
Vandalisation de méga bassines : une stratégie écologiquement contre-productive
Les retenues de substitution, souvent surnommées « mégabassines », suscitent un débat complexe : prélever l’eau en hiver pour l’utiliser en été semble pertinent sur le papier, mais pose des risques de surexploitation des cours d’eau, de perturbation de la biodiversité lors des travaux et de coûts publics élevés face à l’imprévisibilité climatique. Or, en s’attaquant à ces ouvrages déjà remplis, le collectif « Du Plomb » ne fait qu’empirer la pénurie : les volumes stockés, irrémédiablement perdus, contraindront les exploitants à puiser davantage dans les nappes, aggravant la fragilité hydrique cet été. Au-delà des conséquences pratiques, ces destructions illégales portent atteinte à la crédibilité du mouvement écologiste et détournent l’attention d’un vrai débat démocratique sur la gouvernance et l’impact environnemental de ces infrastructures.