Chut !
Valérie Pécresse va-t-elle être obligée d’utiliser un essuie-tout pour nettoyer les banlieues ?
C’est probable mais ce n’est pas très efficace…
Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
La candidate des Républicains pour les élections présidentielles a fondé une entreprise de nettoyage. Pour cela, elle a décidé de se doter d’engins qui propulsent de l’eau à haute pression. Et, emportée par sa fougue, elle les a désignés par leur nom d’origine qui commence par « Kä… ».
Or la firme qui produit ces engins l’a rappelée à l’ordre lui interdisant de dire leur nom car elle ne veut pour rien être mêlée à la politique. Nous non plus nous ne l’utiliserons pas. Un procès est vite arrivé. Il y a comme ça des noms propres qui s’imposent à la longue comme des noms communs.
Ainsi plus personne ne dit réfrigérateur : on utilise le vocable « fri… » qui est celui d’une marque. Reste à Valérie Pécresse d’avoir recours au « sop... ». C’est également le nom d’une marque. Fort de la jurisprudence « Kä… », nous appellerons ça un essuie-tout.
Le balai, lui, ne pose aucun problème de cet ordre : c’est un nom commun. Mais s’agissant d’une femme, et Valérie Pécresse en est une, nous nous voyons contraint de le rayer de notre vocabulaire : c’est violemment misogyne.
Pour son entreprise de nettoyage, Valérie Pécresse aurait besoin quand même de dizaine de milliers d’engins propulsant de l’eau à haute pression. Car il y a du boulot. On la sait rancunière et la firme « Kä… » va perdre un fabuleux contrat !
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