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"Un fauve dans Rome" de Nathalie Cohen : un thriller historique captivant
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Les mystères de Rome : incendie et disparitions d’enfants. Un thriller dont la partie historique est convaincante

Martine Monsallier pour Culture-Tops

Martine Monsallier pour Culture-Tops

Martine Monsallier est chroniqueuse pour Culture-Tops.

Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).

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THÈME

An 64 de notre ère, Néron règne sur Rome. Marcus Alexander, tribun des vigiles, est en charge avec ses troupes de la sécurité et de la surveillance d’éventuels départs de feux pendant la nuit. Il est témoin d’une scène déchirante : une mère reconnaît sa fille dans la cage aux esclaves et est assassinée. De plus il assiste dans un lupanar à des scènes de viol sur de jeunes enfants. Révolté, il va enquêter pour trouver les coupables d’enlèvements d’enfants nés libres, utilisés comme esclaves sexuels. Il va vite soupçonner son frère Lucius d’être à l’origine de ce trafic pour satisfaire les appétits dévoyés de l’empereur et de ses amis. Il ira jusqu’à Antium à la villa de Néron pour rechercher les enfants. C’est cette nuit-là que va débuter le grand incendie de Rome, parti du Circus Maximus et attisé par un vent violent. Celui-ci durera neuf jours et huit nuits.

POINTS FORTS

Progression de l’incendie et moyens dérisoires qu’ont les hommes pour le circonscrire.

Désespoir du peuple qui ne peut que fuir les flammes, se retrouvant sans toit ni nourriture.

L’entourage de Néron, totalement corrompu, cherchant toujours à lui plaire.

Les personnages de Marcus, devenu bègue à cause de mauvais traitements, d’Alcibiade, médecin boiteux qui fait tout ce qui est en son pouvoir pour soigner ceux qui en ont besoin, sont sympathiques, ce qui fait pendant à Lucius le « méchant » prêt à tout pour se faire bien voir de l’empereur.

Tout cela nous ramène à des choses vues de nos jours et la guerre en Europe nous montre les mêmes images de désolation.

QUELQUES RÉSERVES

C’est la partie historique qui paraît la plus convaincante. En effet, il semblerait bien que le feu ait eu une origine accidentelle et que ce sont les opposants à Néron qui ont fait circuler cette rumeur .

Beaucoup de mots latins, certains sans explication, d’autres quand même connus après quelques années passées avec le «  De Bello Gallico » de l’ami Jules( César de nos chères études…..)

L’auteur s’étend un peu trop sur les sévices subis par les enfants.

ENCORE UN MOT...

Un thriller historique où l’intérêt réside plus dans les descriptions de l’incendie qui ravage Rome que dans la recherche des enfants disparus ou que dans les amours contrariées de Marcus et de la sœur de l’ignoble Lucius.

UNE PHRASE

- « ils n’ont plus besoin de femmes comme moi, parce qu’ils ont carrément ramené des gosses. Filles et garçons, souvent des blondinets, pour incarner les malheurs du petit dieu (Dionysos). J’ai vu des choses insoutenables, ajoute-t-elle en baissant la voix. » (page 38)

- « Ils tentaient d’étouffer le feu avec des couvertures vinaigrées, alors qu’on entendait au loin les gémissements épars et les cris de ceux qui s’y étaient réfugiés ». (dans le temple de Venus Genitor) (page 212)

L'AUTEUR

Nathalie Cohen est enseignante en grec et latin, elle a publié un essai, Une étrange rencontre : Juifs, Grecs et Romains (Le Cerf, 2017) et une première enquête de Marcus Alexander : Modus operandi (Denoël, 2019).

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