des citoyens chrétiens. Il a d’ailleurs estimé que celles-ci devait arriver urgemment. Force est de constater que le chef de l’Etat, qui dirige le pays depuis le coup d’état de 2013, a permis l’amélioration des conditions de vie des chrétiens, qui demeurent tout de même considérablement discriminés et font l’objet de crimes haineux dans un pays où ils ne composent que 10% de la population. 

Pour l’heure, soulignent nos confrères, la révision législative promise se fait attendre. "Le texte de la loi sur le statut personnel des chrétiens est pratiquement achevé et ne sera pas soumis à l'approbation du parlement uniquement parce que les institutions égyptiennes ont l'intention d'apporter un certain nombre de changements significatifs aux lois qui définissent en même temps le statut personnel des citoyens musulmans", a d’ailleurs fait savoir l'évêque copte Anba Paula sur les médias locaux.

La Croix Internationnal

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