Un moteur de recherche mis au point par le CNRS va vous permettre de savoir si vos ancêtres étaient des esclavagistes…<!-- --> | Atlantico.fr
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Une représentation de l'abolition de l'esclavage dans un musée à Londres.
Une représentation de l'abolition de l'esclavage dans un musée à Londres.
©Ben STANSALL / AFP

Les heures les plus noires de notre histoire

Vous attendiez cela avec impatience pour faire votre mea-culpa.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Le CNRS n’a pas ménagé sa peine pour vous éclairer sur les infamies commises par vos lointains ascendants. Deux ans de travaux ininterrompus, cinq chercheurs mobilisés à plein temps : le décolonialisme est une discipline très exigeante. 

La méthode choisie pour élaborer ce moteur de recherche repose sur des données accessibles. En 1848, quand la République a aboli l’esclavage elle a indemnisé les propriétaires ainsi privés de leur main-d’oeuvre asservie. 

Ils furent environ 10 000 à bénéficier de cette aubaine pour un montant estimé à 1 700 000 francs or. Leurs noms furent alors dûment enregistrés. Il suffit donc de taper une date, un lieu (Martinique, Guadeloupe, Guyane etc…) sur ce moteur de recherche. Et alors apparaitront les noms : vous saurez alors si vous êtes un descendant d’esclavagiste ou pas. 

Il ne vous restera plus qu’à demander pardon. Vous auriez tort de penser qu’un genou à terre fera l’affaire. Les 1 700 000 francs or ont fait des petits depuis 1848. À l’heure qu’il est un franc or vaut plus de 300 euros. 

Si vos ancêtres n’ont pas dilapidé leur pactole au jeu ou avec les filles vous êtes assis sur un tas d’or. Nous vous rappelons que bien mal acquis ne profite jamais. 

Il vous faudra donc dédommager les États africains. Mais si vous êtes soucieux du sort des Noirs vivants en France il vous est possible d’aller avec des lingots, en chemise et la corde au cou, au siège du Conseil représentatif des associations noires. 

Vous vous demandiez à quoi sert le CNRS. Vous voilà renseignés : le CNRS à pour vocation de nous humilier et de nous faire prendre conscience de ce qu’est « le privilège blanc ». Pour ma part je suis tranquille : mes ancêtres vendaient des harengs et des cornichons en Pologne. Vous, je vous plains ! 

Ps : les chercheurs du CNRS ont indiqué qu’à la Martinique par exemple 30 % des propriétaires d’esclaves étaient noirs ou métis ! Comment ont-ils pu laisser passer ça qui va alimenter les colibets de la fachosphère ? 

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