Ce n'est pas l'idylle entre Michel Sapin et les associations de chômeurs<!-- --> | Atlantico.fr
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Michel Sapin avait rendez-vous ce vendredi avec les associations de chômeurs
Michel Sapin avait rendez-vous ce vendredi avec les associations de chômeurs
©Reuters

Pas contents !

Les associations de chômeurs sont ressorties vendredi en "colère" de leur rencontre avec le ministre du Travail Michel Sapin.

C'est ce qui s'appelle un rendez-vous manqué ! Les associations de chômeurs et Michel Sapin, le ministre du Travail, se rencontraient ce vendredi. Chose certaine : la réunion ne s'est pas déroulée comme prévue. En effet, à l'issue de celle-ci, les représentants des associations sont ressortis en "colère" et déçus de n'avoir obtenu aucune des mesures d'urgence qu'ils réclamaient. Des dispositions requises pour faire face à la "détresse profonde" des chômeurs, toujours plus nombreux.

Convoqué après l'immolation d'un chômeur, le 13 février à Nantes devant une agence Pôle emploi, ce rendez-vous n'a donné lieu à "aucune réponse", se sont indignés les représentants des associations (AC!, MNCP, Apeis, CGT chômeurs et SNC) en promettant une action commune dans les prochaines semaines. La réunion du "comité national de liaison" se tenait exceptionnellement au ministère et en présence de Michel Sapin, alors que le gouvernement est confronté à une hausse ininterrompue du chômage depuis 21 mois et que le nombre de demandeurs d'emplois sans activité approche du record de 1997 (3,19 millions de personnes).

Sept mesures d'urgence demandées

"Nous avons été traités avec un vrai mépris. On ne nous a rien proposé, hormis une nouvelle réunion avant la prochaine conférence sociale" prévue en juillet, a réagi Zalie Mansoibou, du MNCP. Alain Marcu (AC!) de son côté a évoqué un "dialogue de sourds" tandis que Malika Zediri (Apeis) s'est dite "très en colère". Soutenues par le Snu et SUD Pôle emploi, les défenseurs des "invisibles"réclament sept mesures d'urgence, dont un moratoire sur les indus, ces allocations versées par erreur par Pôle emploi puis réclamées aux chômeurs, et qui représentaient 300 millions d'euros à fin janvier 2013. Ils réclament aussi une réforme des règles régissant les radiations et le déclenchement "automatique" des aides de solidarité (RSA, ASS) pour les 90 000 chômeurs arrivant en fin de droits chaque mois.

Dans un communiqué, le ministère a affirmé que le "gouvernement avait pleinement conscience des difficultés économiques et sociales que traverse la France et de leurs conséquences pour les personnes les plus fragiles" et "rappelé l'ensemble des mesures de justice sociale et d'urgence adoptées dès juillet 2012", parmi lesquelles un renfort de 2 000 CDI pour Pôle emploi. De son côté, Jean Bassères, le directeur général de Pôle emploi a expliqué que la réunion avait permis "des échanges sur le fond avec les associations". La prochaine rencontre permettra d'"instruire des sujets un peu lourds", a-t-il ajouté. Seront sur la table, outre les préconisations du médiateur de Pôle emploi sur les radiations, les lois régissant les droits et devoirs des chômeurs, a précisé M. Bassères.

Pôle emploi vit "une période de tension"

De plus, les associations de chômeurs réclament un "régime unifié d'indemnisation". "Avec un système clair et des parapluies de revenus, les chômeurs seraient moins stressés pour se former ou chercher un travail", plaide Alain Marcu (AC!). Le porte-parole demande aussi à Pôle emploi de faire "marche arrière dans la dématérialisation" et de revenir aux "contacts humains". "Les chômeurs qui se voient réclamer par courrier ou SMS un indu sont laissés dans une grande détresse", souligne-t-il. Depuis l'immolation mortelle de Nantes, Pôle emploi vit "une période de tension", reconnaît son directeur général, avec "une cinquantaine de cas" où la police ou les secours ont été appelés par les agents.

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