Vincent Bolloré est, parait-il, plus dangereux qu’Evguéni Prigojine <!-- --> | Atlantico.fr
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Vincent Bolloré.
Vincent Bolloré.
©THOMAS SAMSON / AFP

SOS

Daniel Schneidermann “d'Arrêt sur images”, sonne le tocsin.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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De Bolloré, on croyait tout savoir. Il était riche, immensément riche. Il cherchait comme tout bon milliardaire à augmenter sa fortune. Et pour élargir son influence, il faisait main basse sur les journaux. 

On se trompait et en tout cas on ne savait pas tout. Heureusement, Daniel Schneidermann était là pour nous éclairer. Dans un texte qui se veut du Bossuet (sans le talent de l'évêque de Meaux), il s’est livré à un “en vérité je vous le dis”. 

Et il nous apprend des choses sur les véritables motivations du milliardaire. “Il est mû par la foi”, écrit Schneidermann. Il nous annonce que Bolloré est un catholique intégriste. Dans sa conquête, il s'avance, à suivre le raisonnement Schneidermann, au nom du Christ-Roi. 

Une sorte de Saint Ignace de Loyola. Bolloré, sous la plume de Schneidermann, devient une sorte de moine soldat qui combat les infidèles (la gauche), avec dans une main la croix et dans l’autre un glaive. A n’en pas douter, Vincent Bolloré va à la messe de Saint-Nicolas-du-Chardonnet. 

Son fanatisme religieux est soigneusement répertorié par le patron “d'Arrêt sur images”. Rien n’arrête Bolloré dans sa foi brûlante. Un moine soldat qui veut que la France redevienne la fille aînée de l’Eglise. De là, on peut en déduire, selon le raisonnement de Schneidermann, que Bolloré va tous les jours à la messe, mais jamais ne se confesse car il estime n’avoir rien à confesser. Ce qui le prive quand même de la bénédiction papale. 

Pour Schneidermann, Bolloré est un homme dangereux. “Plus dangereux que Evguéni Prigojine car il ne fait pas demi-tour”. La croisade de Bolloré ne fait sans doute que commencer. Il est capable, avec quelques millions, de racheter “Arrêt sur images”, qui ne vaut pas bien cher. 

Sa prochaine proie serait La Croix. Ce quotidien, prétendument catholique, est tenu par des chrétiens de gauche. Une espèce que les cathos-tradis, comme Bolloré, arborent. Pour eux ce sera le glaive. A moins que Bolloré, dans sa rage purificatrice, n’envisage le buchet.

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